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Vatum ponere me choros,

Et jam dente minus mordeor invido.
O testudinis aureæ

Dulcem quæ strepitum, Pieri, temperas;
O mutis quoque piscibus
Donatura cycni, si libeat, sonum:

Totum muneris hoc tui est,

Quòd monstror digito prætereuntium
Romanæ fidicen lyræ;

Quòd spiro et placeo (si placeo) tuum est.

ODE IV.

DRUSI LAUDES.

QUALEM ministrum fulminis alitem (Cui rex Deorum regnum in aves vagas Permisit, expertus fidelem

Jupiter in Ganymede flavo)

Olim juventas et patrius vigor
Nido laborum propulit inscium;
Vernique, jam nimbis remotis,
Insolitos docuere nisus

Venti paventem; mox in ovilia
Demisit hostem vividus impetus;
Nunc in reluctantes dracones

Egit amor dapis atque pugnæ :
Qualemve lætis caprea pascuis
Intenta, fulvæ matris ab ubere

Je méprise les coups.

Aux muets habitans de l'empire liquide
Tu peux donner du cygne, aimable Piéride,
Les accens les plus doux.

Tu daignes accorder ma lyre enchanteresse,
Et je vois sur mes pas la foule qui se presse
Pour contempler mes traits.

Le premier des Latins je maniai la lyre;
Se je vis pour la gloire, et si Rome m'admire,
Ce sont là tes bienfaits.

ODE IV.

SUR LA VICTOIRE DE DRUSUS.

TEL que le noble oiseau, ministre du tonnerre,
Cet aigle, roi des airs, dont la fidèle serre
Éleva Ganymède au céleste séjour,

Va, jeune et faible encor, mais digne de sa race,
Braver avec audace,

D'un œil à peine ouvert, les feux du Dieu du jour;

Quand les jeunes zéphyrs, succédant à l'orage, Ont augmenté sa force, ont accru son courage, D'une aile plus rapide il fond sur les troupeaux, Et bientôt, méprisant le dard de la vipère, L'emporte dans son aire,

Avide de sa proie et de combats nouveaux:

Ou, comme une brebis qui paissait l'herbe tendre, Du sommet d'un rocher quand elle voit descendre

Jam jamque depulsum leonem,
Dente novo peritura, vidit:

Videre Rhætis bella sub Alpibus
Drusum gerentem Vindelici; quibus
Mos unde deductus per omne
Tempus Amazoniâ securi

Dextras obarmet, quærere distuli;
Nec scire fas est omnia: sed diù
Latèque victrices catervæ,
Consiliis juvenis revictæ,

Sensere, quid mens rite, quid indoles
Nutrita faustis sub penetralibus
Posset, quid Augusti paternus
In pueros animus Nerones.

Fortes creantur fortibus et bonis :
Est in juvencis, est in equis patrum
Virtus; nec imbellem feroces
Progenerant aquile columbam,

Doctrina sed vim promovet insitam, Rectique cultus pectora roborant; Utcumque defecere mores, Indecorant bene nata culpæ.

Quid debeas, ô Roma, Neronibus, Testis Metaurum flumen, et Asdrubal Devictus, et pulcher fugatis

Ille dies Latio tenebris,

Un jeune lionceau que sa mère a sevré,
La timide brebis, de crainte palpitante,
Sous cette dent naissante

Croit sentir aussitôt tout son corps déchiré :

Ainsi, près de ces monts qui bravent le tonnerre, Lorsqu'aux sommets alpins Drusus porta la guerre, On vit trembler les bords du Danube et du Rhin. Eh! qui pourrait compter ces enfans de Bellone? Le fer de l'Amazone,

La hache menaçante, étincelle en leur main.

Ces peuples, enivrés d'orgueil et d'espérance,
De ce jeune héros ont connu la prudence;
Ils ont vu ce que peut un cœur né généreux,
Nourri dans une cour à la gloire fidèle,
Et l'amour paternelle

Qu'en César des Nérons trouvent tous les neveux.

Un glorieux enfant sort d'un glorieux père;
Jamais du fier taureau le sang ne dégénère:
L'audace du coursier se transmet à ses fils,
Et l'aigle impérieux, qui dans l'air plane en maître,
Ne donna jamais l'être

Aux timides oiseaux qui sont chers à Cypris.

Oui, les soins paternels, une sage culture,
Peuvent orner encor les dons de la nature,
Et dans les jeunes cœurs affermir les vertus;
Mais, quand des saintes mœurs le souvenir s'efface,
Le vice les remplace,

Et les présens du ciel sont déja corrompus.

Oh!

que Rome aux Nérons doit de reconnaissance! Tout l'atteste: Asdrubal vaincu par leur vaillance,

Qui primus almâ risit adoreâ;
Dirus per urbes Afer ut Italas,
Ceu flamma per tædas, vel Eurus
Per Siculas equitavit undas.
Post hoc secundis usque laboribus
Romana pubes crevit, et impio
Vastata Ponorum tumultu

Fana Deos habuere rectos.

Dixitque tandem perfidus Annibal: « Cervi, luporum præda rapacium, << Sectamur ultro quos opimus

«< Fallere et effugere est triumphus. << Gens, quæ cremato fortis ab Ilio, << Jactata Tuscis æquoribus, sacra << Natosque maturosque patres « Pertulit Ausonias ad urbes; << Duris ut ilex tonsa bipennibus Nigræ feraci frondis in Algido, << Per damna, per cædes, ab ipso << Ducit opes animumque ferro. << Non Hydra secto corpore firmior << Vinci dolentem crevit in Herculem; << Monstrumve summisere Colchi

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Majus, Echioniæve Theba.

<< Merses profundo, pulchrior evenit: « Luctere, multâ proruit integrum « Cum laude victorem, geretque

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<< Prælia conjugibus loquenda.

<< Carthagini jam non ego nuntios
<< Mittam superbos: occidit, occidit

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