Obrázky na stránke
PDF
ePub

leur forme Cincinnatus, Torquatus. Toutefois on dit Donat et Optat. On dit Rhadamante et Timante, Pætus, Vétus, Mamertus en parlant de l'Auteur, Festus, Sextus, Cocyte, Démocrite, Héraclite, Hippolyte, Tacite, Théocrite, Tite ou Titus en parlant de l'Empereur, Tite-Live en parlant de l'historien, Quintus, mais Quinte-Curce; Hérodote, mais plutôt Polygnotus, Theodotus, Cornutus (lb., I, 352-354)'.

Noms terminés en xus. Eudoxe (lb., 1, 355).

[ocr errors]

Noms terminés en aus. On dit Amphiaraus, Archelaus, Pterelaus, mais Agesilas, Nicolas, Venceslas; Ménelas et Ménelaüs (Ib., I, 355)'.

Ils font ordinairement ée: Alcée,

Noms terminés en æus, œus.
Alphée, mais on dit Annæus (Ib., I, 356).
Noms terminés en eus.

Phinée (lb., 356).

Ils font ée: Atrée, Idoménée, Morphée,

Noms terminés en ius. - On dit Caius, Fabius, Vibius, mais Eusébe, Polybe; Roscius, Lucius, Fabricius et Fabrice*; Hésychius, Eutychius, Aufidius, Lampridius, Palladius, mais Ovide, Claudius' en parlant de l'Empereur, Cneius, Velleius, Vulteius, mais Apulée et Pompée, Pélagius plustost que Pélage3, Aurelius, Caecilius, Cornelius, Laelius, Manlius, Pompilius, mais Iule, Virgile, Manille, Corneille Tacite, Memmius, Postumius, Antonius, en parlant de l'Orateur, et Antoine du Triumvir, Calpurnius, Ennius, mais Ausone, Pétrone, Pline1, Appius, mais Eutrope et Procope, Demetrius, Darius, Marius, mais Laberius, Valére, Tibére, Nestorius, Honorius, Ser

1. Timanthe (Boyer, Bibl. Univ.. 463); Timanthes (Id., Ib., 1121); Tite, empereur (Id., lb., 451); Polygnot (Id., Ib., 764); Brute (Corn., III, 405, Cin., v. 438; cf. Rac., VI, 296, Liv. ann., Plut.); Brutus (Rac., VI, 202, Liv. ann., Ili.); Fauste (Id., V, 586, S'-Denys); Iphite (Corn., VI, 343, Tois., v. 2093); Sexte (Id., III, 435, Cin., v. 1135; cf. Boss., Hist. Univ., 151).

2. Agesilaus (Boyer, Bibl. Univ., 1136); Menelas (Id., Ib., 942; cf. Rac., III, 153, Iphig.. v. 53); Menelaus (Boyer, Bibl. Univ., 1436); Ptérélas (Mol., VI, 368, Amph., v. 230).

3. Racine a dit Gaje (V, 586, S'-Denys).

4. Boyer ne donne que Fabricius (Bibl. Univ., 4166).

5. Le jeune homme ressuscité par S1-Paul s'appelle Eutyche, l'hérésiarque Eutyche ou Eutyches (Boyer, Bibl. Univ., 231).

6. Elie Lampride, historien (Boyer, Bibl. Univ., 173); Decius (Ib., 1165); Décie (Corn., III, 495, Pol., v. 179); Dèce (Rac., V, 587, Mart. d'Alex.).

7. Claudius (Boyer, Bibl. Univ., 1169; cf. Rac., Il, 244, Brit., 1 ́re préf ); Claude (Id., II, 315, Brit., v. 1243).

.1170).

8. Pelage, martyr (Boyer, Bibl. Univ., 218), mais Pelagius, hérétique (Id., Ib., 9. Aurele, empereur (Bover, Bibl. Univ.. 272); Aurelius, poëte (Id., lb., 1174); Manlie (Corn., III, 566, Pol.. v. 1703); Icile (Id., III, 451, Cin., v. 1490); Rutile (Id., III, 451, Cin., v. 1489); Manilius (Boyer, Bibl. Univ., 1172).

10. Boyer donne Antoine pour l'orateur comme pour le triumvir (Bibl. Univ., 348); Pompone (Corn., III, 451, Cin., v. 1490); Petronius, poëte (Boyer, Bibl. Univ.,

torius, Cassius', Denis, mais Dionysius Milesius, Horace, Properce, Salluste, Térence, mais Antistius, Eustathius, Minutius, Maevius, Livius Andronicus (Id., Ib., I, 356-360).

Noms terminés en oüs. Ils retiennent en prose leur terminaison: Antinoüs (Id., 1b., I, 360)‘.

CONCLUSION.Cette liste n'est qu'un abrégé de la théorie de Ménage". Néanmoins elle suffit à montrer que les plus zélés se sont trouvés incapables de donner une règle constante et n'ont finalement prétendu qu'à enregistrer l'usage. Or, un accident le changeait. Un nom propre, obscur, se vulgarisait. Et alors, il n'était plus temps de choisir. Il gardait pour toujours la forme sous laquelle il était devenu célèbre.

On a vu du reste par les notes qu'une certaine liberté était laissée aux poètes, qui « francisent beaucoup de mots Latins que les Prosateurs laissent dans leur langue, Achelois, Livie, Amarylle, Brute, Circe, etc. » (Mén., O., I, 314-315). C'est évidemment pour leur permettre de s'accommoder aux nécessités du nombre et de la rime que les grammairiens leur font cette concession. Et en effet il arrive qu'un auteur use d'une forme dans ses vers, d'une autre forme dans sa prose. On trouve chez Racine Eliacin (III, 617, Ath., v. 182) et Eliachim (dans des notes manuscrites sur Athalie, V, 210). On aurait tort, dit Ménage, de s'en autoriser, d'autant qu'il ne faut pas « prendre garde en ces sortes de choses à ce que disent les Poëtes » (0., I, 345). Ménage avait tort. C'était de Racine et non de lui que dépendait la forme d'Eliacin.

1. Cassie (Corn., III, 396, Cin., v. 265).

2. Denis (Boyer, Bibl. Univ., 1072); Dionysius (Id., Ib., 1484).

3. Eustate (Boyer, Bibl. Univ., 436).

4. Acheloys (Boyer, Bibl. Univ., 1055); Ménage autorise Achélois et Alcinois en vers. I signale Antin au lieu de Antinoüs, mais quoique Coëffeteau l'ait employé dans son Histoire Romaine, c'est un mot qu'il faut laisser aux Peintres (O., I, 360-361).

5. J'ai écarté en général les observations portant sur les noms hébreux en i, id, il, im, u, David, Abigail, Esaü, etc., et même sur des noms latins tels que Constans, Clemens. Glycerium.

6. On trouve souvent, même en prose, des francisations: Valère Flaque (Chap., Lett., [I, 95).

CHAPITRE III

LES ADJECTIFS DES NOMS PROPRES DE PEUPLES

Suivant leur coutume, les théori

CHOIX ENTRE DIVERSES FORMES. ciens essayèrent de faire plusieurs adjectifs à sens spécial des doubles formes qui existaient: Dorien, Dorique', Ionien, Ionique, Hébreu, Hébraïque, Juif, Judaïque3, Hongre, Hongrois', Perse, Persan, Persien, Persique, Syrien, Syriaque, Turque et Turquesque', Arabe, Arabesques. On dit une femme Turque, un cheval Turc, le

4. « On dit les Doriens, une Dorienne, mais on dit Dialecte Dorique, l'ordre Dorique (Bouh., Rem.. 502). Même observation sur Ionien (Id., Ib.).

[ocr errors]

2. « Nous disons les Hebreux, un Hebreu, et ce mot n'a point de feminin. De-sorte qu'il faut dire, la femme d'un Hebreu. Nous disons l'Hebreu, pour marquer la Langue,.... mais nous disons la Langue Hebraïque, les caractéres Hebraïques » (Bouh., Rem., 497); parler hébreu, c'est de l'hébreu pour moi sont des locutions très usuelles.

3. « Un Juif, une Juifve, quand on considére le peuple de Dieu, depuis que le Sceptre fut tombé dans la Tribu de Juda. On dit, vivre à la Juifve, pour le regard des mœurs, et à la Judaïque, pour le regard des cérémonies ». On dit néanmoins une méchanceté Judaïque. Chaldaïque, lui, se dit exclusivement de la langue qu'on appelle aussi le Chaldéen (Bouh., Rem.. 498).

4. Nous disons les Hongrois. quand il s'agit des hommes de Hongrie, mais Hongres quand il s'agit des chevaux qui ne sont pas entiers (Bouh., Rem., 503). Et si le bruit n'est point trompeur, Le Royaume Hongre a bien peur (Loret, 30 oct. 1660, v. 223).

5. Sur Perse, toute une discussion s'engagea. Bouhours décidait que le nom de Perses convenait aux anciens Persans, mais que les modernes s'appelaient plutôt Persans que Persiens; au reste, Persan se disait aussi des anciens, soit au singulier, soit au pluriel. Persien des étoffes et de la Langue ancienne, car la nouvelle s'appelle Persane. « On dit toujours à la Persienne dans le sens de à la manière des Perses. Persique ne se dit que du Golphe » (Rem., 499-504; cf. A. de B., Refl., 13). Racine, d'un bout à l'autre d'Esther, dit en effet: les Persans (v. 427 et ailleurs). Mais Bossuet a écrit pour arrester quelques jours l'armée Persienne (Hist. Univ., 489). En ce qui concerne la langue, on trouve des formes très différentes : la version persique (Fur., Parab. de l'Évang.. 13); un dictionnaire Turc et Persien (Ancillon, Mém., Amst., 1709, 139). Il parle, fort bien, la Turquesque, la Persienne et l'Arabesque (Loret, 12 may 1657, v. 180-190).

6. On dit pour le peuple les Syriens; pour la Langue, le Syriaque (Bouh., Rem., 498). C'est en effet l'usage ordinaire (voir Mol., III, 85, Fâch., Placet de Caritidès, etc.).

7. Il est à remarquer qu'il existe d'autres adjectifs dont Bouhours ne dit rien; turquois et turquin: Je luy donnay deux arcs Turquois (Scarr., Virg.. II, 296; cf. Id., Euv., I. 432-433); El débanda son Arc Turquois (Richer, Ov. bouff.. 180); Qui de la Nation Turquine (Loret, 25 oct. 1664, v. 135); Ayans des écharpes Turquines (Id., 48 janv. 1659, v. 154). Peut-être sont-ils exclusivement burlesques.

8. Vaugelas avait écrit à l'Arabesque. A l'Académie, cette forme avait été préférée à la locution à la mode d'Arabie. Alemand publia cette note, sans se prononcer nettement lui-même (Nouv. Rem., 306).

Turc, mais l'armée Turquesque, agir à la Turquesque'. Cependant on dit aussi vivre à la Turque (Bouh., Rem., 502). On dit: les Arabes, un Arabe, un mot Arabe..., quelquefois des caractéres Arabesques (Id., Ib., 498). Cf. un More, une Moresque. Le More se dit de la Langue (Id., Ib., 502).

La conclusion, c'est que visiblement le suffixe esque se naturalise. Cependant le Dictionnaire de Rimes de Richelet de 1698 ne renferme que les mêmes mots qui se trouvaient déjà dans celui de

16482.

1. Cette locution est dans Molière, VIII, 182, Bourg. Gentilh., act. IV, sc. 5. Mais Molière dit ailleurs: à la turque (Ib., 185). Cf. une galère turque (Id., VII, 477, Scap., act. II, sc. 7)

[ocr errors]

2. Arabesque, tudesque, burlesque, romanesque, moresque, fresque, gigantesque, pedantesque, soldatesque, grotesque.

CHAPITRE IV

FÉMININ DES NOMS

MASCULINS ET FÉMININS.

Le féminin des noms a été longuement étudié dans le tome précédent, où j'ai même suivi au delà de 1660 le développement et la décadence des diverses formes (cf. t. III, 280). Il me reste à marquer quelques faits plus particuliers à notre période.

Ménage voit bien que certaines formes féminines des noms paraissent choquer. Martyr fait martyre, mais bourelle ou tyranne ne plaisent plus, malgré les autorités dont on peut les appuyer. Corneille avait dit dans le Cid: Non je suis ta partie, et non pas ton bourreau (0., I, 75-76). En parlant à une femme, remarque Leven de Templery, on dira: Vous etes mon tiran (Entr. à Madonte, 56).

Ménage conseille aussi, pour ne pas dire poëtesse, de garder la forme du masculin: poëte, quoiqu'il soit plus prudent d'éviter l'un et l'autre. Philosophe, propriétaire, dépositaire se diront de femmes, non propriétairesse (O., II, 419-420)'.

Andry va plus loin. Élargissant la théorie de Balzac, dont j'ai parlé et qu'il copie, il conseille de préférer: cette femme est Poëte, Philosophe, Medecin, Auteur, Peintre, à Poëtesse, Philosophesse, Medecine, Autrice, Peintresse. Il accepte la Galere Capitainesse, mais non une Capitainesse (Refl., 228). Les féminins s'appliquant à des professions féminines libérales se trouvent donc exclus de la langue.

Pour les noms d'autres catégories, il semblerait qu'on tienne à garder une forme féminine. Ainsi on reproche à Molière de n'avoir pas dit bouchonne2. Petit raille ceux qui ont supprimé vieillarde3.

1. Arocate donna lieu à des controverses. Le mot avait été évité par d'Ablancourt dans son Lucien je veux prendre la vérité pour mon Avocat, avait-il écrit. Richelet en avait sans doute discuté avec lui; il soutint qu'il fallait dire ici avocate, comme les éditeurs ultérieurs de d'Ablancourt l'ont fait. Alemand, reprenant la question, accepterait : je ne veux point d'autre Avocate que vous, Madame; mais il écrirait: men innocence sera en cette rencontre mon seul Avocat (Guer. civ.. 185-486; cf A. de B., Reft., 228).

2. Il est dans la Devineresse de Th. Corneille et de Visé (act. II, sc. 3, Th. fr., VIII, 124). Bûcheronne est dans Perrault (Contes, 141).

3. Dial. sat. el mor.. 134-137.

« PredošláPokračovať »