Ivre d'ambition, ivre de sa fortune, Quand, de ses mille nefs, elle en vit à peine une Son aveugle fureur à l'instant fut calmée, Tel que le daim pressé par le chasseur rapide, Ce monstre déploya ses voiles fugitives, Aussitôt que César s'élança de nos rives Pour lui donner des fers. De son sexe pourtant abjurant la faiblesse, Et, sans daigner chercher quelque honteux asile, Cette mort résolue, élevant son courage, D'un livide serpent; Et son orgueil ravit au vainqueur qu'elle brave L'honneur de la traîner, comme une vile esclave, A son char triomphant. 1. ODE XXXVIII. AD PUERUM. PERSICOS odi, puer, apparatus; Simplici myrto nihil allabores Sedulus curo: neque te ministrum Dedecet myrtus, neque me sub arctâ Vite bibentem. ODE XXXVIII. A SON JEUNE ESCLAVE. Je hais du Perse barbare Ne va point chercher des roses, Cueille le myrte amoureux : ODARUM LIBER SECUNDUS. ODE PRIMA. AD C. ASINIUM POLLIONEM. MOTUM ex Metello consule civicum, Nondum expiatis uncta cruoribus, Paulùm severæ Musa tragœdiæ Insigne moestis præsidium reis, Cui laurus æternos honores ODES D'HORACE. LIVRE II. ODE PREMIÈRE. A C. ASINIUS POLLION. POLLION, Les jeux de la fortune, et ses funestes coups; Vous peignez, du pinceau d'une mâle éloquence, Qui cache un feu trompeur prêt à se rallumér. Souffrez que, pour un temps, la grave Melpomène Et bientôt, ranimant votre veine fertile, Au cothurne d'Eschyle, Par de nouveaux succès, vous rendrez sa splendeur. |