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ÉPIGRAMMES

ATTRIBUÉES A CHÉNIER'.

1.

HISTOIRE LITTÉRAIRE DE M. PETITOT.

Il faisait en l'an deux des gazettes civiques,
On le siffla; plus tard, des tirades tragiques,
On le siffla; bientôt devenu traducteur,
On le siffla; bientôt correcteur, éditeur,
On le siffla; changé de face et de bannières,
On le siffla; sifflé dans les deux hémisphères,
Le brave Petitot, plus grand que ses malheurs,
Pour qu'on ne sifflât plus endormit les siffleurs.

II.

SUR M. L'ABBÉ SICARD.

L'ABBÉ Sicard, ce beau Tartufe en chape,
Pour notre république est un rare sujet :
Il fait entendre au sourd, et crier au muet:
Vive le Roi, vive le Pape!

1. Nous imprimons ici ces épigrammes, parce qu'elles sont attribuées à Chénier; mais nous n'en garantissons pas l'authenticité. (Note de l'Éditeur.)

OEuvres posthumes. II.

III.

SUR LA RÉPUBLIQUE.

1800.

Nous avons abjuré le pouvoir despotique; Nous avons des consuls, nous avons un sénat; Nous avons même un tribunat,

Et peut-être une république.

ART POÉTIQUE.

ÉPITRE

D'HORACE AUX PISONS.

TRADUCTION EN VERS.

DE ARTE POETICA.

AD PISONES.

HUMANO
UMANO capiti cervicem pictor equinam
Jungere si velit, et varias inducere plumas,
Undique collatis membris, ut turpiter atrum
Desinat in piscem mulier formosa supernè;
Spectatum admissi, risum teneatis, Amici!
Credite, Pisones, isti tabulæ fore librum

Persimilem, cujus, velut ægri somnia, vanæ
Fingentur species, ut nec pes, nec caput uni
Reddatur formæ. Pictoribus atque poëtis
Quidlibet audendi semper fuit æqua potestas:
Scimus;et hanc veniam petimusque damusque vicissim;
Sed non ut placidis coëant immitia, non ut
Serpentes avibus geminentur, tigribus agni.

DE L'ART POÉTIQUE.

ÉPITRE AUX PISONS.

Si quelque peintre osait associer

A tête d'homme oreilles de coursier,
Plumes d'aiglon, corps de nymphe jolie;
Si de ce corps les plis voluptueux
Se terminaient en poisson tortueux;
Que diriez-vous d'une telle folie?
Nobles Romains, digne sang de Pison,
A ce tableau comparez les ouvrages
Sans nul ensemble, amas confus d'images,
N'ayant ni pieds, ni tête, ni raison,
Et dont l'auteur présente à qui veut lire
Les songes vains d'un malade en délire.
Peintre et poète ont droit de tout oser:
Usons du droit; craignons d'en abuser.
Que le bon sens gouverne le génie :
N'unissons pas les serpens aux oiseaux;
Et que le tigre, aux forêts d'Hircanie,
N'engendre point les timides agneaux.

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