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empêcher, à les détruire, loin de jamais les autoriser. (1)

(1) « De tous mes préjugés contre les catholiques, dit M. Thayer, ancien ministre protestant, ( dans la relation qu'il a écrite de sa conversion), le plus enraciné était une incrédulité formelle à l'égard des faits miraculeux qu'ils disent être arrivés chez cux ; je ne me contentai pas de nier absolument ceux que l'on disait à Rome avoir été obtenus par l'intercession du vénérable Labre, j'en fis un sujet de raillerie; je me permis, dans les cafés, des plaisanteries très-indécentes sur le serviteur de Dieu, dont la pauvreté et la malpropreté me révoltaient; et sur cet article, j'allais beaucoup plus loin que mes amis mémes, protestans comme moi. Cependant le nombre et le poids des témoignages croissant chaque jour, je crus que je devais examiner la chose par moi-même ; je m'entretins plusieurs fois avec le confesɛeur du défunt, dùquel j'appris une partie de sa vie. J'allai voir quatre des personnes que l'on disait avoir été guéries miraculeusement; je m'assurai de leur état actuel et de celui dans lequel elles étaient précédemment; je m'informai du genre et de la durée de la maladie dont elles avaient été attaquées, et des circonstances de leur guérison opérée dans un instant; je recueillis les témoignages de ceux qui les connaissaient, et d'après toutes ces informations faites avec le plus grand soin, je restai pleinement convaincu que la réalité de chacun de ces miracles était mieux prouvée que ne le sont les faits les plus avérés... La vérité se montrait à moi de tout côté, mais elle était combattue par tous les préjugés que j'avais sucés avec le lait... Des intérêts très-chers me retenaient... Mon esprit était convaincu, mais mon cœur n'était pas changé... Enfin l'intérêt du salut éternel l'emporta..... J'allai au café où je fis part de mon changement à tous mes amis, la plùpart protestans; et pour réparer, autant qu'il était en moi, le scandale que j'avais donné, je défendis la sainteté du vénérable Labre, et je déclarai que j'avais plus de preuves de la vérité de ses miracles que je n'en exigerais pour quelque fait que ce fut... »

Le même M. Thayer répondit, après sa conversion, à un ministre anglican qui lui avait écrit qu'il l'entendait avec étonnement, dans cet àge éclairé, parler de cures miraculeuses. « Des faits, Monsieur, sont des faits dans un àge éclairé aussi bien que dans un àge d'ignorance; et les preuves des faits que nous n'avons pas vus nous-mêmes, sont toujours les mêmes, c'est-à-dire, le témoignage des hommes. Je vous prie d'observer que dans un âge éclairé tel que le nôtre, il est bien plus difficile de faire

5. III. CONVERSION DE SAINT PAUL.

L'histoire de cette conversion est rapportée dans le neuvième chapitre du livre des Actes, écrit par un auteur contemporain et compaguon de saint Paul dans la prédication de l'Evangile; et cet apôtre la raconte lui-même dans deux occasions solennelies où il est obligé de parler pour sa défense, d'abord devant le Conseil des Juifs, (Act. XXII), et ensuite devant le roi Agrippa et Festus gouver neur romain, ( Act. XXVI. ).

que

« J'avais cru, dit-il en s'adressant à Agrippa, devais combattre avec force le nom de Jé. sus de Nazareth; et c'est ce que j'ai fait dans Jérusalem ! J'ai mis en prison plusieurs des Saints, selon le pouvoir que j'en avais reçu des Princes des Prêtres; et lorsqu'on les a fait mourir, j'y ai donné mon consentement. Et souvent, allant dans toutes les Synagogues, je les tourmentais, je les contraignais de blasphemer, et, irrité de plus en plus contre eux, je les persécutais jusque dans les villes

croire au monde de faux miracles, à cause de la facilité d'en découvrir la fausseté. Cependant c'est précisément dans ce temps que l'Eglise propose au public une infinité de faits pareils, et cela à Rome, le point de réunion des curieux et critiques de toutes les nations de protestans et de catholiques, à Rome où les discussions les plus ouvertes et les plus hardies sont aussi libres que dans toute autre partie du monde, (j'en appelle ici à tous les anglais qui ont été dans cette ville); et elle défie les critiques les plus subtils d'en affaiblir la réalité. De tels faits, Monsieur, doivent étre crus, ou il faut mettre fin à toute foi humaine, et rejeter ceux de l'Evangile, qui également sont appuyés sur le témoignage des hommes. »

et

étrangères. Mais un jour que j'allais à Damas avec un pouvoir et une commission des Princes des Pretres, en chemin, ô roi, à midi, je vis une lumière du Ciel plus éclatante que le soleil, et qui m'environna ainsi que tous ceux qui m'accompagnaient. Et tous étant tombés par terre, j'entendis une voix qui me disait en langue hébraïque: « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Il est dur de régimber contre l'aiguillon. » Et moi je dis : « Qui étes-vous, Seigneur? » Et le Seigneur répondit : « Je suis Jésus que tu persécutes. Mais lève-toi, et tiens-toi debout: car je t'ai apparu, afin de t'établir le ministre et le témoin des choses que tu as vues, de celles que tu verras lorsque je t'apparaîtrai de nouveau. Et je te délivrerai de ce peuple, et des Gentils vers lesquels je t'envoie maintenant, pour leur ouvrir les yeux, afin qu'ils se convertissent des ténèbres à la lumière, et de la puissance de satan à Dieu et que par la foi qu'ils auront en moi, ils reçoivent la rémission de leurs péchés, et qu'ils aient part à l'héritage des Saints. » Je ne résistai donc pas, roi Agrippa, à cette vision céles te; et j'ai annoncé d'abord à ceux de Damas Jérusalem, et dans toute la Jndée, et ensuite aux Gentils, qu'ils fissent pénitence et se convertissent au Seigneur, opérant de dignes ceuvres de pénitence. Voilà pourquoi les Juifs, m'ayant saisi lorsque j'étais dans le temple, voulaient me tuer. Mais, aidé du secours de Dieu, j'ai rendu jusqu'aujour d'hui témoignage aux petits et aux grands, en di

de

sant ce que Moïse et les prophètes ont prédit : que le Christ souffrirait, qu'il serait le premier qui ressusciterait après sa mort, et qu'il annoncerait la lumière à ce peuple et aux Gentils. »

Comme il parlait ainsi pour sa défense, Festus dit à haute voix : « Paul, vous êtes en délire : votre grand savoir vous fait perdre le sens. >>

Paul répondit: « Je ne suis pas dans le délire; très-illustre Festus; mais ce que je dis est plein de vérité et de sens. Et le roi sait ces choses; et j'en parle devant lui avec d'autant plus d'assurance, que je crois qu'il n'en ignore aucune; car rien de tout cela ne s'est passé en secret. Roi Agrippa, croyezvous aux prophètes? Je sais que vous y croyez. »

Agrippa dit à Paul : « Peu s'en faut que vous ne me persuadiez de me faire chrétien. »

Paul répartit: «< Plût à Dieu que non seulement il s'en fallût peu, peu, mais encore que vous et tous ceux qui m'écoutent devinsiez aujourd'hui tels suis, à la réserve de ces liens! >>

que je

Il faut ajouter à ce discours de saint Paul quelques circonstances dont il lui était inutile de

و

par

ler dans cette occasion et qui se trouvent dans celui du même apôtre aux Juifs, et dans le récit de sa conversion fait par saint Luc au chapitre neuvième des Actes, savoir: Que le grand éclat de la lumière qui l'avait environné, lui avait ôté la vue; que ceux qui l'accompagnaient furent obligés de le prendre par la main pour le mener à Damas ; que là, au bout de trois jours, un homme pieux

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selon la loi, nommé Ananie, à la vertu duquet tous les Juifs qui y demeuraient rendaient témoi gnage, vint le trouver, lui imposa les mains et qu'au même instant il tomba de ses yeux comme des écailles; qu'il recouvra la vue, et qu'il fut baptisé ; qu'aussitôt après Paul préchu dans les Synagogues de Damas Jésus Fils de Dieu, et avec tant de force que les Juifs, confondus par ses raisons, conspirèrent contre sa vie, et firent garde jour et nuit aux portes de la ville afin qu'il ne pút leur échapper; qu'enfin les disciples, pour l'enlever à leur fureur, le descendirent le long de la muraille, dans une corbeille, pendant la nuit. (Act. IX. XXII. )

Saint Paul parle de lui-même d'une manière conforme à ces récits, dans ses épîtres aux églises qu'il établissait : ouvrage, (comme nous l'avons déjà vu), dont on ne peut révoquer en doute l'authenticité sans renverser toutes les règles dont on se sert pour établir celle de tous les autres écrits.

Il dit aux Galates: « Je vous assure, mes frères, que l'Evangile que je vous ai prêché n'a rien de l'homme; car je ne l'ai point reçu ni appris d'aucun homme, mais par la révélation de Jésus-Christ; car vous avez ouï dire de quelle manière j'ai vécu autrefois dans le Judaisme, avec quel excès de fureur je persécutais l'Eglise de Dieu et la ravageais, me signalant dans le Judaïsme au-dessus de plusieurs de ma nation et de mon âge, et ayant un zèle démesuré pour les traditions de mes pères.

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