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Quibus divitiæ domi sunt, scaphio et cantharis, Batiolis bibunt, at nos nostro Samiolo poterio Tamen vivimus....

La main d'une femme de Cos. L'ile de Cos, dans la mer Égée, possédait plusieurs espèces de chenilles dont on recueillait la soie. « La gaze dont il est ici question

avait été inventée par une femme nommée Pamphila; car, suivant la remarque de Pline, il ne faut pas frustrer cette femme de la gloire qui lui appartient d'avoir trouvé ce merveilleux secret de faire que les habits montrent les femmes toutes nues. Varron appelait ces vétements des habits de verre, et Publius Syrus les nomme plus agréablement une nuée de lin, du vent tissu. On faisait la gaze de Cos d'une soie très-fine qu'on teignait en pourpre avant que de l'employer, parce que la gaze une fois faite n'avait pas assez de corps pour souffrir la teinture. Les courtisanes d'abord avaient osé seules porter un tel vêtement; toutes les femmes les imitèrent ensuite. « Voyez-vous, dit Sénèque, ces habits transparents, si toutefois on peut appeler des habits ce qui ne couvre pas plus le corps qu'il ne défend la pudeur. Celle qui les met osera-t-elle jurer qu'elle ne soit pas nue? On fait venir de pareilles étoffes d'un pays où l'on n'avait jamais commercé, pour avoir le droit de montrer en public ce que les femmes, dans leur lit, ne montrent à leurs amants qu'avec quelque réserve. (NOTE DE MIRABEAU.) »

Ces noirs esclaves. Térence nous offre aussi un exemple de cet usage des dames romaines d'avoir à leur service des nègres et des négresses.

Nonne ubi dixti cupere te ex Æthiopia
Ancillulam, relictis rebus omnibus,
Quæsivi ?

(Eun. act. I, sc. 11, v. 85.)

L'échafaud qui le vit exposé en vente. Nous n'avons pu que développer le sens du mot latin catasta, qui désigne l'échafaud fermé de barreaux, où étaient exposés les esclaves mis en vente. Un traducteur de Tibulle en donne ainsi la description : « Ce devait être une espèce d'échafaudage, présentant une suite de cages tournant sur pivot, pour qu'il fût possible à l'acheteur de considérer l'esclave en tout sens. Il paraît aussi qu'il s'y trouvait des galeries intérieures où l'on tenait les esclaves de choix et que l'on ne voulait point exposer à tous les regards. Les malheureux d'outre-mer, qui étaient destinés à être vendus, avaient les pieds blanchis avec de la craie.

ÉLÉGIE IV.

La brillante coquille de la mer Rouge. On sait que c'est de l'Orient que viennent les plus belles perles, et elles étaient très-recherchées à Rome. « Les femmes, dit Pline, se font une gloire d'en porter à leurs doigts, d'en attacher deux et même trois à leurs oreilles. Déjà même les moins riches affectent ce fastueux ornement... Bien plus, elles en garnissent non-seulement les liens de leurs

chaussures, mais leur chaussure tout entière; car aujourd'hui ce n'est plus assez de porter sur soi ces objets précieux; il faut qu'on les foule aux pieds, qu'on marche sur les perles. » (Hist. nat., 1. IX.)

Le chien lui-même se tait. Ce passage de Tibulle sur

l'intelligence des chiens nous rappelle la courte épitaphe composée par J. du Bellay pour un de ces animaux :

Latratu fures excepi, mutus amantes;

Sic placui domino, sic placui dominæ.

Ne relève d'une offrande tes tristes funérailles. Dans les cérémonies funèbres, les parents et les amis du défunt avaient coutume de faire quelque offrande à ses

restes. Voyez Virgile (En., liv. V, 98; et XI, 195); Va

lerius Flaccus (liv. III, 312); Catulle (Carm. 97).

La terre de Thessalie. La terre de Thessalie passait, chez les poëtes, pour produire les herbes propres aux enchantements. Voyez Lucain (liv. VI, 438).

L'hippomane. Les anciens distinguaient trois sortes d'hippomane. L'une est une plante de l'Arcadie, qui passait pour mettre en fureur les juments, et dont Théocrite fait mention (in Pharm.). Pline décrit ainsi la seconde : « Le cheval, en naissant, a sur le front une excroissance, qu'on nomme hippomane, de la grosseur d'une noix et de couleur noire, que la mère dévore aussitôt. » La troisième, enfin, celle dont parle ici Tibulle, est la liqueur qui coule des parties naturelles d'une jument en chaleur. On croyait à ces deux dernières la vertu d'exciter l'amour (tanos, cheval, parvopal, j'entre en fureur). On leur attribuait encore d'autres propriétés, et Anaximandre, au rapport de Pline, (Hist. nat., XXVII!), prétendait que si l'on faisait brûler dans des lampes de l'hippomane de la troisième espèce, tous les assistants paraissaient affublés de têtes de chevaux. Juvénal attribue la plupart des désordres de Caligula à une potion que sa femme Carsonie lui avait donnée, et dans laquelle elle avait fait entrer de l'hippomane. Voyez dans les œuvres de Bayle une dissertation sur l'hippomane, dissertation qu'il termine ainsi : « On n'est point encore revenu de cette superstition; car nous vons dans un roman assez nouveau (Aventures de Her riette Sylvie de Molière, part. JII, p. 50, édit. de Hollande, 1674), roman qui est une fidèle et agréable copie de la conduite de bien des personnes, nous y voyons, dis-je, quelques dames de Paris passer une nuit à faire des sentinelles ridicules autour d'une jument, pour prendre je ne sais quoi qu'on leur avait fait accroire que le poulain apportait au front en naissant, et pour l': pprêter avec certaines cérémonies: ce qui, à leur ompte, devenait un philtre merveilleux et inévitable. Le philtre devait être donné subtilement à des soldats, et à leur capitaine même, s'il eût été besoin ; et aussitôt ce capitaine et ces soldats devaient courir les rues et venir offrir de faire tout ce qu'on souhaiterait qu'ils fis

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sent. »

ÉLÉGIE V.

Un pontife nouveau. Ce pontife était un des fils de Messala, que l'on venait d'admettre dans le collége des quindécemvirs qui avaient la garde des livres sibyllins, alors conservés dans deux coffres d'or, sous le piédestal de la statue d'Apollon Palatin. Ils étaient, comme le prouve le 17° vers de cette même élégie, écrits en vers hexamètres. Il faut du moins l'entendre du dernier

recueil; car il y en eut deux. Le premier, que Tarquin acheta fort cher d'une vieille femme, fut d'abord placé dans un caveau du Capitole; mais il fut détruit dans l'incendie de ce temple, en l'an 670. Pour le remplacer, on rassembla tout ce que l'on put recueillir d'oracles des Sibylles dans toute l'étendue de l'empire, et, par l'ordre d'Auguste, on en fit un choix qui était celui sur lequel avait à veiller le fils de Messala. Permets, Apollon. Aux Quindécemvirs seuls était réservé le soin d'ouvrir les livres Sibyllins, que l'on consultait dans les affaires importantes.

C'est elle qui dévoila l'avenir aux yeux d'Énée. Denys d'Halicarnasse rapporte que ce fut la Sibylle d'Érythrée, bourg voisin de l'Ida, qui donna à Énée, avant même son départ de Troie, le conseil de se diriger vers l'Occident. On sait que les Romains prétendaient tirer leur origine d'Énée et des Troyens qui le suivirent en

Italie.

Le quartier du Vélabre. Le Vélabre était primitivement une plaine située entre le Capitole, le mont Palatin et l'Aventin. Les débordements du Tibre en avaient fait une espèce de marais, que l'on était obligé de traverser à l'aide d'une barque, pour aller d'une de ces collines à l'autre. Ainsi que Tibulle, Properce fait allusion

à cet usage:

Nauta per urbanas velificabat aquas.
(L. IV, IX, 6.)

C'est de là que lui vint le nom de Velabrum. Vela-
brum dicunt a vehendo. Velaturam facere etiam nunc
dicuntur, qui id mercede faciunt. » (Varro, lib. IV.
de L. L.) On remédia à ces inondations par ces prodi-
gieux souterrains, construits dès le règne de Tarquin,

vait fait mettre au rang des dioux. Les Latins lui consacrèrent une chapelle sur les bords du Numicus, avoc cette inscription:

PATRI DEO INDIGETI

QUI NUMICI AMNIS
UNDAS TEMPERAT.

Voyez Justin (I, II; XLIII, 1); Ovide (Met. XIV, 581).

Une déesse superbe. Ces mots désignent Junon. Voyez Virgile, En. I, 279. Ovide, Met. xiv, v. 582.

bulle relève ici une erreur historique qui avait, dit-il, L'incendie du camp des Rutules. Un éditeur de Tiéchappé à tous les traducteurs de ce poëte: « le camp des Rutules ne fut pas assiégé par les Troyens; c'est tout le contraire.» (En., liv. IX). Peut-être, ajoute-t-il, faut-il se reporter à l'incendie de la ville d'Ardée, mentionné par Ovide (Nét., XIV, 574).

Ilia. Tibulle fait ici allusion aux amours de Rhéa

Silvia ou Ilia, prêtresse de Vesta, qui, malgré son vœu de chasteté, ayant cédé aux désirs du dieu Mars, eut de lui Romulus et Rémus.

L'herbe des sept collines. C'est le nombre des collines que comprenait Rome. « Les vallées qui séparaient ces collines, dit madame de Staël, se sont comblées par le temps et par les ruines des édifices; mais ce qui est plus singulier encore, un amas de vases brisés à élevé deux collines nouvelles... Trois autres, non comprises dans les sept fameuses, donnent à la ville de Rome quelque chose de si pittoresque que c'est peut-être la seule ville, qui, par elle-même et dans sa propre enceinte, offre les plus magnifiques points de vue. »

Me nourrir de lauriers sacrés. La feuille du laurier

passait chez les anciens pour procurer des songes prophétiques, et ceux qui se donnaient pour devins ne man quaient pas de faire usage d'un aliment si utile à leurs

vues.

Amalthee. · Marpésie. — Hérophile. — La prétresse de Tibur. On ne sait rien de précis au sujet de la sibylle Amalthée. — Quant à Marpèsie, ce mot, dit un traducteur, est moins un nom propre qu'un surnom tiré du lieu de la naissance et s'appliquant à Hérophile, de sorte qu'il faudrait lire : quidquid Marpesia dixit Herophile. Mais où sera alors le sujet du second verbe? Le texte est donc indubitablement altéré, ou Tibulle ne possédait pas des renseignements bien précis sur les sibylles. En effet, Pausauias parle d'une Hérophile native de Marpesse, ancienne ville de la Troade, dont on voyait gile a poétiquement expliqué l'origine de ce nom (En., encore les restes de son temps. Il cite même des vers

et dont Pline admirait la beauté et la solidité huit cents ans après. Ce marais enfin desséché fut remplacé par un des plus beaux quartiers de Rome.

Laurente était une ville de l'antique Latium. Vir

liv. VII).

Quand les ondes révérées du Numicus auront, dans ta personne, enrichi le ciel d'un dieu Indigète. Énée disparut ou plutôt perdit la vie à la suite d'un combat contre les Rutules, livré près du Numicus. Comme on ne trouva point son corps, on dit que Vénus, après l'avoir purifié dans les eaux du fleuve, l'a

qu'on lui attribue, et où elle fait connaître elle-même sou origine et sa patrie. (Phoc., chap. XII.) A en croire cet auteur, elle vivait avant la guerre de Troie, dont elle annonça la cause et le résultat. Ce fut évidemment la même qui, au rapport de Denys d'Halicarnasse (Antiq., liv. I) ordonna aux Troyens de faire voile vers l'Occident, comme on l'a pu voir plus haut, note 3 de cette élégie. Pour ce qui est de la sibylle de Tibur ou Tivoli,

Lactance nous apprend (Instit. div., liv. I) qu'elle s'appelait Albunée, et qu'on l'honorait sur les bords de l'Anio, où l'on avait trouvé son image, tenant un livre d'oracles qu'un ordre du sénat fit placer dans le Capitole.

Ces Sibylles avaient annoncé... Tous ces prodiges regardent les temps de la guerre civile qui mit fin à la république romaine, et ils sont rapportés par une foule d'auteurs. Voyez Appien (Bel. civ., lib. IV); Dion (XII, chap. XIV); Virgile (Géorg. I, 466; II, 475; IV, 476); Ovide (Mėtam., xv, 683, 782); Lucain (1, 524,578); Pétrone (De Mut. Reip. rom. V. 122, 134).

Ses coursiers pálissants, attelės, pendant toute une année, au milieu des nuages. « Quelquefois, dit Pline (Hist. nat., liv. II, chap. xxx), les éclipses de soleil se prolongent et semblent tenir du prodige; telle fut celle de l'année qui vit le meurtre de César et la guerre contre Antoine; la pâleur de cet astre dura presque toute l'année. »

Des bœufs trouvèrent une voix. Voyez encore Appien, Virgile et particulièrement le recueil de Valère Maxime (lib. 1, cap. vi et VIII, de Prodigiis et de Miraculis).

ÉLÉGIE VI.

Macer (Æmilius), poëte natif de Vérone, fut l'ami de Tibulle, de Virgile et d'Ovide. Il avait composé sur les oiseaux et les plantes vénéneuses un poëme dont Quintilien (liv. X) parle peu avantageusement. On lui attribue aussi un poëme de Rebus trojanis. Aucun de ces ouvrages ne nous est parvenu.

LIVRE III.

ÉLÉGIE 1.

Des Calendes de Mars. Les Calendes étaient le premier jour de chaque mois, jour consacré à Junon, qui, de là, fut nommée Calendaris. Avant que le tribun Fulvius eat rendu les fastes publics, le roi des sacrifices appelait (xasiv) le peuple et annonçait combien il y aurait de jours depuis la première apparition de la lune jusqu'aux Nones.

Les présents circulent. On célébrait aux Calendes de Engloutis sous la mer tout prodige effrayant. Mars une fète appelée matronalia, instituée en souveNon-seulement on jetait à la mer tout produit monnir de l'heureuse médiation des Sabines dans la guerre strueux, mais on cherchait encore à détourner les pré- entre leurs maris et leurs parents. Ce jour-là les dames sages funestes, en y précipitant les objets qui, par quel-romaines recevaient de leurs maris ou amis des félicitaque prodige, semblaient aunoncer un événement sinistre. Une statue d'Apollon ayant versé des larmes pendant trois jours, peu de temps avant la mort du second Africain, fut brisée et précipitée dans la mer.

a

Le laurier pétille. On a peine à concilier ce passage de Tibulle et cet autre de Pline : « Il est tellement défendu, dit-il, d'employer le laurier et l'olivier à des usages profanes, qu'on ne doit pas même allumer, à l'aide de leur bois, les autels au pied desquels vont se fairo des sacrifices expiatoires aussi le laurier pétille-t-il dans le feu comme pour protester de l'aversion qu'il a pour la flamme. » (Hist. nat., liv. XV.)

Des monceaux de paille légère. Ovide a décrit assez longuement, dans les Fastes, la cérémonie des Palilies.

Certe ego transilui positas ter in ordine flammas.
(L. IV, 727.)
Moxque per ardentes stipulæ crepitantis acervos,
Trajicias celeri strenua membra pede.
(Ibid., 781.)

L'Amour usurpa tes armes. L'arc et le carquois étaient, comme on sait, un des attributs d'Apollon.

Miles, io, magna voce, Triumphe, canet.

Ovide, à l'exception d'un mot, copia littéralement ce vers de Tibulle:

Vulgus, io, magna voce, Triumphe, canet. (Amor., I, 11, 34.)

tions et des présents.

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Il faut

Les deux extrémités des deux fronts. Les Romains de cette époque avaient, comme nous des livres de forme carrée; mais il est question, dans ce passage de Tibulle, d'un de ceux qu'on nommait volumina, et qui faits de parchemin ou d'une substance flexible, se rou laient sur un bâton appelé umbilicus, parce que le livre une fois roulé, il se trouvait au centre. entendre par les deux fronts les deux côtés de la partie supérieure du livre, l'un en dehors, l'autre en dedans; chaque bout de l'umbilicus se terminait par des ornements en bois, en or, en ivoire, et souvent par des peintures. Cornua était le nom donné à ces bouts. Voyez dans Ovide, la 4'e élégie du 1er livre des Tristes.

Commencez par faire à la nymphe. Néère était trop belle aux yeux de Tibulle pour qu'il la crût née d'un mortel; son amour la divinise, et voilà pourquoi il l'appelle nymphe.

Votre frère aujourd'hui. Quelques commentateurs, à cause des mots de vir et de conjux, de frater et de soror, répétés à la fin de cette élégie, ont voulu, d'une part, que Tibulle et Néère aient été véritablement frère et sœur, ou au moins cousins, et, d'autre part, qu'ils se soient mariés ensemble, puis séparés : toutes conjectures inadmissibles pour qui lit attentivement les élégies de ce se livre. Il est seulement possible, et quelques passages de Tibulle permettent de le croire, que ce poëte ait songé à épouser Néère. Les expressions de vir et de

ÉLÉGIE V.

Un pontife nouveau. Ce pontife était un des fils de Messala, que l'on venait d'admettre dans le collége des quindécemvirs qui avaient la garde des livres sibyllins, alors conservés dans deux coffres d'or, sous le piédesta de la statue d'Apollon Palatin. Ils étaient, comm prouve le 17° vers de cette même élégie, éc vers hexamètres. Il faut du moins l'entendre recueil; car il y en eut deux. Le premier, acheta fort cher d'une vieille femme placé dans un caveau du Capitole truit dans l'incendie de ce temple le remplacer, on rassembla tov lir d'oracles des Sibylles da pire, et, par l'ordre d'A

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nsione l'or. Oride, Metam., A, 307.

vait fait mettre au rang es. Les uns font venir ce mot crèrent une chapel, parce que le serment par le cette inscription devait être inviolable, même pour les latin urgus, pour uragus, de urgere, mort nous presse. D'autres écrivent orchus, nt du grec opxos, caverne; enfin Isidore en trouve mologie dans orca, vase creux et profond. Ce qui rorise cette dernière opinion, c'est que les Romains donnèrent le nom d'Orcus non-seulement au souverain des abimes infernaux, mais à Aïdonée, roi des Molosses, dont les états étaient humides et bas. Caron et Cerbère furent quelquefois désignés par ce même nom.

ÉLÉGIE IV.

Vers la fin de la nuit. Les rêves du matin passaient chez les Romains pour seuls véridiques.

Au Toscan. Les Toscans ou Étruriens étaient, de tous

science des aruspices et celle des augures. C'est de l'É

bait Promée pour son encens et ses plantes les peuples d'Italie, ceux qui possédaient le mieux la Logame. Quelques commentateurs font de ce Lyg- trurie que ce genre de divination passa chez les Romains, celles de ce livre; d'autres pensent que notre poëte se aurait écrit cette élégie, et mêine, ajoutent-ils, toutes cache ici sous le nom de Lygdame,

C'est e Denys d'

rythré

mém

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dare un Gree, fils d'un affranchi,

au nom duquel Tibulle qui réservèrent à des Toscans le privilége de consulter les entrailles des victimes.

comme on prétend

Lucine. Lucine est la même que Junon; c'est comme déesse de la lumière qu'elle est invoquée dans ce

qu'il s'est caché sous celui de Cérinthe, dans les petites passage: elle présidait en cette qualité à l'enfantement.

pièces de vers du livre.

traduc

Lygdamus, dit un
comme Albius (albus) ;

ur, signifie blane (kuydivos),

Le dieu du Cynthe. Le Cynthe est une montagne de

et le premier de ces noms est mis pour l'autre. Voyez la l'île de Délos où naquirent Apollon et Diane.

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La Chimère affreuse. Ce monstre fabuleux avait la tête et le cou d'un lion, le corps d'une chèvre, la queue d'un dragon, et vomissait des tourbillons de flamme.

Les Syrthes. Les poëtes désignaient sous ce nom les plaines arides de la Libye.

ÉLÉGIE V.

Vous êtes retenus. Tibulle, dans cette élégie, s'adresse à ses amis.

Les eaux de l'Etrurie préférables à celles de Baies. L'Étrurie possédait plusieurs sources thermales; les plus célèbres étaient celles de Taurum, aujourd'hui connues sous le nom de Bagni di Vicarello, près de la ville d'Acqua-Pendente. Les eaux de Baïes jouissaient de la plus grande réputation; leur salubrité, leur situation dans la plus belle partie de la Campanie, elle-même la plus délicieuse région de l'Italie, y attiraient une affluence considérable qui venait y chercher plutôt le plaisir que la santé. Si l'on veut avoir une idée de la vie qu'on y menait, on peut lire l'épitre LI de Sénèque.

Persephone (posiv, dévaster, povog, meurtre) est le nom grec de Proserpine, femme de Pluton et souveraine des enfers.

Quum fato cecidit consul uterque pari. Il est ici

deux consuls Hirtius Aulus et Vibius Pansa, n de Rome 744 (43 ans avant J.-C.), en e Antoine, près de Modène. Ovide, dans 'éralement le même que celui de Ti6), date aussi sa naissance de la ls. Plusieurs critiques, et à leur rejettent ce vers de Tibulle isons ne nous semblent pas

uvat vitem.... Ovide (Am. II, XIV, presque littéralement les deux vers de

Quid plenam fraudas vitem crescentibus uvis, Pomaque crudeli vellis acerba manu?

Les lacs Cimmériens. Il faut entendre ici ceux de l'enfer.

Les faits du temps passé. Voyez liv. I, élég. X,

v. 44.

ÉLÉGIE VI.

Le gai combat du vin. « L'abus du vin, relégué chez nous parmi le peuple, dit un traducteur de Tibulle, était à la mode dans les hautes classes de la société de Rome; de graves personnages ne rougissaient pas de donner dans cet excès que l'on reproche au vieux Caton lui-même, ce censeur si sévère (Voy. Martial, épig. LXXXIX, 1. II). Pour provoquer la soif, on avait recours à mille moyens, dont quelques-uns semblent assez étranges, comme de se rouler dans la fange, de s'y plonger la tête à la renverse, ne laissant passer au-dehors que la poitrine. On luttait à qui boirait le plus; il y avait alors des conditions assez difficiles à remplir : il fallait boire à la santé les uns des autres plusieurs mesures, qui augmentaient progressivement, sans cracher ni reprendre haleine en buvant, sans rien laisser dans la coupe. Le comble de la gloire, c'était de ne point balbutier, uriner ou vomir pendant tout le temps de la débauche. Il se faisait quelquefois, dans ces assauts, des prouesses qui excèdent la vraisemblance. Le fils du grand Cicéron buvait, dit-on, deux conges, ron six litres d'un trait. Pline cite un certain Novellius Torquatus, surnommé Triconge pour avoir, d'un seul coup, bu jusqu'à trois conges. »

c'est-à-dire envi

Les tigres d'Arménie, les lionnes... Bacchus est souvent représenté assis dans un char traîné par des tigres, des lions ou des panthères.

Penthee devenu la proie sanglante de sa mère. Bacchus, irrité contre Penthée, petit-fils de Cadmus et roi de Thèbes, parce qu'il empêchait ses sujets de célébrer sa féte, inspira contre lui à sa famille une telle fureur, que sa mère et sa sœur le mirent en pièces. Voyez Ovide (Mėtam., III, 745).

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Bacchus aime les Naïades. Tibulle exhorte poétiquement ses amis à mêler de l'eau à leur vin; il fait allusion à la fable de Bacchus, confié après sa naissance aux soins d'Ino et des Naïades.

La fontaine Marcia. Pitonia fut le premier nom de cette source, située à l'extrémité de l'Abruzze citérieure. Elle ne prit que plus tard celui du roi Ancus Marcius, qui l'amena à Rome par un aqueduc, ou du préteur Q. Marcius Philippus Rex, qui en rétablit les conduits, l'an 610 de Rome (144 ans avant J.-C. ). Il n'y avait pas, dit Pline (Hist. nat., 1. XXXI, ch. 111), d'eau plus fraîche et qui eût des effets plus salutaires. »

En tempère l'amertume. « Telle est la nature des vins très-vieux, dit Pline, qu'on ne peut les boire sans les méler à l'eau, qui en dompte l'amertume, fruit de la vieillesse.» (Hist. nat. 1. XIV, ch. Iv.) Il y avait des vins auxquels il fallait mêler vingt fois autant d'eau.

LIVRE IV

1.

Messala. M. Valérius Messala Corvinus descendait de Valérius Volésus, ou Volusus, un des Sabins qui passèrent à Rome avec le roi Tatius. Il fut compris, dans sa jeunesse, au nombre des proscrits, sous le triumvirat d'Octave, d'Antoine et de Lépide. Messala promettait déjà beaucoup, et nous avons un magnifique éloge de lui dans une lettre de Cicéron à Brutus, auprès de qui il s'était retiré. Il était poursuivi sous le faux prétexte qu'il était complice du meurtre de César. Cependant les triumvirs, pour l'attirer à eux, firent publier que, comme les parents de Messala leur avaient certifié qu'il n'était pas même à Rome dans le temps du meurtre de César, ils le rayaient de la liste des proscrits. Messala dédaigna leur pardon et resta jusqu'à la fin fidèle à Brutus. Mais lorsque le parti républicain fut anéanti avec ce dernier, il fit sa soumission à Octave, Messala servit sous lui, et fut ensuite chargé de réprimer les Salusses, qui occupaient le pays connu sous le nom de Val d'Aoste: exploit que l'on rapporte ici, d'après l'autorité de Dion et d'Appien ; car Tibulle n'en parle point dans son panégyrique, où quelques commentateurs ont cependaat essayé de glisser le nom de ce peuple (vers 109).

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