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porter. Cette description nous a paru pouvoir être utile et commode à ceux qui assisteront au Sacre, et intéressante même pour ceux qui n'y assisteront pas.

CHAPITRE II.

PRÉPARATIFS DU SACRE.

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Lorsque le Roi a fixé le jour de son Sacre et de son Couronnement, Sa Majesté fait écrire une lettre à l'Archevêque de Reims (1) pour l'inviter à se trouver près d'Elle aux jour et lieu marqués pour cette cérémonie. Une lettre semblable est adressée au Corps Municipal de la ville de Reims, afin que les habitans se disposent à l'entrée et à la réception du Roi.

Aussitôt tout est en mouvement: la ville fait ses préparatifs, orne ses rues, élève des arcs de triomphe, des portiques enrichis d'emblêmes et de devises convenables à la dignité du sujet.

De son côté, le Grand-Maître des Cérémo

(1) S. S. le comte de Latil (Jean-Baptiste-MarieAnne-Antoine), Pair de France, né aux îles SainteMarguerite, le 6 mars 1761, sacré le 7 avril 1816.

nies (1), qui a pris les ordres du Roi, parcourt la route que le Cortège doit suivre, marque les lieux où Sa Majesté doit être reçue et haranguée, et vient présider aux embellissemens de l'Église métropolitaine. Il fait dresser le trône, préparer les places que le Roi doit occuper dans l'Église, dans l'Église, et disposer les sièges et

les tribunes où doivent s'asseoir les Princes, Ambassadeurs, Cardinaux, Prélats, Ministres, Maréchaux et Officiers, selon leur rang.

On pare des plus beaux meubles de la Couronne les appartemens du Palais archiepiscopal que le Roi doit habiter on fait apporter les ornemens royaux dont le Roi doit être vêtu et paré en son Sacre. En un mot, tous les Officiers, soit de la Garde, soit de la Conduite, soit de la Garderobe, soit de la Bouche, soit des Écuries du Roi, exécutent et donnent, chacun en ce qui le concerne, tous les ordres nécessaires, afin que, pendant le voyage et le séjour du Roi, rien ne manque ni à la sûreté, ni à la commodité, ni à la pompe, ni à l'abondance.

(1) M. le marquis de Dreux-Brézé, Pair de France.

CHAPITRE III.

LE JOUR DU DÉPART.

Le jour du départ arrivé, le Roi, accompagné des Princes du Sang et de toute sa Cour, sort de la Capitale, dans le plus pompeux appareil. Les Gardes-du-Corps escortent la voiture de Sa Majesté. Immédiatement après, suit un nombreux cortège de voitures occupées par les Princesses de la Famille et de la Maison royale, et un grand nombre d'équipages, tant du Roi, que des Princes, Ministres, Maréchaux, Ambassadeurs, qui suivent Sa Majesté dans tout le voyage. Les troupes de service ouvrent et ferment la marche.

Le premier jour, le Roi va coucher à Compiègne, à dix-huit lieues de Paris (1).

(1) Les grands préparatifs que l'on fait au château ne permettent pas de douter que Sa Majesté n'y scjourne quelque temps.

De Compiègne, le Roi se rend à Fismes, petite ville à six lieues de Reims (1).

Il est inutile de parler de l'empressement avec lequel, dans les villes, dans les villages, sur les routes, partout enfin, l'on se précipite au-devant du Roi. On veut, une fois au moins, fixer les traits du Monarque bienaimé que le Ciel a donné à la France; il est reçu comme l'objet de l'espérance de ses

:

peuples ce n'est partout que fêtes, illumi

nations, réjouissances publiques.

(1) Cette marche fut celle du Roi-Martyr.

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