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» sont des matières que vous avez étudiées et que » vous entendez bien. Mais vous devriez ne point » parler de la Religion chrétienne, parce que vous >> ne l'avez pas étudiée. » Commençons donc par montrer la Religion chrétienne telle qu'elle est, et convainquons tout lecteur de bonne foi, que, loin de rien offrir qui répugne à ce que Dieu l'ait révélée, elle est, au contraire, sous tous les rapports, digne de l'Être-Suprême.

CHAPITRE V.

DIEU A PU RÉVÉLER LE CHRISTIANISME
COMME EXPRESSION DES HOMMAGES QU'IL EXIGE
DE NOUS.

Pour montrer qu'il n'y a rien dans le Christianisme qui ne soit digne de Dieu, nous le considérerons dans son fondateur, dans ses dogmes, dans sa morale, dans son culte, et dans ses effets.

S. I. JÉSUS-CHRIST.

La religion chrétienne nous présente son fondateur, non pas comme un enthousiaste inspiré par une imagination ardente, se faisant le chef d'une secte; mais comme venant au monde remplir la mission la plus glorieuse à Dieu et la plus utile aux hommes, et lui donner tout ce qui avait été promis au premier homme sous des emblèmes obscurs, aux Patriarches d'une manière plus développée, à un peuple choisi sous des figures plus expresses ce qui avait été vu et montré en paroles plus claires, et avec des marques plus certainės, par divers prophètes, à mesure que les temps de sa venue s'approchaient. Annoncé comme Roi et Pontife comme Pontife et victime, comme le désiré des nations assises à l'ombre de la mort, comme mé

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diateur entre Dieu et l'homme, il naît à Bethleem à ane époque où Tacite et Suétone nous disent que c'était une opinion constante et répandue dans tout F'Orient qu'on ne serait pas long-temps sans voir sortir de la Judée un pouvoir qui règnerait sur toute la terre. ( 1 ) Il reçoit le nom de Jésus, com

( 1 ) « On était généralement convaincu, dit Tacite, que les anciens livres des Prêtres annonçaient qu'à cette époque l'Orient deviendrait pais sant, et que de la Judée sortiraient les inaires du monde.» (Voyez liv. V., ch. 13.) - --- « Dans tout l'Orient, dit Suctone, s'était propagée l'antique et constante opinion, que les destins avaient arrêté qu'à cette époque la Judée donnerait des maîtres à l'univers. » (Vie de Vespasien. » )

On trouve dans les Mémoires du capitaine Wilford, membre de la société de Calcutta, une observation curieuse sur le même sujet. « Il paraît, dit ce savant orientaliste, que, long-temps avant J. C., l'univers attendait, avec un Sauveur, roi de justice et de paix, le renouvellement de toutes choses..... La tradition des Indous porte que, dans l'Orient, une étoile merveilleuse dirigea les saints hommes vers le lieu où devait naitre l'enfant divin qu'ils attendaient avec impatience. C'est vers ce temps que l'empereur de l'Inde, alarmé de quelques oracles qui semblaient présager sa ruine, chargea ses émissaires de mettre à mort cet enfant, s'ils venaient à le découvrir. Tout cela se passa dans la 3181me, année de Caly-yugam, et la première de l'ère chrétienne. » (Recherches Asiatiques, vol. X, p. 27; et Recherches chrétiennes de Buchanan, p. 266. )'

Le savant Maurice a prouvé jusqu'à l'évidence, que « des traditions » immémoriales, dérivées des Patriarches et répandues dans tout PC-» rient, touchant la chute de homme et la promesse d'un futur média» teur, avaient appris à tout le monde païen à attendre l'apparition d'un » personnage illustre et sacré, vers le temps de la venue de Jésus-Christ.» (Maurice, hist. of Hindostan, vol. 111, book 4. )

Malgré sa haine pour le Christianisme, Boulanger lui-même avoue que a l'Orient était comme le pôle de l'espérance de toutes les nations. » (Recherches sur l'origine du desp. orient.Sect. 10, p. 117.) -- Voltaire confirme cette remarque : « C'&'ait, de temps immémorial, une maxime » chez les Indiens et chez les Chinois, que le sage viendrait de l'Occi» dent ; l'Europe, au contraire, disait que le sage viendrait de l'Orient. » (Addit. à l'histoire générale, p. 15.)--- Et sur quoi reposait cette atter

më gage de la gloire qu'il doit rendre à Dieu par l'expiation du péché, et du salut qu'il vient appor ter au monde. Sa naissance, annoncée d'abord à de simples bergers, pour montrer qu'il vient pour la consolation des pauvres et des malheureux, la plus grande des portions de l'espèce humaine, est célébrée par un cantique du Ciel: 'Gloire à Dieu et paix aux hommes. La Providence appelle ensuite à son berceau des Mages de l'Orient, qui viennent lui offrir de l'encens, de la myrrhe et de l'or Encore enfant, il se fait admirer des docteurs de la loi par sa sagesse et par ses réponses. Avant de commencer son ministère, il reçoit le témoignage le plus éclatant, celui de Jean-Baptiste, si digne d'admiration par la pureté de ses moeurs, l'austérité de sa vie, les effets de son zèle et la force de sa parole, que les Juifs étaient disposés à le prendre pour le Messie lui-même. Bientôt il apparaît au milieu des hommes plein de grâce et de vé. rité. Son caractère est aimable, ouvert et tendre, sa charité sans bornes. Secourable aux malheureux, il multiplie pour eux les prodiges: car ses miracles, dit Bossuet, tiennent plus de la bonté que de la puissance; il les appelle tous à lui: Venez à moi, vous tous qui souffrez et qui étes oppressés,

te générale?... Ecoutez Volney : « Les traditions sacrées et mythologi» ques des temps antérieurs avaient répandu dans toute l'Asie la croyance » d'un grand Médiateur qui devait venir, d'un Juge final, d'un Sauveur » futur, roi, Dieu, conquérant et législateur. » ( Médit. sur les révolu tions des empires, p. 226. )

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et je vous soulagerai. Recherchant les pécheurs pour les sauver, il va s'asseoir à leur table; il s'arrête près du puits de Jacob, pour attendre la Samaritaine, lui demande à boire, et lui offre en échange l'eau qui jaillit jusqu'à la vie éternelle. Plein de miséricorde, il promet tout au repentir et à l'amour: Beaucoup de péchés lui sont remis dit-il de Magdeleine, parcequ'elle a beaucoup aimé. Il adresse aux hommes chargés de fautes les touchantes paraboles du bon pasteur, de l'enfant prodigue, des ouvriers qui ne se présentent qu'à la onzième heure. Son coeur surabonde de compassion, de bienveillance universelle. Deux de ses disciples demandent que le feu du ciel descende sur une ville qui a refusé de le recevoir : Vous ne savez pas, leur répond-il, de quel esprit vous devez étre animés; je ne suis pas venu pour perdre les hommes, mais pour les sauver. Veut-on le contraindre prononcer une sentence de mort contre la femme adultère: Que celui d'entre vous, répond-il, qui est sans péché, lui jette la première pierre. Sa parole est simple; mais elle a une autorité donce qui arrache cet aveu à ses ennemis: Nul homme n'a jamais parlé comme cet homme. Avec quelle admirable condescendance il tempère la hauteur de sa doctrine! On le voit plein de secrets sublimes; mais on voit qu'il n'en est pas étonné comme un mortel: il en parle naturellement, et il les répand avec une mesure proportionnée à la faiblesse humaine. Comme il se montre en tout fils et frère de

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