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IV. Règles des Filles de la Providence, |a| Bastide). Amsterdam, Desbordes, 1716, établies à Saint-Brieuc. Rennes, de l'imp. in-12. de Vatar, 1847, in-32.

LAMERLIÈRE (Eugène de), vaudevilliste et romancier, ps. [Eugène CATIN, de la Merlière (Isère)].

Pour la liste de ses productions, voy. la << France littéraire », à LAMERLIÈRE.

LA MESANGÈRE (Pierre - Antoine), nom nobil. [Pierre-Joseph LEBAUX, sieur de LA MÉSANGERE].

Pour la liste de ses ouvrages, voyez la << France littéraire » à LA MESANGÈRE.

L'AMI, ps. [J.-M. Mossé, ou MossÈS, tout à la fois marchand de meubles, libraire-éditeur et médiocre écrivain, né à Avignon d'une famille juive].

Voy. AMI (l'), 1, 302 d.

LAMI, ps. [P.-R. CRUSSOLLE, littérateur distingué, fils naturel de mademoiselle Crussolle et de l'honorable Daunou, mort pair de France].

Pour la liste de ses ouvrages, voyez la <«< France littéraire » à LAMI (1).

+ LA MILTIÈRE (Paul de) [Charles HUGO].

b

C'est sous ce pseudonyme que fut publié dans « Lad Liberté »> : « Victor Hugo en Zélande » où l'on sent la trace manifeste de l'illustre poëte. Ce récit a été publié anonyme chez Michel Levy.

+L. A. M. J. [MIROIR].

Préservatif contre la fumée, ou Moyens de construire les nouvelles cheminées et de réparer les anciennes.... Par Goury (an IX), in-8, 24 pag.

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Paris,

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La première édition, Genève, 1715, in-12, est simplement anonyme.

Un avis inséré dans le « Journal des Savants », mai 1716, édition de Hollande, et attribué à Jean Le Clerc, porte que « l'Exacte revue » ne peut être que de Jean MASSON, qui a repoussé cette imputation comme une insigne fausse té. On dit dans le mème avis que « l'Histoire de Bayle » est de La Monnoye; mais c'est une erreur reconnue assez généralement aujourd'hui. Quant à la Dissertation de La Bastide, voy. ci-dev., I, 747 e.

A. A. B-r.

LA MORICIÈRE (le général de), nom abrév. [Christophe-Louis-Léon JUCHAULT DE LA MORICIÈRE, mort en 1866].

Indépendamment des discours qui ont été prononcés par ce vaillant général dans le sein de l'Assemblée nationale, reproduits par les feuilles quotidiennes, on doit bien avoir de lui quelques morceaux imprimés dans les recueils consacrés aux sciences militaires. Il est le principal auteur du volume publié sous le titre de « Projets de colonisation pour les provinces d'Oran et de Constantine, présentés par MM. les lieutenants-généraux de La Moricière et Bedeau ». Paris, de l'imp. roy., 1847, in-8 de 235 pag. La part de M. de La Moricière occupe 185 pages. Le général La Moricière est l'un des bibliophiles les plus distingués de notre époque.

LA MORLIÈRE(de), nom nobil. [CharlesJacques-Louis-Auguste ROCHETTE DE LA MORLIÈRE].

Pour la liste de ses ouvrages, voyez la << France littéraire » à LA MORLIÈRE.

+ LA MOTHE (M. le baron de) [EtienneLéon LA MOTHE-HOUDANCOURT, connu plus tard sous les titre et nom de baron de La MOTHE-LANGON].

Tête de mort, ou la Croix du cimetière Saint-Adrien. Paris, Menard et Desenne fils, 1817, 4 vol. in-12.

+ LA MOTHE-GUYON (de).

La Vie de Mme Jeanne-Marie Bouvières, écrite par elle-même. Cologne, 1720; Paris, 1790, 3 vol. in-8.

L'abbé de Brion a rédigé cette Vie sur les papiers de Mme Guyon. V. T.

Il est plus vraisemblable que P. Poiret a été l'éditeur de cette Vie. C'est lui qui a fait la longue et ennuyeuse préface qui est à la tête. Niceron, t. X, p. 142. Voy. aux anonymes, « Recueil de Poésies spirituelles ». A. A. B-r.

LA MOTHE-HOUDANCOURT, ps. [le baron E.-L. de LAMOTHE-LANGON].

I. Cinq Epîtres de mon roman, ou les Rêves de ma cousine. Paris, Levallois, 1808, in-12.

+II. Louis XVI dans sa prison, in-8, 8 pag.

Pièce de vers imprimée vers 1806, peu de temps

après le couronnement de l'Empereur, et dont il n'au-avrage de 1848 n'est pas une réimpression de celui de rait été tiré qu'un exemplaire.

LA MOTHE-JOSSEVAL (le sieur de), ps. [AMELOT DE LA HOUSSAYE].

I. Histoire du Concile de Trente, de Fra Paolo Sarpi, traduite par, avec des remarques. Amsterdam, Blaeu, 1683, 1686,. in-4.

II. Tibère, discours politiques sur Tacite. Paris, Léonard, 1683, in-4.

Réimprimé, en 1685, in-8, sous le vrai nom de l'auteur. A. A. B-r.

LA MOTTE (le sieur de), ps. [Pierre THOMAS, Sieur DU FOSSE].

I. Histoire de Tertullien et d'Origène. Paris, Lambert Roulland, 1675; Lyon, J. Certe, 1691, in-8.

II. Les Vies des Saints et Saintes, tirées des PP. de l'Eglise et des auteurs ecclésiastiques. Paris, Le Petit, 1686, 2 vol. in-4.

L'auteur n'a donné que les mois de janvier et de février. A. A. B-r.

LA MOTTE (le sieur de), ps. [le P. JEANLouis, d'Amiens].

L'Atlas des Temps, ou Chronologie. Paris, 1683, in-fol.

Voy, le Catalogue de Giraud, p. 30.

On trouve le nom masqué dans la liste de Baillet. Je deis observer cependant que l'exemplaire que possédait la Doctrine chrétienne renfermait les noms de l'auteur sans masque, soit dans le privilége, soit dans les approbations. A. A. B-r.

LA MOTTE (Me de), ps. [Mme LATOUR DE FRANQUEVILLE].

Jean-Jacques Rousseau vengé par son amie, ou Morale pratico-philosophico-encyclopédique des coryphées de la secte. Au temple de la Vérité (Hollande), 1779, in-8, 72 pag.

On trouve dans ce volume:

1° Lettre d'un anonyme à un anonyme, ou Procès de l'esprit et du cœur de M. d'Alembert;

2° Lettre à M. Fréron, par madame de La Motte; 3° Lettre de madame de Saint-G*** à M. Fréron. Madame de la Tour s'est cachée sous ces différents masques.

Ces lettres ont été insérées dans le trentième volume des Œuvres de J.-J. Rousseau, édition de Genève, 1782, avec d'autres opuscules de madame de Franqueville. A. A. B-r.

LA MOTTE DE LA PENISSIÈRE (Jeanne de Valois de Saint-Remy de Luze, comtesse de), apocr. [le baron d'AGIOUT].

Mémoires de la comtesse de Valois de Lamotte, écrits par elle-même. Paris, Recoules, 1848, 2 vol. in-8.

Il existe sous le nom de cette comtesse des Mémoires infames contre Marie-Antoinette, qu'on dit authentiques. Voy, la France littéraire », article La Motte). L'ou

b

1791, dont l'édition tout entière fut brûlée dans les fours de la manufacture de Sèvres, le 30 mai 1792.

Bien des écrits, soit synonymes ou anonymes, ont été publiés pour et contre cette misérable femme, qui s'est fait un nom fameux dans l'affaire du collier.

Un amateur a autrefois réuni toutes les pièces qui ont été publiées à l'occasion de l'affaire du collier, dans laquelle la fameuse comtesse de La Motte a été la principale actrice; il en a formé un recueil pour lequel il a fait imprimer des frontispices et des tables. Ces nombreuses pièces sont réunies en 4 volumes in-8, sous le titre de « Collection complète des pièces relatives à l'affaire du collier ». Paris, 1786.

Si nous ne nous trompons, cet amateur doit être un homme qui, depuis 1786, s'est fait connaître dans les lettres par des romans, Jean-Charles-Vincent de Bette d'Etienville, gravement impliqué dans cette sale affaire. Il a écrit quelques notes sur plusieurs des factums qui composent la collection formée par lui. Ce recueil, qui est peut-être unique, est aujourd'hui la propriété de M. Xavier Marmier, qui a bien voulu nous le communiquer. Nous en donnons ici la composition afin de parCfaire les indications qui concernent la susdite comtesse de La Motte.

1o Mémoire instructif, remis à S. M. la reine le 12 mai 1785 par les sieurs Bohmer et Bossange. Avec les Plaintes du procureur-général et autres pièces relatives à l'affaire du collier. S. 1., 1786, 24 pages.

Les pièces qui se trouvent à la suite de la Plainte et Réquisitoire de M. le procureur-général, sont un Mémoire instructif sur la connaissance de madame la comtesse de Valois avec les sieurs Bohmer et Bossange, et une lettre contenant la déposition de madame la comdtesse Du Barry.

2° Lettre à l'occasion de la détention de S. E. M. le cardinal de Rohan à la Bastille, S. l., 1785, 24 pages.

30 Coup-d'œil philosophique à l'occasion de M. le cardinal de Rohan, avec des notes essentielles. 1785, de 14 pag.

4o Mémoire fait pour dame Jeanne de Saint-Remi de Valois, épouse du comte de La Motte, pour l'affaire du fameux collier; par Doillot, avocat. Paris, 1785, de 71 pag.

50 Mémoire pour le comte de Cagliostro, accusé, contre M. le procureur-général, accusateur; en présence de M. le cardinal de Kohan, de la comtesse de La Motte et autres co-accusés. Paris, de l'imp. de Lottin l'aine et Lottin de Saint-Germain, 1786, de 63 pages.

6o Requête au Parlement, les chambres assemblées, par le comte de Cagliostro, signifiée à M. le procureurgénéral, le 24 février 1786; pour servir d'Addition au Mémoire distribué le 18 du même mois, à nosseigneurs de parlement, les chambres assemblées. Supplie humblement Alexandre, comte de Cagliostro, au nom et comme mari et exerçant les droits de Séraphina Félichiani, son épouse, disant qu'il y a tout lieu d'espérer que le premier sénat de France ne rejettera pas la requête d'un étranger qui demande la liberté de son épouse expirante dans les cachots de la Bastille, 7 pages.

70 Mémoire pour Jean-Charles-Vincent de Bette d'Étienville, bourgeois de Saint-Omer en Artois, accusé ; contre le sieur Vaucher, marchand horloger, et le sieur Loque, marchand bijoutier à Paris, plaignants. (Défense à une accusation d'escroquerie. Mémoire à consulter

et Consultation). Paris, de l'impr. de L. Cellot, 1786, ( de 56 pages.

80 Mémoire (second) à consulter et Consultation, sur la défense à une accusation d'escroquerie, pour le même. Paris, de l'impr. de Cailleau, 1786, de 56 pag.

9° Observations d'un homme impartial sur le Mémoire publié le 15 février 1786, pour le sieur Bette d'Etienville. Avec cette épigraphe :

Plus aveugle cent fois que ceux des Quinze-Vingt,
Ou plus adroit escroc que Cartouche et Mandrin.

Batavia (Paris), 1786, in-8 de 40 pag.

Cette pièce ne se trouve pas dans la collection que nous décrivons, mais elle se trouve dans celle que l'un de nos amis, M. Dard, avocat honorable du barreau de Paris, a formée des écrits des hommes célèbres et fameux de la province d'Artois, dont il se propose d'être l'historien.

100 Mémoire pour la demoiselle Le Guay d'Oliva, fille mineure, émancipée d'âge, accusée; contre M. le procureur-général, accusateur; en présence de M. le cardinal prince de Rohan, de la dame de La Motte-Valois, du comte de Cagliostro et autres, tous co-accusés. Paris, P.-G. Simon et N. Nyon, 1786, 63 pag.

On trouve au verso du titre de ce Mémoire une note ainsi conçue:

«Il s'est répandu, au sujet de ce Mémoire, des bruits aussi absurdes que dénués de fondement, et qui ont percé jusque dans les maisons les plus respectables. On a diffamé la demoiselle d'Oliva il fallait encore calomnier sa défense. Il n'en a été donné, ni fait, ni méme imaginé d'autre que celle-ci ».

Un note manuscrite superposée sur la précédente, et qui nous paraît être de la main de Bette d'Étienville, qui a formé la collection que nous décrivons, dit : « On prétend que la demoiselle Le Guay d'Oliva (connue d'abord sous le nom d'Essigny) était une baronne de Durkheim de Fraeschweiler, dans la Basse-Alsace, et qui ressemblait beaucoup à Marie-Antoinette. Elle a dû depuis épouser le baron de Heindel, de Romanwiller, près de Wasselonne. Sa mère était née Bock, et ne valait guère mieux que cette fameuse courtisanne ».

Je fus après coup détenu à Besançon, puis à Champlite, pendant quinze mois, en 1793 et 1794, avec le frère de cette fameuse Oliva, ex-baronne Durkheim, cidevant seigneur de Fraeschweiler, autrefois capitaine au régiment de Nassau, hussard. Entre deux cent cinquante détenus, nous deux étions les seuls protestants, mais pas les moins estimés de tous ».

11° Observations de Motus, sur le Mémoire de mademoiselle d'Oliva. 1786.

Nous ne connaissons point cet écrit, qui ne fait point partie de la collection que nous décrivons.

120 Suite des Observations de Motus, sur le Mémoire de mademoiselle d'Oliva. Lima (Paris), 1786, in-8 de 71 pag.

Écrit qui ne se trouve pas dans la collection que nous décrivons, et qui pourtant se trouve dans la bibliothèque de M. Dard, déjà cité.

130 Mémoires authentiques pour servir à l'histoire du comte de Cagliostro. (Par le marq. de Luchet.) Londres et Hambourg, Fr. Fauche, 1785, de 76 pag.

140 Réponse pour la comtesse de Valois La Motte au Mémoire du comte de Cagliostro (contenant sa Confession, son Interrogatoire dans l'affaire du collier et sa Réfutation du Mémoire de la comtesse de La Motte, en ce qui concerne le comte de Cagliostro). (Par Me Doillot, avocat). Paris, de l'impr. L. Cellot, 1786, 48 pag. 150 Requête justificative adressée à nosseigneurs du

e

Parlement à Paris par M. le cardinal de Rohan. Paris, 1786, 60 pag.

160 Mémoire pour M. le baron de Fages-Chaulnes, garde-du-corps de Monsieur, frère du roi, accusé; contre les sieurs Vaucher et Loque, marchands bijoutiers, accusateurs, et encore contre M. le procureurgénéral. Paris, Prault, 1785, 44 pages.

170 Troisième Mémoire pour le sieur Bette d'Étienville, servant de réponse à celui de M. Fages. Paris, de l'impr. de Cailleau, 1786, 38 pag.

180 Mémoire pour les sieurs Vaucher, horloger, et Loque, bijoutier, accusateurs; contre le sieur Bette d'Étienville, le baron de Fages-Chaulnes et autres, accusés, en présence de M. le procureur-général. S. L., 1786, 96 pag.

190 Supplément et suite aux Mémoires du sieur Bette d'Étienville, ancien chirurgien sous-aide-major, pour servir de Réponse aux différents Mémoires faits contre lui. Paris, de l'impr. d'And.-Ch. Cailleau, 1786, 71 pag.

20° Procès comique et instrutif pendant entre le fameux Cagliostro et le sieur (Theveneau) de Morande, rédacteur du Courrier de l'Europe », où le premier est entièrement démasqué, son véritable état prouvé et ses impostures découvertes. Le tout appuyé de pièces justificatives. (Extrait du « Courrier de l'Europe »). Première partie (et unique). Londres, 1787, de 64 pages.

21° Mémoire pour Louis-René-Edouard de Rohan, cardinal de la sainte Eglise romaine, évêque et prince de Strasbourg, landgrave d'Alsace, prince-Etat de l'Empire, grand aumônier de France, commandeur de l'ordre du Saint-Esprit, proviseur de Sorbonne, etc., accusé; contre M. le procureur général, en présence

de la dame de la Motte, du sieur de Villette, de la de

moiselle d'Oliva, et du sieur comte de Cagliostro, coaccusés. Paris, de l'impr. Lottin l'aîné et Lottin de Saint-Germain, 1786, de 169 pag. non compris 8 pages de table.

220 Sommaire pour la comtesse de Valois La Motte, accusée; contre M. le procureur-général, accusateur, en présence de M. le cardinal de Rohan et autres co-accusés. (Suivi d'un Mémoire sur la maison de Saint-Remy de Valois, issue du fils naturel que Henri II, roi de France, eut de Nicole de Savigny, dame et haronne de Saint-Remy). (Par Me Doillot, avocat). Paris, de l'impr. de L. Cellot, 1786, de 64 pages.

23o Réflexions rapides pour M. le cardinal de Rohan, sur le Sommaire de la dame de La Motte ». Avec les pièces justificatives de son Mémoire. Paris, de l'impr. de Loitin l'aîné et de Lottin de Saint-Germain, 1786, de 26 pag. et de 36 pour les Pièces justificatives.

240 Requête pour le sieur Marc-Antoine Rétaux de Villette, ancien gendarme, accusé; contre M. le procureur-général, accusateur, en présence de M. le cardinal prince de Rohan, de La Motte-Valois, du sieur Cagliostro, de la demoiselle d'Oliva et autres, tous coaccusés. S. l., 1786, de 26 pag.

250 Second Mémoire pour la demoiselle Le Guay d'Oliva... Analyse et résultat des récolements et confrontations. Paris, P. G. Simon, 1786, de 61 pag.

26o Le Charlatan démasqué, ou les Aventures et exploits du comte de Cagliostro. Précédé d'une Lettre (sur M. de Cagliostro) de M. le comte de Mirabeau. Francfort-sur-le-Mein, 1786, de 62 et 30 pag.

27° Compte-rendu de ce qui s'est passé au Parlement relativement à l'affaire de M. le cardinal de Rohan, avec trois suites. S. l., 1786, de 157 pag. Autre

édition. S. 1. (Strasbourg), ni date (1786), in-8 de 125 pag.

28 Requête à joindre au Mémoire de Cagliostro. A nosseigneurs de Parlement, la grand' chambre assemble. Paris, de l'impr. de Lottin l'aine et Lottin de Saint-Germain, mai 1786, de 14 pag.

290 Arrêt du Parlement, la grand'chambre assemblée, du 31 mai 1786. Paris, de l'impr. de Cl. Simon, 1786, de 44 pag.

Voici l'extrait de cet arrêt en ce qui concerne les peines encourues par les principaux coupables :

La Cour condamne Marc-Antoine-Nicolas de La Mette, accusé, absent, à être battu et fustigé nu de verges, et flétri d'un fer chaud en forme des trois letres G. A. L. sur l'épaule droite, par l'exécuteur de la haute-justice; ce fait, mené et conduit es-ga⚫leres du roi, pour en icelles être détenu et servir ledit seigneur roi, comme forçat à perpétuité; déclare tous les biens audit Marc-Antoine-Nicolas de La Motte ⚫ acquis et confisqués au roì, ou à qui il appartiendra, sur iceux préalablement pris la somme de 200,000 livres d'amende envers ledit seigneur roi, au cas que ⚫ confiscation n'ait pas lieu à son profit; laquelle con⚫ damnation, attendu la contumace dudit de La Motte, ⚫ sera transcrite dans un tableau, lequel sera attaché ⚫ à un poteau pour ce planté en place de Grève. Bannit Louis-Marc-Antoine Rétaux de Villette à perpétuité ⚫ du royaume; lui enjoint de garder son ban, sous les peines portées par les déclarations du roi. Condamne Jeanne de Valois de Saint-Rémy de Luze, femme de Marc-Antoine-Nicolas de La Motte, à être, ayant la • corde au col, battue et fustigée de verges, et flétrie e d'un fer chaud en forme de la lettre V, sur les deux épaules, par l'exécuteur de la haute justice, au devant ⚫ de la porte des prisons de la Conciergerie du Palais; ■ ce fait, menée et conduite en la maison de force de ⚫ l'hôpital général de la Salpêtrière, pour y être détenne et renfermée à perpétuité. Déclare pareillement tous les biens de ladite de La Motte et dudit Rétaux ⚫ de Villette acquis et confisqués au roi, ou à qui il ⚫ appartiendra, sur chacun d'iceux préalablement pris la somme de 200,000 livres d'amende envers ledit seigneur roi, au cas que confiscation n'ait pas lieu ⚫ à son profit. La Cour ordonne, en outre, que les • Mémoires imprimés pour Jeanne de Saint-Remy de Valois de La Motte seront et demeureront supprimés, ⚫ comme contenant des faits faux, injurieux et calomnieux, tant au cardinal de Rohan qu'au comte de ⚫ Cagliostro. »

Le même arrêt renvoie de fins de plaintes et d'accuons Marie-Nicole Le Guay, dite d'Oliva ou d'Essigny, le cardinal de Rohan et le comte Cagliostro. La justice fit des réserves envers Bette d'Etienville; mais les pièces relatives à cet autre procès manquent dans la collection que nous décrivons, et cela se conçoit, si c'est Bette d'Etienville lui-même qui l'a formée.

La comtesse de La Motte subit, dans toute sa rigueur, la sentence portée contre elle. Elle ne sortit de l'hôpital de la Salpêtrière que par l'effet de la Révolution de 1789. Elle se réfugia en Angleterre, et fil imprimer un Mémoire très-violent contre la reine. La Cour, en ayant été instruite, donna l'ordre d'acheter toute l'édition de cet ouvrage, qui fut envoyée à Paris. Une version dit que tous les exemplaires furent trouvés apres le sige des Tuileries; mais une autre version, qui parait plus raisonnable, dit qu'ils furent brûlés dans les fours de la manufacture de Sèvres, le 30 mai 1792; néanmoins un certain nombre d'exemplaires fut

T. II.

b

trouvé aux Tuileries, après le siége qui en fut fait le 10 août 1792.

Au retour de l'émigration, l'abbé de C***, évêque de ***, introduisit dans une noble maison du faubourg Saint-Germain une dame mystérieuse sous le nom de la comtesse Jeanne; elle reçut à la mort du marquis de L. une pension viagère de 20,000 fr. dont elle a joui pendant trente années environ. Elle mourut à Paris, vers le 20 mai 1844, et le faubourg Saint-Germain fut en deuil. Dans la chambre de la défunte, on ramassa quelques papiers à moitié brûlés. La dernière heure l'avait surprise pendant qu'elle effeuillait dans les flammes les secrets de sa vie. Le feu n'avait pas tout dévoré, et ce qui restait suffisait pour éclairer le mystère. O stupeur! la comtesse Jeanne, cette digne et sainte femme, si vénérée, est la Jeanne de Luze de Saint-Remy-Valois, comtesse de La Motte, de l'affaire du collier. Réfugiée en Angleterre, les uns disaient qu'elle était morte d'une indigestion, les autres qu'elle s'était jetée par la fenêtre; on n'en parlait plus, et voici qu'on apprend sa mort dans sa quatre-vingtneuvième année!

Quant au comte de La Motte, il avait fui en Angleterre avant l'instruction du procès, emportant avec lui une grande partie du collier, qu'il y vendit. Il revint à Paris, à la faveur de la Révolution. Arrêté néanmoins par ordre du comité de salut public en l'an II (1794), il fut relâché, parce que sa peine était prescrite par le laps de temps de sa contumace. La Motte repassa en Angleterre, et de là s'en fut en Turquie, où il apostasia, car la Restauration le fit reparaître à Paris, sous un nom musulman, et avec une qualité turque. Il est mort en 1828, comme il avait vécu.

300 Relation de l'exécution de l'arrêt rendu contre madame de La Motte et les autres condamnés dans l'affaire du collier. Paris, 21 juin 1786, 8 pag.

31o La dernière pièce du fameux collier. (Contre Cagliostro.) S. 1. ni date, 34 pag.

320 Mémoire pour le comte de Cagliostro, contre Me Chesnon, le fils, commissaire au Châtelet de Paris, et de Launay (le même qui, en 1789, à la prise de la Bastille, fut la première victime de la Révolution), chevalier de l'ordre royal et militaire de saint Louis, gouverneur de la Bastille, défendeurs. (Par Thilorier, avocat). S. l., 1786, 40 pag.

33° Lettre du comte de Cagliostro au peuple anglais. (En réponse aux attaques de Theveneau de Morande, rédacteur du « Courrier de l'Europe »). Pour servir de suite à ses Mémoires. S. l., 1787, 76 pag.

« L'article Borri dans le Dictionnaire de Bayle, dont « l'aventurier Cagliostro est l'exact pendant, nous « dévoile aussi le sort de celui-ci comme son prédé«< cesseur du dix-septième siècle, dont il avait peut« être trouvé des papiers, il finit par être enfermé à Rome, dans le château de Saint-Ange, et dès lors «< il fut mort pour le public. Lorsque les troupes du général Bonaparte s'emparèrent, en 1797, du château de Saint-Ange, on n'entendit nullement parler « de Cagliostro. Avait-il déjà fini sa turbulente car«rière à cette époque?

"

« Je me souviens que peu avant le procès du collier, lorsque le cardinal de Rohan fit son dernier voyage à Strasbourg, il lui envoya par un de ses gens un sac de 12 à 1800 livres, de son carrosse, qui s'arrêta devant la porte de l'abbé Hüffel, prévôt de Saint-Pierrele-Vieux, et que Cagliostro, pour faire une douceur à ce coureur, emprunta 12 livres à la cuisinière de son hôte, le prévôt, tant il était dénué d'argent, malgré sa baguette magique, sa poudre d'or, son élixir, son

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esprit familier, etc., etc. (Note manuscrite sur l'exemplaire de cette Lettre qui fait partie de cette collection; elle est signée: Phil. Rheinbold.)

34o Recueil de pièces authentiques, secrètes et intéressantes pour servir d'éclaircissement à l'affaire concernant le cardinal prince de Rohan. S. 1., 1786, 70 pag.; Paris, 1786, in-8, 59 pag., et Strasbourg, 1786, in-8, 52 pag.

35° Pièces judiciaires et curieuses concernant le différend survenu entre le sieur Carlo Sachy, grand bourgeois d'Amsterdam, et maître en chirurgie, contre le sieur Cagliostro, se disant comte et grand médecin, avec les pièces justificatives. S. l. ni date (février 1782), 37 pag. Cette dernière pièce n'a nul rapport à l'affaire du collier. C'est une réclamation de 3,000 livres faite par Sachy à Cagliostro.

-

360 Mémoires historiques des intrigues de la Cour, et de ce qui s'est passé entre la reine, le comte d'Artois, le cardinal de Rohan, madame de Polignac, madame de La Motte, Cagliostro et MM. de Breteuil et de Vergennes. Venise, 1790, in-8.

Nos écrivains contemporains se sont emparés plusieurs fois, soit du fond du procès, ou des personnages qui y ont figuré. De ce nombre sont M. S.-H. Berthoud qui, peu après la mort de la comtesse La Motte, a fourni à la «Presse » un feuilleton intitulé la « Comtesse Jeanne », et M. Alexandre Dumas, qui, dans ses « Mémoires de Cagliostro », a donné beaucoup de développement à l'épisode du collier (le Collier de la Reine). On lit aux « Corrections et Additions» aux « Supercheries littéraires », t. II, pag. 645:

LA MOTTE DE LA PÉNISSIÈRE (1).

Au moment où, à l'occasion de cette supposition d'auteur, nous imprimions la liste des pièces publiées dans la fameuse affaire du collier et pour et contre les personnages qui y ont figuré, nous pensions que le recueil que M. Xavier Marmier avait eu l'obligeance de nous communiquer était unique. Il n'en est rien. L'affaire du collier à son époque a occupé tous les esprits, et l'on en recueillait au jour le jour tous les nouveaux factums, comme on a recueilli plus tard les nouveaux journaux depuis la révolution du 24 février 1848; mais on les conservait avec si peu de soin, que pas une des bibliothèques publiques de Paris n'en possède une réunion complète. Si celle que possède M. Xavier Marmier n'est pas unique, toutefois est-elle la plus complète qui existe à Paris, puisqu'elle renferme trente-quatre pièces, tandis que l'exemplaire de la Bibliothèque nationale, le plus complet qui vienne ensuite, n'en renferme que vingt-trois. Ce dernier est divisé en six parties, portant pour titre factice et collectif : « Collection complète de tous les Mémoires qui ont paru dans la fameuse affaire du collier, avec toutes les pièces secrètes qui y ont rapport, et qui n'ont pas paru ». Paris, 1786, 6 part. in-12. Un de nos amis, M. Achille Boblet, qui s'est attaché à recueillir le plus de pièces possible concernant l'histoire de France, a bien voulu, à notre intention, parcourir toutes les bibliothèques de Paris pour prendre note des différences qui existent entre leurs recueils sur l'affaire du collier, et c'est par suite de sa minutieuse vérification que nous pouvons donner ici une addition importante à notre premier article.

(1) Si nous désignons ainsi ce personnage, plus connu sous le nom de La Motte-Valois, c'est que l'arrêt du 31 mai 1786 qui condamne le mari et la femme, leur reconnaît le nom que nous leur donnons.

b

Il est donc bon d'ajouter à ce que nous avons cité précédemment :

37°. Extrait des lettres patentes du 5 septembre 1785, adressées au Parlement pour l'affaire du cardinal de Rohan, registrées en la Cour le 6 du même mois. 380 Mémoire remis à S. M. la reine, le 12 août 1785.

390 Mémoire instructif de la manière dont Bohmer et Bossange ont traité avec M. le cardinal de Rohan de la vente du grand collier de brillants dont il a fait l'acquisition pour S. M. la reine. 1785.

400 Lettre de l'Assemblée du Parlement au roi (au sujet du Mémoire de l'Assemblée du clergé de France qui demandait de connaître l'affaire du cardinal de Rohan seul, avant que le jugement civil intervint).

41° Lettre du cardinal, secrétaire d'Etat, écrite à tous les cardinaux étrangers, pour régler la conduite qu'ils ont à tenir avec M. le cardinal de Rohan, du 15 février 1786.

42o Plaintes et Réquisitoire de M. le procureurgénéral, sur les lettres-patentes. Du 8 septembre 1785.

43° Mandement du vicaire-général de la grande aumônerie de France, qui permet l'usage des œufs penCdant le carême jusqu'au dimanche des Rameaux inclusivement. Donné à Paris, le 25 février 1786, par JeanFrançois Georgel, docteur en théologie, prieur de Ségur, gouverneur de l'hopital royal des Quinze-Vingts, vicaire-général de Strasbourg et de la grande aumônerie de France. (Paris), 1786, in-4 de 6 pages.

Réclamation du clergé pour la connaissance de l'affaire du cardinal de Rohan.

'440 Requête au parlement, les chambres assemblées, par le cardinal de Rohan, signifiée à M. le procureurgénéral. Paris, et se trouve à Bruxelles, chez Emmad❘nuel Flon, 1786, in-4 de 8 pages.

Signé le cardinal de Rohan, évêque de Strasbourg, etc.

Demande le concile de sa province ecclésiastique pour le juger préalablement au jugement séculier. Cette piece doit précéder notre no 15.

450 Demande formée contre le grand-aumônier de France, par son instituteur de théologie, réclamant, à fin de payer ceux qui l'ont nourri alors, ce qu'il a dépensé pour vivre pendant la durée de son institution. La seconde page porte: Mémoire pour l'abbé Houssart, licencié en la faculté de théologie de Paris, appelant, contre le cardinal de Rohan-Guéméné, intimé. Me Chanlaire, avocat. Paris, de l'impr. de L. Jorry, impr.libraire de Mgr le Dauphin, (1785 ou 1786), in-4. Ces huit pièces doivent être considérées comme introductives pour l'affaire du collier.

46° Observations de P. Tranquille sur le premier << Mémoire de madame la comtesse de La Mothe. » La Mecque (Paris), 1786, in-8 de 51 pag. A la p. 49, on trouve les conclusions de Me Douillet, avocatgénéral. La Cour, ayant fait droit sur les conclusions de Me Douillet, etc., renvoie les parties comme il est dit. Etait signé MODESTE, TRANQUILLE, MOTUS, PER

SONNE.

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