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» œuvres que le Père m'a donné d'accomplir, les » oeuvres que je fais, rendent témoignage que le » Père m'a envoyé ( 1 ); » et ailleurs encore : « Si >> vous ne voulez pas me croire, croyez à mes œu » vres ( 2 ). »

C'était un argument décisif, puisque « la nature, dit Rousseau, n'obéit point aux imposteurs (3). » Nous ne reviendrons pas ici sur les preuves de la certitude des miracles opérés par Jésus-Christ : elles ont été suffisamment exposées dans le chapitre précédent; nous n'invoquerons pas même, en confirmation de ces preuves, la conduite des Apôtres qui, publiant les miracles de leur maître devant ceux auxquels la vérité ne pouvait être cachée, en appelaient hardiment à leur témoignage (4). Mais nous ferons observer que ces miracles ne sont pas des faits préparés, arrangés d'avance, conceriés entre l'auteur et le sujet du prodige. C'est a mesure que l'occasion s'en présente; c'est en faveur de tous les malades qui viennent s'offrir à lui sur son passage, que Jésus-Christ déploie sa puissance divine; c'est au milieu d'une foule nombreu se non seulement de disciples, mais de curieux accourus de toute la Judée et des royaumes voisins, et même d'ennemis, tous attentifs à l'observer, et plusieurs désirant avec ardeur de trouver quelques tracés de fraude. Et c'est en prononçant quelques

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des sourds,

paroles, ou par un simple acte de sa volonté, qu'il guérit des malades de tout genre, des paralytiques, des lépreux, des aveugles, des muets, des boiteux ; qu'il nourrit dans le désert plusieurs milliers d'hommes avec quelques pains; et qu'il ressuscite des morts, dont un expiré et enterré depuis quatre jours, répand déjà l'infection, (Joan. XI. ). ( 1 )

Quelquefois il opère des miracles loin de sa vue, et à une grande distance du lieu où il se trouve: témoins le fils d'un officier de Capharnaum, et le domestique d'un centurion; quelquefois, comme envers l'Hémorroïsse, en laissant, au milieu de la foule qui le presse, seulement toucher la frange de sa robe; quelquefois, comme envers l'aveuglené, en faisant servir à la manifestation de sa divine puissance, même ce qu'il y a de plus vil, de plus incapable de produire une guérison quelconque.

Jésus « cracha à terre, dit St. Jean, (ch. IX.), fit de la boue avec sa salive, et frotta de cette boue les yeux de l'aveugle, et lui dit : Va-t-en, et te lave dans la piscine de Siloé, (mot qui signifie l'Envoye). Il y alla donc, et se lava, et revini voyant. Or, les voisins, et ceux qui auparavant avaient vu

( 1 ) Les guérisons opérées par Jésus-Christ sont soudaines, instantanées, certaines, parfaites, et à une distance infinie de toute cure médicale qui demande plus ou moins de temps, de l'art, de la suite, et dont les résultats sont incertains, souvent incomplets, quelquefois funestes. Quel est, d'ailleurs, l'homme le plus expert dans l'art de guérir, qui' ait jamais pu rendre la vie à des cadavres?

qu'il était aveugle, disaient : N'est-ce pas celui qui était assis, et qui mendiait? Les uns disaient: C'est lui. Les autres disaient: Non, mais celui-ci lui ressemble. Et lui disait : C'est moi-même. Ils lui disaient donc Comment tes yeux ont-ils été ouverts? il répondit: Cet homme qu'on appelle Jésus a pris de la boue, et a frotté mes yeux, et il m'a dit : Va à la piscine de Siloé, et lave-toi. Et j'y ai été, et je me suis lavé, et je vois. Et ils lui dirent: Où est-il? Il dit: Je ne sais pas. Ils amenèrent aux pharisiens cet homme qui avait été aveugle. Or, c'était le jour du sabbat que Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux. Les pharisiens donc lui demandèrent de nouveau, comment il avait recouvré la vue, et il leur dit: Il a mis de la boue sur mes yeux, et je me suis lavé, et je vois. Sur quoi quelques-uns des pharisiens disaient: Cet homme n'est point de Dieu, car il ne garde point le sabbat. Mais d'autres disaient: Comment un pécheur peut-il faire de tels miracles? Et il y avait division entre eux. Ils dirent de nouveau à l'aveugle: Et toi, que dis-tu de celui qui t'a ouvert les yeux? II dit: C'est un prophète. Mais les Juifs ne crurent point de lui qu'il eût été aveugle, et qu'il eût recouvré la vue, jusqu'à ce qu'ils eussent appelé son père et sa mère. Et ils les interrogèrent disant: Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle? Comment donc voit-il maintenant? Le père et la mère leur répondirent, disant: Nous savons que c'est là notre fils et qu'il est né aveugle. Mais comment voit-il main

la se

tenant, ou qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas; ila de l'âge, interrogez-le, il parlera sur lui-même. Son père et sa mère parlèrent ainsi, parce qu'ils craignaient les Juifs; car les Juifs étaient déjà convenus que si quelqu'un confessait qu'il était le Christ, il serait chassé de la synagogue. C'est pourquoi son père et sa mère dirent: Il a de l'àge, interrogez-le Ils appelèrent donc pour conde fois l'homme qui avait été aveugle, et lui dirent Rends gloire à Dieu, nous savons que cet homme est pervers. Il répondit et dit : S'il est pervers, je ne sais; je sais une seule chose, c'est que j'étais aveugle, et maintenant je vois. Ils lui dirent de nouveau: Que t'a-t-il fait? Comment a-t-il ouvert tes yeux? Il leur répondit: Je vous l'ai déjà dit, et vous l'avez entendu ; pourquoi le voulezvous encore ouïr? Voulez-vous aussi être ses disciples? Ils le maudirent donc, et lui dirent : Sois son disciple; pour nous, nous sommes disciples de Moïse. Nons savons que Dieu a parlé à Moïse, mais celuici, nous ne savons d'où il est. Cet homme répondit, et leur dit : Certes, c'est une chose étrange, que vous ne sachiez d'où il est ; et il a ouvert mes yeux! Or, nous savons que Dieu n'exauce point les pervers; mais si quelqu'un est serviteur de Dieu, et fait sa volonté, il l'exauce. Jamais ou n'a ouï dire que nul ouvrît les yeux d'un avengle-né. Si celuici n'était de Dieu, il ne pourrait rien. Ils répondirent, et lui dirent: Tu n'es que péché dès ta naissance, et tu veux nous enseigner? Et ils le chassèrent.>>

Qu'ajouter à ce récit d'une simplicité, d'une naiveté vraiment divine?

Qu'ajouter aussi à celui de la résurrection du fils de la veuve de Naïm Jésus « s'en allait en une ville appelée Naïm, et ses disciples allaient avec Jui, et une troupe nombreuse. Or, comme il approchait de la porte de la ville, voilà qu'on emportait mort un fils unique de sa mère, et celle-ci était veuve ; et une grande foule l'accompagnait. Le Seigneur l'ayant vue, fut ému de pitié sur elle, et il lui dit: Ne pleurez point. Et il s'approcha, et toucha le cercueil : (Ceux qui le portaient, s'arrê tèrent). Et il dit: Jeune homme, je te le commande, lève-toi. Et celui qui était mort se leva sur son séant, et il commença à parler. Et Jésus le donna à sa mère, (Luc. VIII, ), »

Qu'ajouter enfin à celui de la résurrection de Lazare, déjà en proie à la corruption? « On ôta donc la pierre; et Jésus ayant levé les yeux en haut, dit: Mon Père, je vous rends grâces de ce que vous m'avez écouté. Pour moi je savais que vous m'écoutez toujours; mais j'ai dit ceci à cause du peuple qui m'environne, afin qu'il croie que vous m'avez envoyé. Alors il éleva la voix avec un grand cri: Lazare, sors de la tombe; et aussitôt celui qui était mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes et le visage enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller, (Joan. XI. ). »

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Et à cette vue, «< beaucoup de Juifs qui étaien'

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