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ne seront point dispensés, autant que cela sera possible, de communier les jours ordonnés ;

que

l'on n'admettra au nombre des Commandeurs et Officiers que des Gentilshommes de trois quartiers paternels; et que tous les Chevaliers ou Commandeurs seront tenus de porter toujours la croix aux habits ordinaires, et l'habit de l'Ordre aux iours désignés.

CHAPITRE XIII.

CONSECRATION DU ROI.

Dans le temps que le Roi fait les sermens, les habits et les ornemens royaux, dont Sa Majesté doit être parée en son Sacre, sont mis sur l'autel, savoir : la grande couronne de Charlemagne, et deux autres, dont une enrichie de pierres précieuses, l'autel d'or, l'épée, le sceptre, la main de justice, les éperons et le livre des cérémonies; une camisole de satin rouge garnie d'or, une tunique et une dalmatique qui représentent les ornemens de Diacre et de Sous-Diacre, des bottines et un manteau royal de velours violet, semé de fleurs de lys d'or, doublé d'hermine.

L'Archevêque retourne à l'autel, au pied duquel le Roi est conduit par les Évêques de

Laon et de Beauvais; et là, étant debout, le Premier Gentilhomme de la Chambre lui ôte

la

la longue robe de toile d'argent, qu'il remet entre les mains du Premier Valet-de-Chambre. Le Grand-Maître de la Garderobe ayant reçu toque des mains de Sa Majesté, la remet au Premier Valet-de-Chambre de la Garderobe. Le Roi reste debout, la tête découverte, et vêtu seulement de la camisole de satin.

L'Archevêque ayant fait des prières pour Sa Majesté, on apporte le fauteuil du Roi devant celui de l'Archevêque, et Sa Majesté s'y étant assise, le Grand-Chambellan lui chausse les bottines de velours, ou les sandales. Le Duc de Bourgogne, premier Pair, lui met les éperons d'or et les lui ôte tout de suite. L'Archevêque bénit en même temps l'épée de Charlemagne qui est dans le fourreau, la ceint au Roi par-dessus sa camisole, la lui ôte aussitôt, et puis l'ayant tirée du fourreau, fait une prière. Après cette prière, l'Archevêque remet l'épée toute nue entre les mains

de Sa Majesté, et le chœur chante une antienne. A l'instant que le Roi tient l'épée, la pointe levée, l'Archevêque dit une oraison; ensuite le Roi baise l'épée et l'offre à Dieu en la remettant sur l'autel. L'Archevêque la reprend et la rend au Roi : Sa Majesté, l'ayant reçue à genoux, la remet entre les mains du Connétable qui la tient haute, la pointe levée, pendant toutes les cérémonies du Sacre, du Couronnement et du Festin royal.

Ces prières finies, l'Archevêque se retourne du côté de l'autel, sur le milieu duquel il place la patêne d'or du calice de Saint Remi. Le Grand-Prieur ouvre le reliquaire qui renferme la Sainte-Ampoule, la prend et la donne à l'Archevêque qui en tire, avec une aiguille d'or que lui présente le Grand-Prieur, un peu du Baume qu'elle contient, le met sur la patêne, puis, ayant rendu la Sainte-Ampoule au Grand-Prieur qui la replace dans le reliquaire, il prend, avec la même aiguille d'or, du Saint-Chrême, et le mêle avec cette huile précieuse.

Pendant cette cérémonie, le choeur chante un répons et un verset. L'Archevêque, tourné vers l'autel et sans mître, dit ensuite le verset et l'oraison de Saint Remi. Alors le Roi se prosterne sur un long carreau de velours violet, semé de fleurs de lys d'or. En même temps l'Archevêque de Reims se prosterne à sa droite, et les Évêques de Laon et de Beauvais se tiennent debout aux deux côtés de Sa Majesté. Aussitôt les quatre Évêques chantent les litanies, auxquelles le chœur répond. Dès que les litanies sont achevées, les quatre Évêques toujours à genoux, et l'Archevêque debout sans mître, tourné vers le Roi qui est toujours prosterné, récite plusieurs oraisons. Après ces prières, l'Archevêque, assis sur son fauteuil, le dos tourné vers l'autel, et avec sa mître, dit plusieurs prières sur le Roi, qui s'est mis à genoux devant lui.

L'Archevêque, demeurant toujours assis, récite une sixième oraison, d'une voix plus élevée. Lorsqu'elle est finie, le Roi restant toujours à genoux, l'Archevêque assis, et tenant

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