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AUSSI-TOT de longs clous il prend une poignée:

Sur son épaule il charge une lourde coignée:

Chant II. Vers. 85-86.

J. J. Blaise Libraire, Quu' des Augustins.

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comprimis sujet n y est oudite. » il trouve la seconde neu

reuse, et enfin la troisième supérieure aux deux autres par la rapidité et le

mouvement.

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CHANT II.

CEPENDANT cet oiseau qui prône les merveilles, 1
Ce monstre composé de bouches et d'oreilles,?
Qui, sans cesse volant de climats en climats,
Dit partout ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas;
La Renommée enfin, cette prompte3 courrière,

1 Énéide, liv. IV, v. 173 (et non 1-13, comme lit M. S.-S.). Boil., 1713.

Extemplo Libyæ magnas it fama per urbes,

Fama, malum quo non aliud velocius ullum...

Monstrum horrendum, ingens, cui quot sunt corpore plumæ,

Tot vigiles oculi subter (mirabile dictu),

Tot linguæ, totidem ora sonant, tot subrigit aures...

.. Pariter facta atque infecta canebat.

Jamais on n'a appelé la Renommée un oiseau. Cela n'est point de la fiction poétique. Desmarets, 114; Brienne; Bonnecorse, 32.

2 On a accusé (Cizeron-Rival, Récréat., 127; Clément, Lett. vIII, p. 310) Voltaire de plagiat parce qu'il dit ( Henr., VIII, 481 ):

Ce monstre composé d'yeux, de bouches, d'oreilles.

-

Il eût été juste de remarquer, comme M. Daunou, que Voltaire a fait entrer dans le vers copié un mot, et même une idée de plus. Virgile ne se borne pas (comme Boileau et Voltaire) à nous dire que le monstre est composé d'yeux, etc.; il nous montre ces yeux toujours ouverts, ces oreilles dressées, ces langues innombrables, sans cesse en mouvement. M. Amar. 3 P. C. O. Du moins d'après 1673, p. 16, agile.

Des trois imitations du portrait admirable de la Renommée (note du vers 1er), faites par Boileau (vers 1 à 5), Voltaire (Henr., VIII, 477 à 484), on en cite deux fragmens aux notes des vers 2 et 6), et J.-B. Rousseau (liv. III, ode au prince Eugène, str. 1 et 2), la première est la moins étendue, et cependant, dit Delille (Remarques sur l'Énéide, liv. IV), « aucun des traits que comportait son sujet n'y est oublié. » Il trouve la seconde heuet enfin la troisième supérieure aux deux autres par lá rapidité et le

reuse,

mouvement.

1

Va d'un mortel effroi glacer la perruquière; 1
Lui dit que son époux, d'un faux zèle conduit,
Pour placer un lutrin doit veiller cette nuit."

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1 V. (vers 5 et 6)... Éditions de 1674 à 1698, il y avait : D'une course légère

Va porter la terreur au sein de l'horlogère.

Rosel de Beaumont, tout en avouant qué la peinture de la Renommée dans les vers 1 à 5 est admirable, fait (p. 13) cette remarque au sujet des mots volant et course (il travaillait sur les éditions anciennes) des vers 3 et 5. Quoique chez les savans course, en cet endroit-là, et vol soient peut-être la même chose, le changement de figure ne laisse pas d'y choquer. L'auteur, au lieu de course légère, aurait sans doute mieux fait d'écrire, qui toujours exagère, ou bien, fâcheuse messagère. - Voltaire n'était pas du même sentiment, car il a dit dans le portrait cité à la note précédente :

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Du vrai comme du faux, la prompte messagère,

Qui s'accroît dans sà course, et d'une aile légère...

2 V. 1674 a 1682. Après ce vers il y avait ceux-ci :
Que sous ce piège adroit, cet amant infidèle
Trame le noir complot d'une flamme nouvelle,
Las des baisers permis qu'en ses bras il reçoit,
Et porte en d'autres lieux le tribut qu'il lui doit.

Voilà un de ces passages que Boileau supprima bientôt comme inutiles (il trouvait, dit-il, dans sa préface de 1683, ou Ive préface, au tome I, l'épisode de la perruquière trop long). Il venait en effet de dire que la perruquière ADORAIT son mari... Que cet Adonis était son UNIQUE SOUCI (ch. 1, V. 217 et 219, p. 308)... Cela ne suffisait-il pas pour justifier, soit les alarmes que le projet de son mari, dont sa passion lui grossissait d'ailleurs les dangers, devait lui faire concevoir, soit l'exagération qu'elle met ensuite dans ses plaintes...? d'autant plus que dans son premier Avis (p. 281), Boileau annonce qu'il s'agit ici de burlesque, et d'un burlesque d'une nouvelle espèce, où il prête à de simples artisans les sentimens des plus illustres personnages.

C'est peut-être à quoi n'auront pas pris garde Marmontel et M. Andrieux *

* Il serait fort possible que Marmontel et M. Andrieux n'eussent point connu ce premier Avis. Supprimé en 1683, il n'a plus été rapporté que par les commentateurs, et la plupart d'entre eux, Brossette, Dumonteil, Souchay et leurs copistes, etc., l'ont relégué à la fin de leurs éditions et mêlé à d'autres préfaces ou avis, parmi lesquels on ne pouvait guère avoir l'idée de le chercher.

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