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<«< de la vive expression et de la peinture du vrai....... La << raison n'étoit pas distincte, dans Boileau, du sentiment; « c'étoit son instinct. Aussi a-t-elle animé ses écrits de cet « intérêt qu'il est si rare de rencontrer dans les ouvrages di«<dactiques. Boileau ne s'est pas contenté de mettre de la « vérité et de la poésie dans ses ouvrages; il a enseigné son <«< art aux autres. Il a éclairé tout son siècle; il en a banni le «< faux goût, autant qu'il est permis de le bannir de chez les « hommes. Il falloit qu'il fût né avec un génie bien singu« lier, pour échapper comme il a fait aux mauvais exemples « de ses contemporains, et pour leur imposer ses propres «lois. Ceux qui bornent le mérite de sa poésie à l'art et à « l'exactitude de la versification ne font pas peut-être atten«<tion que ses vers sont pleins de pensées, de saillies, et « même d'invention de style. Admirable dans la justesse, « dans la solidité et la netteté de ses idées, il a su conserver «< ces caractères dans ses expressions, sans perdre de son feu <<< et de sa force; ce qui témoigne incontestablement un grand « talent. » (VAUVENARGUES, Introd. à la connoiss. de l'Esprit humain.)

VOLTAIRE, dont nous avons combattu l'injustice envers Despréaux, en a plusieurs fois fait l'éloge. Il a dit:

«Racine et Despréaux sont les premiers qui écrivirent "purement: après eux, la poésie est devenue plus difficile << et plus belle. » (Note sur le Cid.)

« Courir après l'esprit, affecter des pensées ingénieuses, « c'étoit le goût du temps de Corneille. Racine et Despréaux << en corrigèrent la France. » (Note sur Héraclius.)

<« Je ne sais rien de si honorable pour les ouvrages de « M. Despréaux que d'avoir été commentés par vous, et lus " par Charles XII. Vous avez raison de dire que le sel de

<< ses satires ne pouvait guère être senti par un héros van« dale, qui était beaucoup plus occupé de l'humiliation du « Czar et du roi de Pologne, que de celle de Chapelain et de « Cotin [a]. Pour moi, quand j'ai dit que les satires de Boi<< leau n'étaient pas ses meilleures pièces, je n'ai pas pré« tendu pour cela qu'elles fussent mauvaises: c'est la première « manière de ce grand peintre, fort inférieure à la vérité à <«< la seconde, mais très supérieure à celle de tous les écri<< vains de son temps, si vous en exceptez M. Racine. »

« Je regarde ces deux grands hommes comme les seuls qui << aient eu un pinceau correct, qui aient toujours employé <«< des couleurs vives, et copié fidèlement la nature. Ce qui « m'a toujours charmé dans leur style, c'est qu'ils ont dit " ce qu'ils voulaient dire, et que jamais leurs pensées n'ont " rien coûté à l'harmonie, ni à la pureté du langage. » (Lettre à Brossette, du 14 avril 1732.)

« Je vous prêcherai donc éternellement cet art d'écrire «que Despréaux a si bien connu et si bien enseigné, ce res«pect pour la langue, cette liaison, cette suite d'idées, cet « air aisé avec lequel il conduit son lecteur, ce naturel qui « est le fruit de l'art, et cette apparence de facilité qu'on ne <«< doit qu'au travail. Un mot mis hors de sa place gâte la "plus belle pensée. » (Lettre à Helvétius, du 20 juin 1741.)

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« Si des auteurs anciens, qui bronchent à chaque pas, ont « pourtant conservé leur grande réputation, c'est qu'il ne ❝ s'est point trouvé d'écrivain pur et châtié chez ces nations, «< qui leur ait dessillé les yeux, comme il s'est trouvé un Ho« race chez les Romains, un Boileau chez les Français. (Dictionnaire philosophique, art. Goût).

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Il n'y a peut-être en France que Racine et Boileau qui ❝ aient une élégance continue.... Je dois exhorter les artistes

[a] Voyez la satire VIII, page 189 de ce volume, note b、

« à se nourir du style de Racine et de Boileau, pour empê« cher le siècle de tomber dans la plus ignominieuse bar« barie [a]. » ( Dictionnaire philosophique, art. Vers.)

[a Voyez la Notice bibliographique, page xxvj de ce volume, et l'Art Poétique, tome II, page 308.

TABLE

DES MATIÈRES

PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.

ABEILLE (l'abbé) défend à l'académie françoise Saint-Aulaire contre

Despréaux, IV, 577, note a.

ABÉLY, théologien, combattu dans l'épître x11, II, 159, note 1. Ses

ouvrages sont familiers au chanoine Alain, Lutrin, ch. IV, 405,

note a. Il cite Despréaux au tribunal de Dieu, 408, note 1.

ACADÉMIE françoise. Devise que Despréaux propose pour cette com-
pagnie, I, Iviij, note c. Il la consulte sur une locution employée
dans sa 11a satire, 101, note d. Épigramme au sujet de Charles
Perrault, II, 508. Liste des membres composant cette académie,
lorsque Despréaux lui préféroit celle de Lyon, IV, 358, note c.
L'académie françoise prend un arrêté, pour ne plus être exposée
au désagrément des refus, 472, note a.

ACADÉMIE des inscriptions et belles - lettres. Son origine, I, Iviij,
note e. Noms qu'elle a portés successivement, IV, 118, note a. Ses
membres divisés en quatre classes, 412, note a.

ACADÉMIE de Lyon. Liste des membres qui la composèrent dans son
origine, IV, 358, note b.

Accius, ancien poëte tragique latin, II, 228, note a.

ACCURSE, jurisconsulte, II, 433, note a.

AGESILAS. Belle maxime de ce roi, I, 336, note 2.

ALAIN (le chanoine) étoit l'abbé Aubery, II, 404, note 2.
ALCIAT, jurisconsulte, II, 433, note a.

ALEXANDRE-LE-GRAND. Ne vouloit être peint ni gravé par des artistes vulgaires, I, 50, note 1. Par amitié pour Racine, Despréaux loue sa tragédie sur ce conquérant, 124, note b. Vers contre ce dernier, 188, note b, 335, note 1. Charles Perrault récuse en poésie le goût de ce prince, IV, 383, note b.

AMATI (M.) attribue à Denys d'Halicarnasse le Traité du Sublime,

par Longin, III, 351. Un des passages sur lesquels son opinion est établie, 514, note a. Réponse à l'une de ses objections, 527,

note a.

AMPHICRATE, Sophiste obscur, III, 387, note b.

AMPHION, II, 296, note b.

ANAXAGORE, III, 251, note b.

ANDRIEUX (M.), de l'académie françoise, critique avec trop de rigueur deux vers fameux du chant du Lutrin, II, 378,

note I.

ANGÉLI (l'). Note sur ce fou du roi, I, 88, note 3. Despréaux donne ce nom au grand Alexandre dans la vine satire, 188, note 1. ANTOINE RIQUIÉ, jardinier de Despréaux à Auteuil. L'épître x1o lui est adressée, II, 140, note b. Voltaire l'avoit connu, ibidem,

note c.

APOLLONIUS, poëte grec, III, 496, note b.

ARATUS, poëte grec, III, 428, note a.
ARC (Jeanne d'), II, 520, note b.

ARCHILOQUE, poëte grec, III, 429, note a.

ARÉTIN, IV, 651, note d.

ARISTARQUE, III, 178, note 1.

ARISTÉE, poëte grec, III, 427, note 1.

ARISTIPPE. Désintéressement insensé de ce philosophe, II, 59, note 1. ARISTOPHANE, II, 265, note 1.

ARISTOTE. Note biographique sur ce philosophe, I, 131, note b. Son opinion sur le plaisir que l'imitation cause, II, 218, note a; sur les commencements de la comédie, 263, note a.

ARIUS. Note biographique sur cet hérésiarque, I, 368, note a. ARNAUD (l'abbé), de l'académie françoise. Ses observations critiques

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