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II. Impromptu, à une dame, sur la prise de Mons. 2

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Qu'un roi gardait avec le dernier soin. 3

Louis-le-Grand en eut besoin :

Mons se rendit, vous auriez fait comme elle.

III. Parodie de cinq vers de Chapelle.

Tour grand ivrogne du Marais

Fait des vers que l'on ne lit guère;

1 Cette épigramme, dit Saint-Marc, qui l'a publiée le premier, est tirée d'une lettre de Desforges Maillard au président Bouhier, etc., imprimée, en 1741, dans le XIe tome des Amusemens du cœur et de l'esprit, p. 550 à 565. Desforges Maillard dit avoir appris cette épigramme et l'anecdote curieuse qui la cond'un M. Roger... Saint-Marc ajoute que ce M. Roger était fort lié avec le marquis de la Caunelaye, lequel était aussi fort lié avec Boileau, et tenait de lui que dans sa jeunesse il avait recherché une demoiselle en mariage... Louis Racine (voy. tome I, Essai, no 13) soutient au contraire que cette épigramme ne peut être de Boileau.

cerne,

2 Il a été publié dans les premières éditions du Ménagiana (1693, p. 214, et 1694, p. 184) avec la simple initiale D... La Monnoie (ib., 1715, II, 409), critique en général exact, mais qui ne mérite pas une confiance aveugle (voy. Remarques, no 3 et 4, p. 489), assure qu'il s'agit de Despréaux... Quoi qu'il en soit, D'Alembert (III, 79, note 17) trouve l'impromptu assez heureux. La finale en est, il est vrai, plaisante, mais les premiers vers nous paraissent bien pénibles et bien lourds.

3 Texte du Menagiana, 1693 et 1694, et non pas avec le plus grand soin, comme dans des éditions modernes.

Il les croit pourtant fort bien faits;

Et quand il cherche 1 à les mieux faire,

Il les fait encor plus mauvais.2

Nota. Les pièces suivantes n'ont encore été publiées dans aucune édition de Boileau.

IV. Vers pour le portrait de P. d'Hozier. 3

DEs illustres maisons il publia la gloire;

Ses talens surprendront tous les âges suivans.
Il rendit tous les morts vivans dans la mémoire;
Il ne mourra jamais dans celle des vivans. 4

V. Fragment d'un sonnet en l'honneur de Colbert. 5

En vain mille jaloux qu'offensa ta vertu,
Et dont on voit l'orgueil à tes pieds abattu,
De tes sages exploits veulent souiller la gloire.
L'univers qui les sait n'a qu'à les publier.
Contre tes ennemis laisse parler l'histoire,
C'est au ciel qui te guide à te justifier.

1 V. O. Dans les manuscrits, cités plus bas, il y a quand il tâche à... 2 Publiée pour la première fois par Souchay (1740), sans citer aueune autorité. Ce qui rend d'ailleurs son témoignage un peu suspect, c'est qu'il cite les vers parodiés d'après une version inexacte. Voici la véritable d'après Saint-Marc:

Tout bon habitant du Marais

Fait des vers qui ne coûtent guère.
Pour moi, c'est ainsi que j'en fais;
Et si je les voulais mieux faire,

Je les ferais bien plus mauvais.

Nous devons toutefois avouer que la parodie attribuée à Boileau se trouve dans les manuscrits de Brossette ; mais elle est d'une main étrangère, sans aucune correction de celle de Boileau.

3 On en parle au tome I, note du vers 134, satire v.

4 Ils ont été publiés dans l'Almanach littéraire de 1786 (Goigoux les a aussi insérés dans son article d'Hozier ); mais l'éditeur n'indique pas la source où il les a puisés.

5 Tiré d'une note de Brossette, publiée par Cizeron-Rival ( Récréat. littér., p. 132), et où il est question d'une discussion entre La Fontaine et Boileau sur le mérite d'un sonnet fait par son frère à la louange de Colbert. On y fait

PIÈCES ATTRIBUÉES A BOILEAU.

VI. Stances à Iris.

Oui, j'ai juré cent fois de mourir votre amant,
Et si les dieux, témoins de ma flamme fidèle,
Vous avaient fait, Iris, aussi douce que belle,
Je vous aimais assez pour garder mon serment.

Mais je crois que le ciel, à mes maux secourable,
Pour éteindre en mon âme une éternelle ardeur,
Accrut toujours en vous votre extrême froideur
Et par pitié pour moi vous fit impitoyable.

Certes quand je vous vis en vous rendant les armes,
Je pensais que le sort m'eût mis au rang des dieux;
Et je crus, à juger par l'éclat de vos charmes,
Votre cœur pour le moins aussi doux que vos yeux.
Mais au lieu des faveurs où j'osais bien prétendre
J'appris qu'un cœur, Iris, qui cédait à vos coups,
En soupirant pour vous, ne devait rien attendre
Que le triste plaisir de soupirer pour vous.

D'abord dans les ardeurs d'une flamme ennemie
Je ne vis que la mort qui me pût secourir,
Et dans mon désespoir, l'espoir seul de mourir
Servit en ce moment à me rendre la vie.

Mais enfin mon dépit surmonta ma constance;
Je rompis mes liens, je forçai ma prison,

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ainsi parler notre poète : « Quoique je ne me pique pas d'impromptu, dis-je alors échauffé par la dispute, je gage que je m'en vais faire sur-le-champ et sur le même sujet, un sonnet qui sera meilleur que celui-là, et afin que vous ne croyiez pas que j'ai un sonnet tout fait, donnez-moi la première rime. On me donna le mot monde, et m'étant mis à l'écart un moment, je fis un sonnet qui fut préféré à celui de mon frère, etc... » Il finissait ainsi (voy. le texte ).

1 Tirées du manuscrit français, B. R., suppl., no 540, f. 51 et 52 (c'est un recueil de poésies fugitives de divers auteurs, que nous présumons avoir été fait vers 1670), où celle-ci a ce titre, Stances du sieur Despréaux.

Quoique nous ne garantissions nullement l'authenticité de ces stances, si ou les compare avec le fragment de la relation du voyage à Saint-Prix et si l'on prend garde à la remarque de Boileau sur le style de la même relation (p. 446,

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Et mon cœur, irrité de sa longue souffrance,
Dans l'excès de son mal trouva sa guérison.

Depuis, mon âme, Iris, que vous aviez charmée,
N'a plus formé pour vous de desirs superflus,
Et je me tiens heureux de vous avoir aimée
Pour avoir le plaisir de ne vous aimer plus.

Conservez donc toujours cette humeur inflexible
Dont l'heureuse rigueur m'a su tirer des fers;
Le ciel dont la bonté vous a fait insensible

A peut-être par là sauvé tout l'univers.

Je sais que mille amans font gloire de vous suivre
Et ne condamnent point leur amour ni leur choix :
Mais
pour n'être point las de vivre sous vos lois,
Il faut, cruelle, il faut être bien las de vivre.

VII. Traduction d'une épigramme de Santeul sur la translation du cœur d'Arnauld à Port-Royal-des-Champs. 1

CHASSE, quoique vainqueur, du sein de sa patrie,

Il revient habiter une maison chérie,

Cet arbitre des mœurs, par qui la vérité
Triompha du mensonge et de l'impiété.
Au port et dans le sein d'une terre sacrée
Il goûte après l'orage une paix assurée.
Qu'en des lieux inconnus, le sort injurieux
Cache du corps d'ARNAULD les restes précieux,
Ici l'amour divin sur ses rapides ailes
Lui-même a transporté les dépouilles mortelles

De ce cœur que l'exil n'a jamais détaché

Des saints lieux dont ARNAULD fut par force arraché.

Poés. div., n° xxvi), on pourrait présumer qu'elles en faisaient partie (elles étaient assez dignes en effet d'être léguées à Benserade).

Cette traduction est attribuée à Boileau dans l'édition de Cologne de 1716, page 47 Voy. tome I, Not. bibl., § 1, no 112), où l'on rapporte aussi l'épigramme de Santeul; la voici :

Ad sanctas rediit sedes ejectus et exul

SUR D'AUTRES PIÈCES ATTRIBUÉES A BOILEAU.

Nous avons placé parmi les précédentes celles que leur style ou diverses circonstances autorisaient à conjecturer que Boileau pouvait en être l'auteur. Nous avons dû en conséquence exclure celles auxquelles il nous a paru évidemment devoir être étranger, et que nous allons indiquer.

I. L'épigramme suivante contre Pellisson, rapportée par SaintMarc (no 54) sans citer d'autorité positive. On a peine à croire, dit avec raison M. Daunou ( 1825, II, 373), que Boileau ait réellement écrit des lignes si grossièrement injurieuses.

La figure de Pellisson

Est une figure effroyable;

Mais quoique ce vilain garçon

Soit plus laid qu'un singe et qu'un diable,

Sapho lui trouve des appas:

Mais je ne m'en étonne pas;

Car chacun aime son semblable.

II. Celle-ci contre un prédicateur, est citée par Bret, éditeur de Molière, qui n'étant point contemporain (il était né en 1717) ne peut faire autorité, et qui d'ailleurs renvoie à un ouvrage (Mémoires de Choisy) où l'on parle, il est vrai ( II, 102), beaucoup du prédicateur, mais nullement de l'épigramme.

On dit que l'abbé Roquette
Prêche les sermons d'autrui :
Moi, qui sais qu'il les achète,

Je soutiens qu'ils sont à lui.

III et IV. A l'égard du Chapelain décoiffé et à plus forte raison de la Métamorphose de la perruque de Chapelain, lors même que nous n'aurions pas la déclaration formelle de Boileau (tome IV, lett. du 10 décembre 1701) qui n'en avoue que les

Hoste triumphato; tot tempestatibus actus

Hoc portu in placido, hâc sacrâ tellure quiescit
Arnaldus, veri defensor et arbiter æqui.
Illius ossa memor sibi vindicet extera tellus.
Huc cælestis amor rapidis cor transtulit alis,
Cor nunquam avulsum nec amatis sedibus.

TOME II.

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