Obrázky na stránke
PDF
ePub

donc engendré volontairement et l'a produit par son pouvoir. Par cet Esprit, il inspire les êtres intelligibles et sensibles, les remplit de sa puissance, les contient et les attire à lui: car le Saint-Esprit convertit et attire vers le Père tout ce qu'il touche. Ainsi, la grande sagesse et la puissance éternelle du Père, l'unité, la divine Trinité, qui n'admet point le plus et le moins (car elle est une seule essence), a produit et constitué avant le temps les substances intellectuelles : car elle voulait qu'il y eût des êtres auxquels elle accordât ses bienfaits. C'est pourquoi elle a créé les puissances intellectuelles qui sont capables de jouir du bien et des premiers dons de la Divinité : car un être bon ne saurait concevoir aucune envie1. Dieu n'est donc pas resté dans l'oisiveté avant la création des êtres sensibles. Il a fait après les premiers êtres le ciel, auquel le temps doit son origine, la terre, l'air et la mer. Il produit librement des choses différentes en des temps différents, il opère toujours lui-même, il donne à l'univers la matière, la tire de sa torpeur, la dispose, l'arrange et l'embellit car il ne faut pas admettre que la matière n'ait pas été engendrée et n'ait point de principe. C'est ce qu'enseignent les Chaldéens ainsi que Porphyre : ce philosophe a écrit un livre dans lequel il cite les Oracles Chaldaïques qui affirment que la matière a été engendrée; ailleurs, commentant le livre de Plotin De l'Origine des maux, il dit que c'est une impiété de soutenir que la matière est non-engendrée et de la mettre au nombre des principes. Si donc la matière est engendrée, si elle n'est point un principe, si elle est le dernier degré de l'être, comment le monde sensible pourrait-il être non-engendré, ne pas avoir de principe, être antérieur au temps? Car ce qui a été fait avec la matière ne saurait être antérieur à la matière...... [La matière d'ailleurs n'est pas coéternelle

2

»tur, quæ fuit non incelebris olim hæresis.» (Note de Gaspard de Barth.) 4 Voy. Platon, Timée, p. 18 ; et Plotin, Enn. II, liv. Ix, § 17. Επιγράφει dè nabóλou tò ßi6iov. Dans ce passage, dont le texte est évidemment corrompu, le mot xx96λou a beaucoup exercé la sagacité des érudits, qui ont voulu y retrouver le titre indiqué par le verbe paper. Après avoir critiqué ses prédécesseurs, M. Boissonade (note 439, p. 270) propose de lire nepì xx9óòou, De la Descente de l'Ame, conjecture inadmissible, puisque Porphyre n'a point composé de livre sous ce titre. Nous croyons qu'Énée a dû citer ici le traité de Porphyre Sur la matière, et qu'il avait écrit: пept ans x86λov. - C'est le livre vin de l'Ennéade 1. Plotin y affirme (§ 7) que la matière est le dernier degré de l'être (τò čoxaτo») au delà duquel rien ne peut plus être engendré. Au lieu d'ecyztos, lisez xato, comme dans la phrase de Plotin que nous avons citée ci-dessus et à laquelle Énée fait évidemment allusion.

[ocr errors]

à Dieu]. Il est impossible d'admettre que la matière soit contemporaine du Démiurge. Plotin, traitant ce sujet, dit nettement que le Démiurge est antérieur à la matière et raille Anaxagore de n'avoir pas admis l'antériorité du Démiurge et d'avoir introduit dans le monde la matière en même temps que le Démiurge; il est en effet impossible que la matière soit contemporaine du Démiurge, parce que le Créateur doit être antérieur à ce qu'il crée.

X. De la résurrection 2.

L'homme, étant une âme raisonnable qui se sert d'un corps organique, revivra avec son corps, non avec le corps lumineux et aérien dont parlent les Néoplatoniciens 33, mais avec le corps qu'il avait sur cette terre. Sans doute la matière est dissoute à la mort; mais l'àme est immortelle. Lorsqu'un grain de blé confié à la terre se corrompt et meurt en germant, la raison génératrice de ce grain conserve cependant toute sa force, et, exerçant son action sur la terre et l'eau qui entoure la semence, produit des racines, des feuilles, une tige, un épi, et ressuscite le grain de blé qui était mort 4; de même, la raison de l'âme immortelle, étant immortelle, n'est point dissoute par le temps, mais, demeurant en elle-même, elle réveillera la matière, et par sa puissance lui rendra son ancienne forme, quand elle en recevra l'ordre de Dieu. Quant aux brutes, comme elles n'ont qu'une âme irraisonnable et mortelle, elles ne revivront pas car ce n'est pas pour eux-mêmes, c'est seulement pour l'âme que les corps ressusciteront 4.

4 Au lieu de τὴν ὕλην σαφῶς προλέγει, il faut lire τὸν δημιουργὸν σαφῶς, κ. τ. λ. Le sens général de la phrase et le texte de Plotin (Enn. II, liv. iv, § 7) exigent absolument cette correction.

3

4 Cette

2 Éd. Boissonade, p. 57-78. - Voy. ci-dessus, p. 656, note 3. comparaison est empruntée à S. Paul : « Sed dicet aliquis: quomodo resurgent >> mortui? qualive corpore venient? Insipiens! tu quod seminas non vivificatur » nisi prius moriatur. Et quod seminas, non corpus quod futurum est, seminas, » sed nudum granum, ut puta tritici, aut alicujus cæterorum... Sic et resurrectio >> mortuorum. Seminatur in corruptione; surget in incorruptione. » (Ad Corinthios, 1, c. xvi, 35-42.) — 4 Enée de Gaza, dans tout ce morceau, s'est inspiré du traité desaint Grégoire de Nysse Sur l'Ame et la Résurrection. Il faut bien se garder de confondre cet écrit avec un autre Traité de l'Ame qu'on attribue faussement à ce Père dans plusieurs éditions de ses OEuvres, et qui n'est autre chose que le chapitre 11 du traité de Némésius Sur la Nature de l'homme.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Aristander.

Ariston le stoïcien..

Aristote, 615, 622, 625, 628, 631, 633, 634,

636, 638-641, 645, 647, 662, 665-668, 675
Atticus le platonicien.

Augustin (saint).

Bias.

Boéthus le stoícien..

Censorinus.

Chaldéens.

Chilon..

Chrysippe.

Cicéron.

Cléarque.

Cornutus.

Critolaus.

Cronius.

Damascius

.....

644, 651
611, 618, 643
615
619, 623
652

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Démocrite d'Abdère, 623,626,647,654, 655

Démocrite le platonicien.

Philon.
Physiciens..

Platon, 616-621, 627-636, 639-644, 648,
650, 652, 655, 658, 660, 661, 674-678, 683
Platoniciens... 627, 629, 638, 643, 644,
647, 649-651, 656-662, 676, 682, 686.
Plotin, 616, 620-624, 628-632, 636-640, 642,
644, 645, 647, 648, 650-552, 655, 657-
661, 663-667, 670, 671, 673, 677-686
Plutarque d'Athènes..
667-668
Plutarque de Chéronée.. 644, 660, 671
Porphyre, 613, 628-630, 635, 635, 636, 638,
642-645, 648, 651, 656, 659-661,
674, 678, 679, 683, 685, 686
Priscien de Lydie, 613, 631, 663, 665-668
Proclus.
613, 615-617, 627-630,
640-642, 662, 666, 679

......

......

Psellus (Michel), 612, 613, 640, 648, 652
Ptolémée le platonicien. . .
649

Dicéarque.

636
633, 641, 655

[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

Pages.

[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]
« PredošláPokračovať »