Oeuvres poétiques de Théophile

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Garnier Frères, 1926 - 260 strán (strany)
 

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Strana 29 - L'aurore, sur le front du jour, Sème l'azur, l'or et l'ivoire, Et le soleil, lassé de boire Commence son oblique tour. Ses chevaux, au sortir de l'onde, De flamme et de clarté couverts, La bouche et les naseaux ouverts, Ronflent la lumière du monde.
Strana 32 - Un froid et ténébreux silence Dort à l'ombre de ces ormeaux, Et les vents battent les rameaux D'une amoureuse violence. L'esprit plus retenu s'engage Au plaisir de ce doux séjour, Où Philomèle nuit et jour Renouvelle un piteux langage.
Strana 75 - Se sont aventurés à cette longue course : II y faut par miracle estre fol sagement. Confondre la mémoire avec le jugement, Imaginer beaucoup, et d'une source pleine Puiser toujours des vers dans une même veine.
Strana 94 - Ce ruisseau remonte en sa source ; Un bœuf gravit sur un clocher ; Le sang coule de ce rocher ; Un aspic s'accouple d'une ourse ; Sur le haut d'une vieille tour Un serpent déchire un vautour ; Le feu brûle dedans la glace ; Le soleil est devenu noir ; Je vois la lune qui va choir ; Cet arbre est sorti de sa place.
Strana 81 - J'approuve qu'un chacun suive en tout, la nature: Son empire est plaisant et sa loi n'est pas dure ; Ne suivant que son train jusqu'au dernier moment, Même dans les malheurs on passe heureusement.
Strana 74 - Sont un mois à connaître en tâtant la parole Lorsque l'accent est rude ou que la rime est molle, Veulent persuader que ce qu'ils font est beau, Et que leur renommée est franche du tombeau. Sans autre fondement sinon que tout leur âge S'est laissé consommer...
Strana 75 - Mon âme imaginant n'a point la patience De bien polir les vers et ranger la science. La règle me déplaît, j'écris confusément: Jamais un bon esprit ne fait rien qu'aisément.
Strana 30 - Les oiseaux, d'un joyeux ramage, En chantant semblent adorer La lumière qui vient dorer Leur cabinet et leur plumage. La charrue écorche la plaine ; Le bouvier, qui suit les sillons, Presse de voix et d'aiguillons Le couple de bœufs qui l'entraîne. Alix apprête son fuseau ; Sa mère, qui lui fait la tâche, Presse le chanvre qu'elle attache A sa quenouille de roseau.
Strana 77 - Sont vraiment un mystère où je ne pense pas. La sotte antiquité nous a laissé des fables Qu'un homme de bon sens ne croit point recevables, Et jamais mon esprit ne trouvera bien sain...
Strana 160 - Je verrai ce touffu jasmin Qui fait ombre à tout le chemin D'une assez spacieuse allée, Et la parfume d'une fleur Qui conserve dans la gelée Son odorat et sa couleur.

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