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ment établis par des preuves irrécusables. Nous répondrons, en second lieu, directement à la question, que la résurrection de Jésus-Christ a eu assez de publicité pour qu'elle soit indubitable, ainsi que nous l'avons prouvé or c'est tout ce qu'il faut pour contenter la raison et la bonne foi. Quand une vérité est démontrée, les incrédules s'avisent-ils jamais de la rejeter, sous prétexte qu'elle n'a pas tel genre, ou tel degré de preuve ? Quelle est cette logique de prétendre qu'un fait n'est pas suffisamment constaté, parce qu'une preuve, qu'on imagine, y manque? Le fait est-il certain, ou non, voilà tout ce qu'il importe de savoir. S'il est certain, il n'a pas besoin d'autres preuves.

Mais la résurrection entièrement publique aurait imposé silence à tous les contradicteurs.... De quels contradicteurs parle-t-on? Est-ce des chefs de la Synagogue? Ils avaient été témoins de tous les miracles opérés par Jésus-Christ pendant trois ans; ils n'avaient pu nier ces faits, ils en avaient nié les conséquences. La résurrection vue par eux n'aurait été qu'un miracle de plus ajouté à une multitude d'autres, et ils en auraient également nié les conséquences par quelque subterfuge car un homme qui ferme volontairement les yeux, ne cesse pas de ne pas voir, quoiqu'on augmente autour de lui la lumière.... Veut-on parler des contradicteurs actuels? Ils se refusent à toute preuve de tout miracle: les uns prétendent qu'un miracle est impossible; les autres que le témoignage

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humain ne donne point certitude; les autres qu'il ne la donne pas du moins par rapport aux faits miraculeux. Croit-on que si la résurrection avait eu une entière publicité, ils n'auraient pas eu recours à quelque sophisme pour en éluder l'aveu ou les conséquences?...

Admettons cependant qu'une plus grande publi-. cité eût imposé silence à tous les contradicteurs ; Dieu était-il obligé de la leur accorder? Etait-il obligé de les forcer à croire? Ne suffit-il pas qu'il leur ait offert des motifs de crédibilité capables d'entraîner l'assentiment de tout esprit raisonnable? De tous les faits que croient les déistes, il n'y en a pas un qui soit plus complètement, ni même aussi complètement démontré que la résurrection de Jésus-Christ. Que leur faut-il de plus? Et de quel droit oseraient-ils dire à Dieu Vous nous deviez les preuves les plus palpables, des preuves auxquelles, bon gré, mal gré, il nous fallút céder? Ou bien, de quel droit prétendraientils astreindre la Providence à rendre compte de sa conduite, et tenir ce fait pour faux jusqu'à ce qu'il lui plaise d'expliquer le motif pour lequel elle l'a rendu moins public qu'il n'aurait pu l'être? Motif, au reste, qu'il est facile d'indiquer: Dieu a voulu nous faire un devoir de croire la résurrection comme un témoignage convaincant de la divinité de la mission de Jésus-Christ, et pour que nous remplissions ce devoir, il a basé la certitude de la résurrection sur des preuves non seule

ment suffisantes ras voulu nous en faire une nécessité de contrainte, et en conséquence il ne l'a pas munie de preuves tellement irrésistibles qu'on ne pût pas être incrédule. Ainsi, il a rendu notre foi motivée et méritoire; et c'est encore en lui une infinie miséricorde nous faire de la foi une vertu et de la rendre si facile par les preuves solides dont il l'environne. (1)

mais surabondantes; il n'a

S. II. DON DES MIRACLES ACCORDÉ AUX APÔTRES

ET A LEURS DISCIPLES.

Jésus-Christ, après sa résurrection, donna aux Apôtres mission d'aller prêcher l'Evangile au monde entier, et leur prédit qu'ils recevraient le SaintEsprit; qu'ils seraient revêtus d'une force sur-humaine; qu'ils parleraient des langues nouvelles; qu'ils auraient le privilége d'opérer des miracles (2). En effet, le jour de la Pentecôte, tandis qu'ils étaient assemblés, un vent impétueux ébranle le Cénacle, des langues de feu se reposent visiblement sur leur tête : ce qui est un symbole frappant de la force, de l'activité, de la pureté de l'Esprit-Saint qui remplit leur ame, et qui les transforme admirablement en dignes envoyés de l'Être-Suprême.

( 1 ) Voyez dans la Raison du Christianisme, les ouvrages de Ditton, de Gilbert West, et de Thomas Sherlok sur la Résurrection de J. C. (2) Math. XXVIII. 19. - Marc. XVI. 17, 18. Luc. XXIV. 49. Act. I. 5,

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Soudainement ces hommes lents à croire, char hels, intéressés, jaloux, timides jusqu'à renier honteusement leur maître, de peur d'avoir quelque part à son sort; ces hommes qui étaient choqués de l'humilité du Christ et de sa croix, et pour lesquels tout ce qui concernait sa divine personne était caché; ces hommes qui avaient reçu, commė autant d'énigmes, ses leçons sur les souffrances, sur la pauvreté, sur l'humilité, sur le pardon des injures, sur l'amour des ennemis ; ces hommes. dont l'esprit grossier ne comprenait pas les Ecritures, se montrent pleins de foi, de zèle, d'humilité, de courage, de science. Ils bravent la haine des bourreaux de leur maître; dans les places publiques, dans les Synagogues, dans le temple, devant les tribunaux, partout ils déclarent hautement aux Juifs que celui qu'ils viennent de crucifier est le Messie; ils s'estiment heureux d'avoir à souffrir pour son nom; ils aspirent à partager son sort; ils tentent le projet le plus hardi, prévoyant bien les obstacles et les persécutions, puisqu'ils les annoncent eux-mêmes dans les propres termes dans lesquels leur maître leur a prédit les traverses, les affronts, les supplices; ils pratiquent et prêchent les plus hautes leçons de vertu qu'il leur a données, qu'avant sa mort ils n'entendaient pas, quoiqu'il les leur exprimât dans le langage le plus simple et le plus clair, et auxquelles leur naturel avait jusque là paru si opposé; ils expliquent les Ecritures, ils en montrent l'accom

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plissement; et, ce qu'il y a de plus merveilleux, ils se font entendre à la fois à une multitude d'hommes des rations les plus diverses, arrivés depuis peu de jours à Jérusalem, avec lesquels par conséquent il est impossible qu'il y ait eu aucune collusion. Les prédicateurs sont Galiléens, et chacun des auditeurs, Parthes et Mèdes, Elamites, habitans de la Mésopotamie et de la Judée, de la Cappadoce, du Pont et de l'Asie de la Phrygie et de la Pamphylie, de l'Egypte et de cette partie de la Lybie qui est près de Cyrène, étrangers venus de Rome, et Juifs et Prosélites, et Crétois et Arabes, les entend parler en sa langue des grandeurs de Dieu, (Act. II. 7, 8. etc. ). Qui donc a ouvert tout à coup l'esprit inculte des Apôtres ? Qui a fait, en un moment, de ces pauvres, simples et ignorans pêcheurs, les docteurs les plus profonds? Qui leur a donné, sans leçons, sans méthode, sans étude, les vastes connaissances nécessaires à leurs fonctions multipliées et difficiles? Qui les a rendus capables de disputer à Jérusalem contre les plus habiles docteurs de la lói, dans la Grèce, à Rome, et sur toute la terre, contre les plus savans philo sophies? Qui a remis dans leur mémoire, qui a classé avec tant de lucidité dans leur esprit, tout ce que leur maître leur avait enseigné et qu'ils n'avaient pas même compris, ce dont ils ne se doutaient même pas? Qui leur en a fait saisir les principes, embrasser l'ensemble, suivre l'enchaînement, découvrir clairement toutes les conséquences? Qui,

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