BOOK I. Or Man's first disobedience, and the fruit Sing, heavenly Muse, that on the secret top That shepherd who first taught the chosen seed, Delight thee more, and Siloa's brook that flow'd Fast by the oracle of God: I thence Invoke thy aid to my adventurous song, That with no middle flight intends to soar pursues Things unattempted yet in prose or rhyme. And chiefly thou, O Spirit, that dost prefer Before all temples the upright heart and pure, Instruct me, for thou know'st: Thou from the first LIVRE I. La première désobéissance de l'Homme et le fruit de cet arbre défendu, dont le mortel goût apporta la Mort dans ce monde, et tous nos malheurs, avec la perte d'Éden, jusqu'à ce qu'un HOMME plus GRAND nous rétablit et reconquit le Séjour Bienheureux, chante, Muse céleste! Sur le sommet secret d'Oreb et de Sinaï tu inspiras le Berger qui le premier apprit à la Race choisie comment, dans le commencement, le ciel et la terre sortirent du Chaos. Ou si la colline de Sion, le ruisseau de Siloë qui coulait rapidement près l'Oracle de Dieu, te plaisent davantage, là j'invoque ton aide pour mon Chant aventureux : ce n'est pas d'un vol tempéré qu'il veut prendre l'essor au-dessus des monts d'Aonie, tandis qu'il poursuit des choses qui n'ont encore été tentées ni en prose ni en vers. Et toi, ô ESPRIT! qui préfères à tous les temples un cœur droit et pur, instruis-moi, car tu sais! Toi, au Premier Instant tu étais présent: Wast present, and with mighty wings outspread And justify the ways of God to men. Say first, for Heaven hides nothing from thy view, Of rebel angels; by whose aid aspiring With vain attempt. Him the Almighty Power Hurl'd headlong flaming from the ethereal sky, With hideous ruin and combustion, down avec tes puissantes ailes éployées, comme une colombe tu couvas l'immense Abîme et tu le rendis fécond. Illumine en moi ce qui est obscur, élève et soutiens ce qui est abaissé, afin que de la hauteur de ce grand Argument je puisse affirmer l'éternelle Providence, et justifier les voies. de DIEU aux hommes. Dis d'abord, car ni le Ciel ni la profonde étendue de l'Enfer ne dérobent rien à ta vue; dis quelle cause, dans leur état heureux si favorisé du ciel, poussa nos Premiers Parens à se séparer de leur Créateur, à transgresser sa volonté pour une seule restriction, souverains qu'ils étaient du reste du monde. Qui les entraîna à cette honteuse révolte? L'infernal Serpent. Ce fut lui dont la malice animée d'envie et de vengeance, trompa la Mère du genre humain : son orgueil l'avait précipité du ciel avec son armée d'Anges rebelles, par le secours desquels aspirant à monter en gloire au-dessus de ses Pairs, il se flatta d'égaler le Très Haut, si le Très Haut s'opposait à lui. Plein de cet ambitieux projet contre le trône et la monarchie de DIEU, il alluma au ciel une guerre impie et un combat téméraire, dans une attente vaine. Le Souverain Pouvoir le jeta flamboyant, la tête en bas, de la voûte éthérée; ruine hideuse et brûlante il tomba dans le gouffre sans fond : To bottomless perdition, there to dwell In adamantine chains and penal fire, Nine times the space that measures day and night At once, as far as angels ken, he views The dismal situation waste and wild : A dungeon horrible, on all sides round, As one great furnace, flamed; yet from those flames No light, but rather darkness visible Served only to discover sights of woe, Regions of sorrow, doleful shades, where peace That comes to all; but torture without end Still urges, and a fiery deluge, fed Such place eternal justice had prepared For those rebellious; here their prison ordain'd |