Obrázky na stránke
PDF
ePub

qu'Ammien - Marcellin, liv. xvi, c. vi, pour donner une idée de leur grandeur, les compare à des provinces entieres, in modum provinciarum extructa lavacra.

8 Dans tes cachots de Toscane. Ce que les Romains appeloient Ergastula, étoit un lieu souterrain, ou cachot, qui ne recevoit le jour que par des soupiraux étroits, où les Romains renfermoient, dans leurs campagnes, les esclaves condamnés, pour quelques forfaits, aux travaux les plus pénibles. Un Ergastule pouvoit contenir jusqu'à quinze hommes: ceux qui y étoient confinés s'appeloient Ergastules, et leur Geolier, Ergastulaire. On y précipita dans la suite d'honnêtes gens qu'on enlevoit et qui disparoissoient subitement de la société. Cette tyrannie détermina Adrien à faire détruire ces lieux.

9 Armé comme le Mirmillon. Voyez Sat. II,

Note 22.

10 Qui mérita tant de fois le supplice des parricides. Rome n'eut point de loi contre le parricide avant l'an 652 de sa fondation. Ce fut à l'occasion d'un certain Publicius Maléolus qui avoit tué sa mere, qu'il fut décidé que les parricides seroient désormais cousus dans un sac de cuir de boeuf et jetés à l'eau. Ce genre de supplice avoit déjà été ordonné par Tarquin le Superbe, contre un Prêtre qui avoit révélé le secret des mystères. Enfin Pompée, Consul pour la seconde fois, en confirmant la loi qui avoit réglé cette peine, y ajouta qu'on mettroit un chien, un coq, un singe et des serpens, le

tout en vie, dans le même sac avec le criminel, avant de le noyer.

11 De peindre en vers l'embrasement de Troye. Eutrope accuse Néron d'avoir fait, à ce dessein, incendier une partie de Rome.

12 Virginius, Vindex et Galba, pouvoient-ils rien venger de plus odieux ? Ces trois Personnages commandoient l'un en Germanie, l'autre dans les Gaules, et le dernier en Espagne, lorsqu'ils se révolterent contre Néron, prétexte que cet Empereur s'avilissoit de plus en plus.

sous

13 Et suspends ta harpe au colosse d'Auguste. Comme Juvénal ne nomme point celui que représentoit le colosse auquel il invite Néron de faire suspendre sa harpe, ainsi que les couronnes qu'il avoit remportées, quelques Commentateurs ont cru que cela regardoit la statue qu'il s'étoit dressée à lui-même, et qui avoit, dit-on, plus de cent pieds de hauteur: mais Pline observe qu'elle étoit d'airain, et notre Auteur dit que le colosse dont il s'agit ici étoit de marbre. D'ailleurs l'histoire confirme le sens que j'ai suivi.

14 Projet digne du dernier supplice. Il consistoit à être revêtu d'une robe soufrée, dans laquelle on faisoit brûler vifs les grands criminels; il avoit lieu particulierement contre les traîtres à la Patrie, et les incendiaires : mais les tyrans l'employerent contre leurs ennemis particuliers.

On peut se rappeler ce passage de la Satire I, v. 155. Peins nous Tigellinus, et bientôt ton c.davre fumant empalé sur un pieu, servira de fanal.

15 Cet obscur Citoyen d'Arpinum. Cicéron étoit d'Arpinum, maintenant Arpino au royaume de Naples dans la terre de Labour. Les Romains appeloient homme nouveau, celui dont les peres n'avoient eu aucune illustration, et qui s'étoit élevé aux dignités par son mérite personnel.

16 C'est pourquoi son noble Collégue. Le Collégue de Marius dans cette mémorable expédition, s'appeloit Q. Lutatius Catulus.

17 D'être pleuré par les Dames Romaines. (sous entendu, après sa mort.) Soit, parce que cet Esclave avoit délivré son pays du joug des Tarquins; soit, parce que le Consul Brutus l'ayant d'abord affranchi à cause de sa belle action, le fit ensuite périr pour avoir trahi ses Maîtres.

18 J'aimerois mieux, Ponticus, te voir fils de Thersite." Thersite, lâche et difforme personnage dont il est fait mention dans l'Iliade.

SCIRE

SATIRA IX.

CINE DI ET PATHICI.

CIRE velim quare toties mihi, Nævole, tristis Occurras, fronte obductâ, ceu Marsya victus. Quid tibi cum vultu qualem deprensus habebat Ravola, dum Rhodopes udâ terit inguina barbâ? 5 Nos colaphum incutimus lambenti crustula servo. Non erat hac facie miserabilior Crepereius Pollio, qui triplicem usuram præstare paratus Circuit, et fatuos non invenit. Unde repentè Tot ruga? Certè modico contentus agebas 10 Vernam equitem, conviva joco mordente facetus, Et salibus vehemens intra pomoeria natis.

Omnia nunc contra: vultus gravis, horrida sicca

Sylva comæ, nullus totâ nitor in cute, qualem
Præstabat calidi circumlita fascia visci;

15 Sed fruticante pilo neglecta et squalida crura.
Quid macies ægri veteris, quem tempore longo
Torret quarta dies, olimque domestica febris?
Deprendas animi tormenta latentis in ægro
Corpore; deprendas et gaudia: sumit utrumque

SATIRE IX.

LES PROTECTEURS ET LES PROTÉGÉS

[ocr errors]

OBSCENES 1.

Je voudrois savoir, Névolus 2, pourquoi je te rencontre si souvent l'air aussi triste et consterné que Marsyas vaincu par Apollon. Pourquoi ce visage non moins troublé que celui de Ravola, quand on le surprit épuisant avec Rhodope les ressources de la plus sale volupté? Il est vrai que nous souffletons l'esclave qui léche des friandises. Pollion rôdant de tous côtés pour emprunter à triple usure, sans trouver une dupe, n'étoit pas plus délabré que toi. Qui t'a subitement imprimé

tant de rides? Content de ta médiocrité tu vivois en Chevalier; le sel de tes bons mots, l'urbanité de tes saillies, égayoient nos festins. C'est à présent tout le contraire: ton visage est morne, tes cheveux sont arides et mal peignés; ta peau, dont tu prenois tant de soin, a perdu son éclat ; et tes jambes livides se couvrent d'un poil épais. Quelle maigreur ! un malade en proie aux ardeurs de la fièvre quarte, ne seroit pas plus défait. Le chagrin, ainsi que la joie, percent à l'extérieur : le visage est le miroir de cette alternative. D'où je conclus que ton sort n'est plus le même. Car, je m'en souviens, adultère plus fameux

V

« PredošláPokračovať »