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images n'est pas digne de lui, exigeant ainsi les marques d'amour qu'on ne doit évidemment qu'au Maitre-Suprême de la vie de l'homme.

Donc, si Jésus-Christ n'est pas Dieu, il a fait tout l'opposé de ce qu'aurait dû faire un envoyé dle Dieu; il a fait ce que n'a pas fait l'imposteur Mahomet qui, en se donnant pour l'envoyé de Dieu ne s'est pas du moins donné pour Dieu lui même ; donc ou Jésus-Christ est Dieu, ou il n'est pas même l'envoyé de Dieu. Mais nous avons démontré que Dieu a manifesté la divinité de sa mission par des faits incontestables, dont la chaîne s'étend jusqu'à nous.

D'ailleurs, si Jésus-Christ n'est pas Dieu, il fant dire que le Christianisme est une religion aussi fausse et aussi injurieuse à la Majesté divine que le Paganisme, et que Dieu a donc bouleversé le mon de, qu'il a multiplié les prodiges pour établir une nouvelle idolâtrie à la place de l'ancienne, un polythéisme plus subtil, mais non moins absurde que

celui des Grecs et des Romains. Il faut donc ou blasphémer contre Dieu, ou reconnaître la divinité de Jésus-Christ.

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CHAPITRE X.

DIEU A CONFIÉ le dépôt de LA RÉVÉLATION

DU CHRISTIANISME A UNE AUTORITÉ Infaillible.

Dieu, ayant révélé le Christianisme comme expression des hommages qu'il exige de nous, a dû nous laisser un moyen propre à nous faire connaîavec certitude, les dogmes, les préceptes et les institutions de Jésus-Christ, et par conséquent capable de les préserver des altérations que pourraient y apporter les faiblesses et l'orgueil de l'esprit humain, l'ignorance, la politique, les divers intérêts, et toutes les passions. Nous sommes aussi sûrs de l'existence de ce moyen, que nous le sommes de la sagesse divine.

Mais ce moyen, quel est-il?...

On peut en concevoir trois différens: une inspiration particulière et immédiate par laquelle il éclaireroit lui-même tous les chrétiens sur sa doctrine; un monument muet comme l'Ecriture, dans lequel sa doctrine serait clairment consignée, sans que personne pût s'y méprendre; enfin, une autorité vivante et infaillible pour la transmettre de génération en génération.

moyens

Pour savoir quel est celui de ces trois qu'a choisi Jésus-Christ il ne s'agit pas précisément de chercher ce qu'un homme sage aurait fait

sa place, mais ce qu'il a fait lui-même ; car on pourrait dire que les pensées de Dien ne sont pas les pensées de l'homme, et qu'il se plaît souvent à confondre notre sagesse.

Or, 1o. c'est un fait incontestable qu'il n'a pas choisi le premier. En effet, ou cette inspiration immédiate et miraculeuse est accordée à tous les chrétiens, ou seulement à quelques-uns. Si elle est accordée à tous, d'où vient qu'ils ont des sentimens si différens, si opposés sur la doctrine de l'Homme-Dieu; si elle n'est accordée qu'à quelques-uns, à quel caractère peut-on la reconnaître, et de quelle utilité est-elle pour ceux qui ne l'ont ? pas Cette prétendue inspiration ne se montre que par des effets indignes d'un Dieu infiniment parfait ; elle n'a enfanté qu'un grand nombre de sectes qui n'ont pu s'entendre elles-mêmes, qui se sont créées des symboles contradictoires, et qui ont forcé ceux qui ont inventé ce système de chercher à en arrêter les suites funestes, en appelant, contre leurs principes, du sens privé à l'autorité des synodes. Et, certes, il ne faut pas s'étonner que J. C., la n'ait choisi un moyen qui aurait nécessité une action miraculeuse, perpétuelle et multipliée à l'infini, et qui, par conséquent eût éte contraire à la conduite ordinaire de la Providence car elle fait les plus grandes choses par les moyens les plus simples. Ce choix l'aurait, d'ailleurs, obligé à nous ôter la liberté, puisqu'alors il eût dû être impossible à l'esprit de l'homme de

sagesse éternelle

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pas

résister à l'inspiration divine. ( 1 )

n'a

2o. C'est un fait incontestable que Jésus-Christ pas choisi le second moyen. Le socinien attribue à l'Ecriture un sens, le protestant un autre, le catholique un autre. Dans ce conflict d'interprétations, l'Ecriture qui est la loi sur laquelle on dispute, n'est pas le juge qui la termine: elle se tait et laisse disputer. Bien plus, elle ne dit nulle part quels sont les livres qui la composent; et le diraitelle, il faudrait s'assurer de la divinité de la partie qui attesterait celle des autres; enfin la divinité de Ecriture ne se fait pas sentir par elle-même. Il est donc certain que les trois quarts des chrétiens sont dans l'impossibilité de s'assurer par eux-mêmes s'il y a des livres divins, quels sont ces livres divins; et quand même il en serait autrement, il est certain qu'ils sont dans l'impossibilité d'en déterminer le vrai sens. Des livres dont les plus récens remontent à plus de dix-huit siècles, des livres écrits en des langues mortes pleines de méta

(1)On voit par là combien il y a peu de bon sens dans cette indécente question de Rousseau : « Dieu lui-même a parlé aux hommes..... Pourquoi » donc n'en ai-je rien entendu ?.. Il ne lui en aurait pas coûté davantage, » (Emil. tome 3, p. 130. ) ». Dieu, en effet, aurait dù, dans cette bypothèse, renouveler l'action miraculeuse de la révélation in:médiate autut de fois qu'il y a eu et qu'il y aura d'hommes à instru ́re jusqu'à la fin du monde. C'est, d'ailleurs, une façon bien singulière le raisonner que celle-ci : « Dieu pouvait me parler dire tement à moi-même; il ne » l'a pas fait; donc je ne dois pas le croire, quand il me parle par d'autres, » quoique j'aie la certitude que c'est par eux qu'il me parle. Ou bien, » j'aimerais mieux avoir entendu Dieu lui-méme ; donc il devait me par » ler lui-même, parce que Dieu est obligé de faire ce que j'aime le mieux...»

phores, d'allégories, de paraboles, adressées à des peuples si différens de nous par les mœurs et le caractère, ne peuvent que présenter beaucoup de difficultés. Les savans de toutes les communions en conviennent, et ils en fournissent une preuve palpable dans les interprétations contraires qu'ils donnent d'un grand nombre de passages importans. C'est donc un fait avéré que les hommes non versés dans les sciences, et qui forment la géné ralité des chrétiens, ne peuvent pas déterminer par eux-mêmes le sens des saintes Ecritures.

Mais, dit-on, l'Ecriture sainte est assez claire pour les simples fidèles, sur les points fondamen

taux.

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Cette distinction de points fondamentaux et non fondamentaux en matière de foi, n'est qu'une invention de l'esprit de système, forcé dans ses derniers retranchemens, mais invention impuissante contre les faits qui en démontrent la fausseté. Car c'est un fait que les fidèles ne peuvent s'assurer par l'Ecriture de la réalité de cette distinction. des articles fondamentaux et non fondamentaux, puisqu'elle n'est exprimée nulle part, du moins d'une manière claire et invincible, et qu'aucontraire on y voit généralement et sans excep tion, la nécessité, le devoir indispensable d'écouter en tout Jésus-Christ et son Eglise. C'est un fait que le nombre des articles fondamentaux n'est marqué nulle part dans l'Ecriture, qu'il n'y est pas même indiqué, et qu'elle ne fournit, pour les

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