Elle court chez Ariste; et s'offrant à ses yeux : Elle sort à ces mots. Le héros en priere Et mande au même instant le chantre et le prélat. Mais plutôt, toi qui fis ce merveillenx ouvrage, Parle donc c'est à toi d'éclaircir ces merveilles. Ariste, c'est ainsi qu'en ce sénat illustre Où Thémis, par tes soins, reprend son premier lustre. Quand, la premiere fois, un athlete nouveau Demeure enfin muet aux yeux du spectateur (1). (1) L'orateur demeurant muet, il n'y a plus d'auditeurs : il reste seulement des spectateurs.. FIN DU LUTRIN. DISCOURS SUR L'ODE. L'ODE suivante a été composée à l'occasion de ces étranges dialogues (1) qui ont paru depuis quelque temps, où tous les plus grands écrivains de l'antiquité sont traités d'esprits médiocres, de gens à être mis en parallele avec les Chapelains et avec les Cotins, et où, voulant faire honneur à notre siecle, on l'a en quelque sorte diffamé, en faisant voir qu'il s'y trouve des hommes capables d'écrire des choses si peu sensées. Pindare y est des plus maltraités. Comme les beautés de ce poëte sont extrêmement renfermées dans sa lan= gne, l'auteur de ces dialogues, qui vraisemblablement ne sait point de grec, et qui n'a lu Pindare que dans des traductions latines assez défectueuses, a pris pour galimatias tout ce que la foiblesse de ses lumieres ne lui permettoit pas de comprendre. Il a sur-tout traité de ridicules ces endroits merveilleux où le poëte, pour marquer un esprit entièrement hors de soi, rompt quelquefois de dessein formé la suite de son discours; et afin de mieux entrer dans la raison, sort, s'il faut ainsi parler, de la raison même, évitant avec grand soin cet ordre méthodique et ces exactes liaisons de sens qui ôteroient l'ame à la poésie lyrique. Le cen (1) Parallele des anciens et des modernes, en forme de dialogues. |