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et le préfère (Genres, 172). Mais, dès 1674, toute l'Académie « au nombre de quinze » avait prononcé que dialecte était masculin (Reg., IV, 93); on trouve le féminin assez tard, à cause du grec: la langue Phenicienne qui est une dialecte de l'Hebreu (Lamy, Rhétor., 65). Éloge. Masculin, suivant Richelet (Genres, 61). Un éloge ennuyeux (Boil., Ép., IX, v. 170, éd. B. S. P., II, 119); et vous fasse de vous un éloge éclatant (Mol., V, 447, Mis., v. 51)'.

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Épisode. Plus souvent masculin, suivant Vaugelas (II, 67) et l'Anon. de 1657 (30). Ménage incline aussi pour le masculin (0., I, 146); l'Académie n'accepte plus d'autre genre (dans Vaug., II, 68). De tels épisodes... ne seroient pas propres à un sujet historique (Corn., I, 75, Disc. de la Trag.); Il nous enseigne à fuir les ornements débiles Des épisodes froids (Mol., IX, 543, Val de Gráce, v. 99-100). Le P. Rapin, dans ses Réflexions sur la poétique, fait aussi le mot masculin (132, 133, 143).

Épithalame.

Commun, mais plutôt masculin, suivant Vaugelas (I, 94; cf. Rich., Genres, 174); exclusivement masculin, disent Ménage (O., I, 146) et l'Académie (dans Vaug., 1. c.). Encore féminin dans Boursault: Songez-vous à notre Epithalame? L'Hymen où j'aspirois, est conclu d'aujourd'huy; Et vous m'avez promis que vous la feriez (Sat. des sat., sc. 5).

Évangile. Féminin dans l'usage populaire, dit Ménage, qui le ferait toujours féminin dans le discours familier, mais masculin dans un discours relevé (O., I, 599). N. Bérain, à la même date, n'admet plus que le masculin (Nouv. Rem., 76; cf. L. de Templ., Gen. et Pol., 117, et Rich., Genres, 71). Brossette rapporte, à propos du vers de Boileau cité ci-dessous, qu'à la Cour et à la ville on dit, en parlant de l'évangile de la Messe: Est-elle dite? mais qu'on le fait toujours masculin en parlant de l'histoire sacrée de J.-C. (Lett. à Boil., CXXI, août 1706, 222). Voici des exemples du féminin: toute l'Evangile commande l'humilité (Sév., VII, 176); une vieille évangile (Ead., III, 481); L'Evangile au chrétien ne dit en aucun lieu : Sois dévot: elle dit: Sois doux, simple, équitable (Boil., Sat., XI, v. 112113, éd. B. S. P., I, 275).

Voici au contraire le masculin: bel evangile (La Font., IX, 6, v. 23); Ce n'estoit que faux Evangiles (Fontenelle, Hist. Or., 37).

1. Le dessein de faire une certaine Éloge (Loret, Poés., 117).

2. Richelet cite toutes sortes d'exemples, « de ceux qui ont traité des pieces de teatre, on qui les ont examinées, et qui font épisode masculin. Neanmoins comme les Dames qui s'expriment bien, et qui entendent le Teatre, disent presque toutes une Episode ingenieuse... Je ferois quelquefois et pour l'amour d'elles. Episode féminin» (Genres, 173174); est-ce aussi par amour des Dames que de l'Estang disait une épisode? (Trad.,

Histoire de la langue française. IV. 2.

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Éventail.

Masculin, suivant Ménage (O., I, 148). Danet pensait, avec une partie des dames, qu'il était féminin; Richelet, qui rapporte cela, prétend qu'il est fort rare d'entendre dire aux évantaillistes une tres-belle Evantail (Genres, 175). — L'Aquilon, L'Aquilon, ce froid éventail (Loret, 29 oct. 1663, v. 22).

Ivoire. Masculin, suivant Malherbe (IV, 279) et Cotgrave; féminin suivant Vaugelas (II, 78; cf. Mén., O., I, 167; Th. Corn., dans Vaug., 1. c.). L'Académie se prononça pour le masculin (ib.). -Bel yvoire arrondy, seul throsne de mon Roy (Mayn., éd. Lemerre, I, 35); le redoutable ivoire (La Font., VI, 259, v. 387); ivoire taché de pourpre (Rac., VI, 200, Liv. ann.); L'Yvoire de Ceylan est estimé le meilleur de tous (Savary, Dict. com.).

Obélisque. - Plutôt féminin, suivant l'Anonyme de 1657 (31), est coté masculin dans Richelet (Genres, 96). On trouve le féminin jusque dans Brice une grande obélisque (Descript. de la v. de Paris, 1706, I, 168). Au contraire, dans le Dictionnaire d'Architecture de Daviler, obélisque est masculin. Et je n'ay pú voir cet Obelisque au commencement d'un Livre, sans penser que la foudre alloit tomber dessus (Mercure reprouvé, 61-62). Dans les pièces qui concernent l'érection de l'Obélisque à Arles, il est toujours masculin.

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Oratoire. Masculin dans Vaugelas (II, 67) et l'Anon. de 1657 (29). Le féminin était dans Camus: dedans ceste Oratoire (Alcime, 379); il se conserva très longtemps, Vaugelas et Ménage en sont témoins (O., I, 157). Richelet préférait encore le féminin, quand il s'agissait d'une chapelle (Genres, 180). L'Académie imposa le masculin (dans Vaug., II, 68). -un Evesque fondant une Eglise, un Monastere, un Oratoire (Arrêt du Parl. de Paris, 6 fév. 1648, Rec. des Art. du Clergé, Paris, 1675, in-fo, II, 2o p., p. 81); avoir en l'Eglise de sa paroisse une chappelle, un bane ou un oratoire (P. Guinois, La gr. Conf. des Ordonnances, éd. 1678, in-fo, I, 12, note).

Ordre. Commun, suivant Maupas (88); on dit : sainctes Ordres, Ordres sacrez, d'après Vaugelas (II, 70) et l'Anonyme de 1657 (32). Au pluriel, il est toujours masculin, suivant Dupleix (Lib., 379).

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Au singulier, le masculin se trouve déjà communément chez Malherbe (II, 214, 319; I, 101, etc.). en tres mauvais ordre (Chap., Guzm. d'Alf., III, 423). Au pluriel aussi : Les ordres de Brancaleone furent fort religieusement observez (J.-J. Bouch., Conf., 220). Ménage n'admet plus que le masculin (O., I, 157-458).

Th. Corneille eût fait seulement une exception pour les saintes Ordres. Mais l'Académie exigea le masculin partout (dans Vaug., II, 70). - Le Ciel, dont nous voyons que l'ordre est tout-puissant (Mol., IX, 63, Fem. Sav., v. 53); le ministere prophetique... estoit

comme ordinaire au peuple de Dieu, où les Prophetes faisoient comme un ordre toujours subsistant (Boss., Conf. av. M. Claude, 76).

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Ouvrage. Masculin, d'après Vaugelas, qui dit que c'est un abus de permettre aux femmes de faire ce mot féminin pour signifier leur travail (II, 170; cf. Dupl., Lib., 384). Ménage eût toléré volontiers cet abus (0., I, 158), auquel Richelet est tout à fait opposé (Genres, 181). Andry de Bois-Regard imagine- en faveur des dames aussique le mot sera féminin au pluriel, quand il désignera leurs travaux (Reft., 345). S' Réal s'égaie de cette règle burlesque (De la crit., 239).

Malherbe emploie très souvent le mot : il le fait toujours masculin (1, 262; II, 303, etc.; voir le Lex.). — Tu ris après ce bel ouvrage (Mol., VI, 422, Amph., v. 1143); les longs ouvrages me font peur (La Font., II, 77, v. 2).

Squelette. Ménage l'a trouvé féminin chez La Mothe Le Vayer; il rapporte que le menu peuple le fait féminin, mais il se prononce pour le masculin (O., I, 164). Richelet reproduit son opinion (Genres, 184). -Aussi maigre qu'one squelette (Richer, Ov. bouf., 332)1. Tout le scelete se divise en trois (R. Franç., Merv. de Nat., 511); Et l'autre sec comme un squelette (Loret, 20 nov. 1655, v. 175); Maigre et seiche comme un squelette (Gomb., Epigr., 136); plus secs que vieux squeletes (Le Boul. de Chal., Elom. hyp., act. I, sc. 1); six pigeons étalés Présentaient pour renfort leurs squelettes brúlés (Boil., Sat., III, v. 95-96, éd. B. S. P., I, 102).

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Absinthe.

Vaugelas préférait le masculin (II, 308); le mot était des deux genres, selon Patru, qui préfère également le masculin (ib.), et Dupleix (Lib., 121; cf. l'Anon. de 1657, 30). Ménage, dans ses Remarques sur Malherbe, le fait féminin (II, 199; cf. O., I, 138); de même Alemand (Guer. civ., 27-29), Th. Corneille et l'Académie (1. c.). Richelet, avec la majorité des « herbolistes », était aussi pour le féminin (Genres, 166). Les auteurs sont partagés. Malherbe l'avait déjà fait féminin: Adoucir toutes nos absinthes (1, 217, v. 197); mais il l'emploie aussi au masculin: Tout le fiel, et tout l'absinthe Dont un amant fut jamais abreuvé (I, 248, v. 39-40). Cf. Il verse dans mon sein l'absinthe toute pure (Tristan l'Herm., Panthée, V, I, dans L.).

1. Dans une lettre de Madame de Sévigné, III, 58, l'édition de 1725 met squelette au féminin.

Affiche.

Longtemps indécis, plutôt masculin, suivant l'Anonyme de 1657 (30), il peut être considéré comme féminin, suivant la règle générale de Richelet (Genres, 48). — Quelques gens d'estude..... ayans veu ceste affiche (Gar., Doctr. cur., 151; cf. 149); pour nommer une affiche (Poisson, Poet. basque, sc. 2).

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Ancre. Féminin, suivant Ménage (O., I, 138; cf. Rich., Genres, 52; d'Aisy, Gén., 267). A en croire Chevreau, le genre changeait avec le sens (Euv. mesl., 483-486). Le mot est toujours au féminin dans l'Hydrographie du P. Fournier, qui est de 1637.

Mais le masculin n'est pas rare Eneas en coupa le chable De l'ancre fiché dans le sable (Scarr., Virg. trav., I, 348); je fis porter un petit ancre à la mer (Ambass. de Siam, 25).

Anne.re. Plutôt masculin que féminin, suivant l'Anonyme de 1657 (30); féminin dans Richelet (Genres, 122). — Une annexe à sa légation (La Font., VI, 94, v. 64). — l'art, dans un Architecte... n'est qu'un mode, ou un accident, ou un annexe de l'ame (Boss., Avert. aux Prot, VI, § 48, 518). Apostume et apostème. Souvent féminin au XVIe siècle dans Du Bellay (1, 365 et 452; cf. P. Cayet, Chron. sept., 21, col. 11). Maupas donne les deux genres (88); Cotgrave, seulement le féminin. L'Anonyme de 1657 le classe encore dans les noms communs (32). Il serait masculin, selon la règle générale de Richelet (Genres, 75).

Le féminin prévaut dans les textes: cette apostume... apostume fort meure (R. Franc., Merv. de Nat., 255); J'ai... Une apostume sous le pied (La Font., I, 392, v. 22-23); Mais je crus sage de ne pas presser une telle apostume (S'-Sim., 378, 149, dans L.) ; (l'ochre) a aussi la vertu de resoudre toutes apostumes (Th. Corn., Dict. des Sc., art. Ochre).

elle

Archives. Féminin, d'après Ménage (O., I, 598; cf. d'Aisy, Gén., 278, et la règle générale de Rich., Genres, 121). Les textes sont contradictoires dans les archives de leurs prédecesseurs et dans ceux de l'Empire (Boss., Hist. des Var., 1, 420). Des malices du sere immortelles archives (Boil., Sat., X, v. 70).

Armoire. Féminin, d'après Ménage, malgré le P. Chifflet et les Gascons (O., I, 138-139; cf. d'Aisy, Gén., 267). — A la premiére Armoire, vous verrez une grande Croix d'or (M. L. R., Curios. de Paris, II, 664; cf. 665, 666, 667, 669, etc.).

Cimarre (simarre). - Féminin, d'après Ménage (O., I, 140; ef. d'Aisy, Gén., 278). -Sur son dos n'avoit Qu'une simarre (La Font., IV, 223, v. 18-19).

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Comète. Plutôt féminin, suivant l'Anonyme de 1657 (31); il est fait nettement féminin par Ménage (O., I, 140; cf. d'Aisy, Gén., 279,

et AL., Guer. civ., 382-383). De Templery n'ose pas rejeter absolument le masculin (Gen. et Pol., 131). Richelet rapporte qu'un plaisant disait « qu'il lui falloit regarder sous la queue » ; il ne connaît que Chapelle qui le fasse encore masculin (Genres, 171-172).

Dans les textes le masculin est commun: à un Comette (d'Audig., Six nouv., 9); En Holande, un nouveau Cométe (Loret, 19 févr. 166 1, v. 229); Ledit Cométe, aussi, vers Furnes, Rend les Gens un peu taciturnes (Id., 19 fév. 1661, v. 241-242). Au contraire: L'un est sec comme une alumette, Et malin comme une Comete (Le P. Carneau, La Stimmimachie, 24); Assez souvent la Comette dure deux ou trois mois (Introd. char. en la cosm., 131); Il n'est pas moins effrayé de la fláme horrible d'une cométe extrémement septentrionale (Boss., Hist. des Var., I, 285). Guy Patin le fait féminin dans ses Lettres et en donne la raison : « Le mot de Comète devroit être masculin, mais le peuple et l'usage l'ayant mis au féminin, je suis d'avis de parler comme les autres, malgré la règle de la syntaxe, de peur de passer pour novateur et pour Grammairien, qui est une sotte espèce d'hommes, à ce que dit Athénée» (23 janv. 1665, Lett. DCL IX, éd. Réveillé-Parise, 1846, 8, III, 509).

Dot(ou dote, comme écrit Patru). — Féminin, suivant Ménage (O., 1,142), qui blâme Vaugelas et d'Ablancourt de l'avoir fait masculin. Richelet est de l'avis de Ménage (Genres, 173). L'Académie dans son Dictionnaire le fait féminin (cf. Livet, Lex. de Mol., où est relatée l'histoire de ce changement). Ajouter aux exemples: la dot de l'ame mar-iée au Verbe (Boss., Est. d'or., 11).

Dupe. - Féminin, suivant de Templery (Gen. et Pol., 127). — Leur inconstance va jusqu'à leurs favoris, Et voulant tous les jours faire de nouveaux dupes, Elles changent autant de galants que de jupes (De Visé, Coc. imag., sc. 4); Que mon pauvre dupe croyoit Que je brúlois comme il brûloit (Bussy-Rab., Hist. am. des Gaules, I, 237). – L'esprit est toujours la dupe du cœur (La Rochef., I, 75); J'admire comme notre esprit est véritablement la dupe de notre cœur (Sév., IV, 460); je n'en suis pas la duppe (Bouh., Entr., 94); je pourrois bien estre moy-mesme une de ces duppes dont vous parlez (Perrault, Rec., 308).

Epitaphe. Féminin, suivant Vaugelas (I, 94; cf. l'Anon. de 1657, 31; Bouh., D., 118). Ménage avait été longtemps sans savoir qu'il fût féminin ; il l'a vu dans des exemples modernes, en particulier dans le testament de Chapelain (O., I, 146-147). Bary le tient pour hermaphrodite (Rhet. fr., 230-231); Richelet n'impose pas non plus le féminin, mais le juge plus commun (Genres, 174). Au contraire l'Académie (dans Vaug., I, 95) et de Templery (Gen. et Pol.,

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