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des combats et des pertes qui naturellement auraient dû affaiblir son règne et même le détruire,

que

les Espagnols, dans l'ivresse du triomphe coururent, dévorés de la soif de l'or, pour asservir les peuples du nouvel hémisphère, des anges de paix, aspirant à de plus nobles conquêtes, les suivirent pour porter aux malheureux Indiens les trésors et les consolations de la foi, et pour arracher, dit le protestant Robertson, la verge de fer de la main de leurs oppresseurs.

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Alors uu prodige, que les temps où nous vivons rendent à peine croyable, se montra dans le continent méridional de l'Amérique ( dans le Paraguay), où un demi-million de pauvres sauvages, subjugués par la croix de J. C. et civilisés par l'éloquence inspirée, des missionuaires, réalisa les merveilles que la fable raconte de l'un des fils d'Apollon. Ce prodige fit revivre l'âge d'or sur la terre; bien mieux que l'âge d'or: une république de frères unis par la charité et vivant dans une union si parfaite et si douce, qu'elle semblait avoir fait descendre le Ciel ici-bas, et dépasser, dans une heureuse réalité, tous les projets que l'ame tendre du cygne de Cambray lui fit réver plus tard pour le bonheur des hommes. Cet établissement que Voltaire, dans son Histoire générale, Voltaire lui-meme admirait comme le triomphe de l'humanité, ne fut pas la seule merveille opérée par la Religion Les Indes, la Chine et le Japon furent évangélisés par de nouveaux apôtres, qui les arrosèrent de leur sang.

Nous croyons devoir ajouter ici, sur les missions, quelques passages d'un article très-piquant, publié dans un ouvrage périodique anglais, (Le Monthly-Review, Revue mensuelle), qui a beaucoup de cours dans la Grande-Bretagne : il est curieux de voir comment les Protestans, en rendant hommage à nos missionnaires, jugent les envoyés protestans de la société biblique : « Nonobstant d'innombrables difficultés, les mis» sionnaires catholiques augmentent leur nombre et multiplient leurs » efforts. Cependant, en embrassant cette laborieuse profession, ils font » les plus pénibles sacrifices. Parens, patrie, amis, ils abandonnent tout » de bon cœur, et se transportent à plusieurs milliers de licues de leur » pays natal, pour porter les vérités de la Religion à des nations barba>> res dont ils apprennent les langues compliquées, et dont ils adoptent » les manières, les usages et les coutumes ; ils s'exposent à la faim, à la » misère sous toutes les formes, à l'intempérie des saisons quelque fois » à des tortures horribles et à la mort...... Jetous maintenant un coup

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CONCLUSION

DES CHAPITRES PRÉCÉDENS.

Nous avons invinciblement établi que Dieu existe ; qu'il est infiniment parfait; qu'il nous a créés à sa ressemblance; qu'il exige de nous des homma

» d'œil sur les procédés des missionnaires protestans.... Le plus souvent leur vocation a sa source dans le desir de recevoir de riches appointe» mens de deux à trois cents livres sterling par an, uniquement à la char»ge de lire et de faire circuler la Bible parmi les peuples idolâtres : et à » ce prix-là, est-ce un sacrifice pour des hommes qui peuvent à peine se » procurer chez eux les moyens de vivre, de s'embarquer pour des pays » lointains, surtout lorsqu'ils peuvent amener avec eux leurs femmes et >> ieurs enfans? Quand ils sont arrivés à leur destination, quels efforts >> font-ils, ou peuvent-ils faire? La première pensée qui les occupe, c'est » de se loger aussi commodément qu'il leur est possible, mais de se tenir, >> autant que faire se peut, sous la protection du canon britannique. Ils » ne pénètrent que rarement chez les nations barbares; ils ont peur de » la peste et du choléra-morbus, auxquels on nc peut pas raisonnable» ment s'attendre qu'ils veuillent exposer leurs familles, ou que leurs >> familles leur permettent de s'exposer eux-mêmes; et d'un autre côté, » pour les mêmes raisons, ils n'ont pas envie d'être martyrs...... On peut » donc assurer que, malgré tout ce que nous lisons dans les rapports » pompeux de la société biblique, leurs succès sont réellement si peu de » chose, que leur résultat n'est rien en comparaison des dépenses énor» mes qu'ils occasionnent. Nous ne craignons pas d'affirmer qu'il y a la » disproportion la plus risible entre le nombre des néophytes et les som» mes énormes, excédant trois millions sterling, (soixante-quinze mil» lions de francs ), dépensées dans ces entreprises ridicules. » (Voyez les Annales de philosophie chrétienne, no. 32, tome VI.)

Citons encore un aveu remarquable, écrit par une plume qui n'est pas chrétienne : : « C'est aux conquêtes du Christianisme que nous recon» naissons sa supériorité de vérité, et cette supériorité de vérité lui pro>> met la domination du monde. »> (Mélanges philosophiques par M. Théodore Jouffroy, p. 109.)

ges; qu'il a pu révéler le Christianisme comme expression des hommages qu'il exige de nous; qu'il a révélé le Christianisme et qu'il a manifesté la vérité de cette révélation par des faits incontestables, par des prophéties qui ont annoncé la venue de Jésus-Christ, et l'état du peuple juif après sa vente: faits divins qui out précédé sa mission ; --par les miracles et par la doctrine surhumaine de Jésus-Christ: faits divins qui ont accompagné cette mission; par le miracle de sa résurrection par les miracles des Apôtres et ceux de leurs disciples, par la conversion miraculeuse de St. Pani, par l'établissement miraculeux de la Religion, par les souffrances et la mort miraculeuses des martyrs, par la perpétuité miraculeuse de l'Eglise : faits divins qui ont suivi cette mission.

Donc le Christianisme est divin, donc il est vrai; et cette conséquence est d'autant plus ir écusable, que tous ces faits ont entre eux une liaison intime, et qu'ils forment une chaîne continue jusqu'à nos jours. Un seul fait divin, constaté en faveur de la Religion chrétienne, serait une démonstration suffisante de sa vérité, puisqu'il est impossiMe que Dieu emploie sa puissance à nous tromper. Quel foyer de lumière irrésistible jaillit donc de cette masse de faits divins dont nous avons prouvé la certitude, et quel homme de bonne foi pourrait ne pas céder à une telle évidence, à laquelle ont rendu hommage, dans les siècles les plus éclairés, les plus beaux génies, dont plusieurs même ont

soumis à une rigoureuse discussion les fondemens de leur croyance? (1)

(1) Sans invoquer, en faveur de la Religion chrétienne, les témoignages des Pères de l'Eglise, esprits aussi éloquens que vastes et profonds, ni ceux des Pontifes et des Prélats les plus célèbres, nous avons l'assentiment des hommes les plus élevés dans la science: dans la métaphysique, Bacon, Descartes, Mallebranche, Leibnitz; dans les mathématiques, Fermat, Pascal, Bernouilli, Euler; dans l'astronomie, Tycho-Brahé, Copernic, Galilée, Kepler; dans la physique, Boyle, Newton, Stalh et Cavendish ; dans I histoire naturelle, Linnée, Réaumur, Spallanzam, Bonnet, Jussicu, Haïy; dans la médecine, Sydenham, Stahl, BoërHoffman, Morgagni, Haller; dans la jurisprudence, Eacon, Grotius, L'Hôpital, Dumoulin, Puffendof, Domat, d'Aguesseau, Montesquieu.

raave,

Voyez, dans la Raison du Christianisme, les écrits des plus grands hommes de la France, de l'Angleterre ct de l'Allemagne, relatifs à la vérité de cette religion. la réunion des génies les plus éclatans des trois aerniers siècles, confessant et démontrant la divinité de Jésus-Christ, est un argument capable de faire réfléchir ceux qui jugent, ea matière de religion, d'après les sophismes ou les systèmes incohérens des athées, des matérialistes, des déistes, des Spinosistes, des Voltairiens, sans avoir jamais étudié les preuves de fait sur lesquelles cst basé notre symbole.

Au reste, quelques progrès que fassent les sciences et l'impiété, la Religion continue toujours à récevoir le tribut des plus grands génies. Ainsi, de notre temps, uu Laplace, le plus grand mathématicien qui ait paru depuis Newton, après avoir émis des principes d'incrédulilé, a enfin courbé la tête sous le joug de la foi: on peut, à cet égard, consulter les journaus de ce temps, et en particulier le no. 1312, 7 mars 1827, de I Ami de la Religion et du Roi, où on lit que non seulement M. Laplace a fait appeler un prêtre à l'heure de la mort, mais qu'il a de plus r. çu le saint Viatique, et par conséquent qu'il est mort en véritable croyant. Ainsi, l'on a vu pratiquer constamment et d'une manière édifiante les devoirs de notre sainte religion au fameux Ampère, cet homme si justement célèbre dans toute l'Europe savante, qui en pleure encore la perte. Nous pourrions en citer beaucoup d'autres; mais nous nous contenterons de dire que même, en ce moment, l'Institut compte au nombre de ses plus étonnants géomètres un catholique aussì zélé qu'éclairé.

Le Christianisme est divin; donc Jésus-Christ est Dieu: car s'il ne l'était pas, il ne serait pas même l'envoyé de Dieu, mais il serait, (chose horrible à penser), le plus exécrable des imposteurs. En effet, comment devait se conduire un envoyé de Dieu revêtu par lui du pouvoir des miracles, pour établir une religion? Il devait dire la vérité, et s'efforcer de faire rendre à Dieu les honneurs qui ne sont dûs qu'à l'Être-Suprême, loin de chercher à les usurper à son profit; il devait même éviter, avec le plus grand soin, tout ce qui pouvait tendre à le faire regarder comme Dieu, tout ce qui pouvait porter les hommes à lui rendre les honneurs divins. Hé bien, Jésus-Christ a fait tout le contraire: il a parlé, il `a agi de manière à persuader aux hommes qu'il était véritablement Dieu ; il n'a cessé de se dire égal à son Père; il a affirmé qu'il était avant Abraham, que Dieu et lui ne faisaient qu'un; que la vie éternelle consistait à connaître le Fils comme le Père; il a souffert qu'on lui rendit des honneurs divins; il a applaudi à un disciple qui lui disait: Mon Seigneur et mon Dieu; il a ordonné à ses apôtres de baptiser toutes les nations en son nom comme au nom de son Père ; la première loi qu'il a imposée à ses disciples, c'est de l'aimer, de faire tout pour son amour et pour sa gloire, de placer en lui le centre de leurs affections; il veut qu'ils l'aiment leurs proches, que leurs amis

plus que , que leur vie, qu'ils répandent pour lui tout leur sang, et il déclare que celui qui ne lui rend pas tous ces hom

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