Obrázky na stránke
PDF
ePub

t'empresser de perdre Sybaris? Pourquoi fuitil aujourd'hui le champ de Mars, dont il bravait la poussière et le soleil? Pourquoi ne le voiton plos, en habit de guerre, au milieu des jeunes Romains de son âge, dompter avec le mors un coursier gaulois? Il craint les eaux du Tibre, et se garde avec horreur de l'huile des athlètes, comme du venin de la vipère. Où sont les armes pesantes dont il chargeait son bras, le disque, le javelot, qu'il était fier de lancer au delà du but? Pourquoi se tient-il caché, comme autrefois Achille, aux approches des tristes funérailles de Troie, de peur que l'habit de son sexe ne l'entraînât au milieu du carnage et des bataillons troyens?

[blocks in formation]

toucher à ton vieux vin. Abandonne le r dieux : ils feront tomber les vents qui battent sur une mer orageuse, et la cessera de tourmenter les grands cypr vieux ormes.

Ne t'inquiète pas du lendemain ; mer fit chaque jour que le destin t'accorde. d'hui jeune et beau, tandis que la vieille grine est encore loin de toi, ne mépri danses ni les amours: aujourd'hui les nades au Champ-de-Mars et sous les pc les mystérieux rendez-vous, le doux m des entretiens du soir, le rire charmant hit la jeune fille dans le coin obscur c cache, et les gages d'amour ravis à un à une main doucement rebelle.

ODE X.

A MERCURE.

Dieu de l'éloquence, petit-fils d'A qui sus adoucir, par le charme de la des arts, les mœurs farouches des hommes; je te chante, ô Mercure, me l'Olympe, père de la lyre, dieu ru rien n'arrête les joyeux larcins!

Permitte Divis cetera: qui simul
Stravere ventos æquore fervido
Depræliantes, nec cupressi,
Nec veteres agitantur orni.

Quid sit futurum cras, fuge quærere.
Quem Fors dierum cumque dabit, luct

Adpone: nec dulces amores
Sperne, puer, neque tu choreas;
Donec virenti canities abest
Morosa. Nunc et campus, et areæ,

Lenesque sub noctem susurri
Composita repetantur hora:
Nunc et latentis proditor intimo
Gratus puellæ risus ab angulo,
Pignusque dereptum lacertis,
Aut digito male pertinaci.

CARMEN X.

AD MERCURIUM.

Mercuri, facunde nepos Atlantis,
Qui feros cultus hominum recentum
Voce formasti catus, et decora
More palestræ :

Te canam, magni Jovis et Deorum
Nuutium, curvæque lyræ parentem,

ODE XII.

Encore enfant, tu avais dérobé les génisses a fui: cueille la fleur du jour et ne crois pas d'Apollon: Rends-les-moi!» disait-il d'une voix au lendemain. menaçante; tout à coup son carquois disparaît, et le dieu ne put s'empêcher de rire. Sous ta conduite, l'opulent Priam sortit d'Ilion avec ses trésors, et, trompant la vigilance des Atrides, traversa les feux thessaliens et le camp ennemi de Troie.

Tu deposes les âmes pieuses dans les de meures fortunées, et ta verge d'or rassemble l'essaim léger des ombres; ministre aimé de tous les dieux, au ciel et dans les enfers.

ODE XI.

A LEUCONOÉ.

Ne cherche pas à savoir, malgré les dieux, quel terme ils ont fixé à mes jours et aux tiens, Leuconoé; et ne le demande plus aux calculs des astrologues. Qu'il vaut bien mieux attendre et se soumettre au sort! Que Jupiter ajoute encore à tes années, ou qu'il borne leur cours à cet hiver orageux qui fatigue les flots contre leurs barrières de rochers; sois sage, filtre tes vins, et mesure l'espoir à la courte durée de la vie. Tandis que nous parlons, le temps jaloux

Callidum, quidquid placuit, jocoso
Condere furto.

Te, boves olim nisi reddidisses
Per dolum amotas, puerum minaci
Vore dum terret, viduus pharetra
Risit Apollo.

Quin et Atridas, duce te, superbos,
Ilio dives Priamus relicto,
Thessalosque ignes et iniqua Troja

Castra fefellit.

Tu pias lætis animas reponis
Sedibus, virga que levem coerces
Aurea turbam, superis Deorum
Gratus et imis.

CARMEN XI.

AD LEUCONGEN.

Tune quesieris, scire nefas, quem mihi, quem tibi
Finem Di dederint, Leuconoe; nec Babylonios
Tentaris numeros: ut melius, quicquid erit, pati !
Sen plures biennes, seu tribuit Jupiter ultimam,
Que nune oppositis debilitat pumicibus mare
Tyrrhenum, sapias, vina liques, et spatio brevi
Spem longam reseces. Dum loquimur, fugerit invida
Alas Carpe diem, quam minimum credula postero.

A AUGUSTE.

Quel héros, quel demi-dieu va célébrer ta lyre ou ta flûte sonore, ô Clio? Quel dieu dont l'echo se plaise à répéter le nom sur les verts sommets de l'Hélicon ou sur le Pinde, ou sur l'Homus couvert de neige, et d'où l'on vit les forêts descendre à la voix d'Orphée, quand le fils de Calliope, inspiré par sa mère, suspendait les fleuves impétueux, les vents rapides, et que la puissante harmonie de ses accoras animait les chènes?

Suivant l'usage antique, chantons d'abord Jupiter, le roi des dieux et des hommes, le maitre absolu de la terre et des flots, qui gouverne le monde et le cours varié des saisons : rien n'est au-dessus de lui, rien ne lui ressemble, rien ne le supplée. Après lui, mais de loin, Pallas occupe la première place.

Salut, intrépide Bacchus, et toi, chaste Diane, redoutable aux monstres des forêts, et toi, Phébus, dieu terrible, aux flèches inévitables!

[blocks in formation]

Je veux chanter Alcide et les deux fils de I éda: à l'un, la gloire du ceste; à l'autre, celle des coursiers. Dès que leur blanche étoile a brille aux yeux des matelots, l'onde soulevée retombe au pied des rochers, les vents se taisent, les nuées fuient, et la vague menaçante rentre, à leur commandement, dans le sein des

mers.

Chanterai-je, après eux, Romulus, et le règne paisible de Numa, et l'orgueil brisé de Tarquin, et l'héroïsme de Caton mourant? Mais Régulus, Scaurus, Paul-Émile, noble cœur, qui dédaigna de vivre après la victoire d'Annibal, à vous les chants de gloire et de reconnaissance du poëte; à vous aussi, Fabricius, Camille, rude et austère Curius, héros formés à la dure école de la pauvreté, sous l'humble toit et dans le modeste héritage de vos pères!

Elle croît de jour en jour, comme un jeune arbre par le lent progrès des années, la gloire de Marcellus l'astre des Jules brille entre tous, comme la lune parmi les feux que son éclat fait pálir.

Père et conservateur du genre humain, fils de Saturne, c'est à toi que les destins ont confié

[blocks in formation]

la grandeur de César: que César so cond sur la terre! Quand il aura d Parthe qui ose menacer l'Italie, et l et l'Indien, voisins des lieux où naît soumis à toi seul, que ses lois fasse heur du monde : toi, sur ton char to ébranleras l'Olympe, et tu lancer l'impie tes foudres vengeurs!

ODE XIII.

A LYDIE.

Ah! Lydie, cesse de louer devant phe au cou de rose, Télèphe au bras Je sens alors la colère gronder dans n mon esprit se trouble; je rougis, je larme furtive roule sur ma joue et feux secrets dont je suis lentement douleur! quand je vois tes blanch honteusement meurtries par lui, dar de l'ivresse; tes lèvres, où sa dent des marques cruelles de son amour! veux m'écouter, ne te fie pas au ba les baisers déchirent cette bouche où Vénus a répandu ses plus doux

Egerit justo domitos triumpho,
Sive subjectos Orientis oræ
Seras et Indos,

Te minor latum reget æquus orbem
Tu gravi curru quaties Olympum ;
Tu parum castis inimica mittes
Fulmina lucis.

CARMEN XIII.

AD LYDIAM.

Cum tu, Lydia, Telephi Cervicem roseam, cerea Telephi

Laudas brachia, væ! meum Fervens difficili bile tumet jecur.

Tunc nec mens mihi, nec color Certa sede manet: humor et in genas

Furtim labitur, arguens

Quam Jentis penitus macerer ignibus
Uror, seu tibi candidos
Turparunt humeros immodica mero
Rixa; sive puer furens
Impressit memorem dente labris nota
Non, si me satis audias.
Speres perpetuum, dulcia barbare

Lædentem oscula, quæ Venus Quinta parte sui nectaris imbuit. Felices ter et amplius,

Heureux, trois fois heureux, ceux qu'unit un lien indissoluble, que de tristes querelles n'arrachent pas l'un à l'autre, et que la mort seule vient trop tôt séparer!

ODE XIV.

A LA RÉPUBLIQUE.

O vaisseau ! de nouveaux orages vont te reporter sur les mers. Ah! que fais-tu? Demeure fortement attaché au port. Ne vois-tu pas tes flancs dépouillés de rames, ton mât demi-brisé par le vent, tes antennes qui gémissent? Sans cordages, pourras-tu soutenir l'effort redoublé des vagues? Pas une de tes voiles qui ne soit en lambeaux ; pas un dieu que tu puisses invoquer dans une nouvelle détresse! Jadis pin altier, noble fils des forêts, ne vante pas une vaine origine et un vain nom : les peintures de la poupe ne rassurent point le pilote effrayé. Si tne veux être le jouet des vents, prends garde! O toi, objet naguère de ma douleur inquète, aujourd'hui de mes voeux et de mes Soucis, évite les brillants récifs des Cyclades!

ODE XV.

PREDICTION de nÉRÉE.

L'hôte perfide de Ménélas, le ravisseur d'Hélène, la traînait avec lui de mers en mers, quand Nérée fit peser sur les vents un fatal repos, pour annoncer les terribles secrets de l'avenir.

< Malheur à toi! celle que tu conduis à Ilion, toute la Grèce en armes viendra la redemander, après avoir juré de briser des nœuds impies et le sceptre antique de Priam. Dieux ! quels flots de sueur inondent les combattants et les coursiers! Quel vent de mort tu soulèves contre la race de Dardanus! Déjà Pallas apprête son casque, son égide, son char et sa fureur.

> En vain, fier de l'appui de Vénus, tu parfumeras ta chevelure, tu charmeras les femmes par tes chants voluptueux et les lâches accords de ta lyre: en vain, couché dans les bras d'Hélène, tu fuiras les lourds javelots, les flèches du Cretois, le bruit des batailles, et la poursuite impétueuse d'Ajax un jour, mais trop tard, hélas! tu traîneras dans la poussière et dans le sang tes cheveux adultères.

Ne vois-tu pas derrière toi Ulysse, le

Quos irrupta tenet copula, nec malis
Divulsus querimoniis
Suprema citius solvet amor die !

CARMEN XIV.

AD REMPUBLICAM.

O navis, referent in mare te novi
Fluctus? O quid agis? fortiter occupa
Portum. Nonne vides, ut
Nudum remigio latus,

Et malus celeri saucius Africo
Antennæque gemant? ac sine funibus

Vix durare carinæ
Possint imperiosius

Equor? Non tibi sunt integra lintea,
Non Di, quos iterum pressa voces malo;

Quamvis Pontica pinus,

Silvæ filia nobilis,

Jactes et genus, et nomen inutile.
Nil pictis timidus navita puppibus
Fidit. Tu, nisi ventis
Debes ludibrium, cave.
Nuper sollicitum quæ mihi tædium,
Nunc desiderium curaque non levis,
Interfusa nitentes
Vites æquora Cycladas.

CARMEN XV.

NEREI VATICINIUM DE EXCIDIO TROJE.

Pastor quum traheret per freta navibus
Idæis Helenen perfidus hospitam,
Ingrato celeres obruit otio

Ventos, ut caneret fera

Nereus fata. «Mala ducis avi domuin,
Quam multo repetet Græcia milite
Conjurata tuas rumpere nuptias,

Et regnum Priami vetus.

Eheu, quantus equis, quantus adest viris Sudor! quanta moves funera Dardana Genti! Jam galeam Pållas et ægida

Currusque et rabiem parat. Nequidquam, Veneris præsidio ferox, Pectes cæsariem, grataque feminis Imbelli cithara carmina divides :

Nequidquam thalamo graves Hastas, et calami spicula Gnossii Vitabis, strepitumque, et celerem sequi Ajacem; tamen, heu! serus adulteros Crines pulvere collines.

Non Laertiaden, exitium tuæ

Gentis; non Pylium Nestora respicis?
Urgent impavidi te Salaminius

[subsumed][ocr errors]

fléau de ta patrie? Ne vois-tu pas Nestor qui te presse, et l'intrépide Teucer, et Sthénélus, aussi brave qu'habile à diriger un char? Tu connaîtras aussi Mérion. Mais voici le fils de Tydée, plus terrible encore que son père, qui brûle de t'atteindre! Et toi, comme le cerf oublie le pâturage pour fuir le loup qu'il aperçoit au loin dans le vallon, tu fuis haletant, éperdu. Est-ce là ce que tu avais promis à ton Hélène?

› La colère d'Achille reculera le jour fatal à Ilion et aux Troyenues: mais les temps sont marqués; encore quelques hivers, et le feu des Grecs dévorera les palais de Pergame..

ODE XVI.

PALINODIE.

O toi, d'une mère si belle, fille plus belle encore, je t'abandonne mes coupables ïambes : ordonne, et qu'ils soient consumés par la flamme, ou ensevelis dans les flots.

Non, Cybèle, non, dans leurs sanctuaires, Bacchus et Apollon n'agitent pas le cœur du prêtre inspiré, comme la sombre colère; elle secoue l'âme, telle que les coups redoublés du

Teucer; te Sthenelus sciens Pugnæ, sive opus est imperitare equis, Non auriga piger. Merionen quoque Nosces. Ecce furit te reperire atrox

Tydides, melior patre: Quem tu, cervus uti vallis in altera Visum parte lupum graminis immemor, Sublimi fugies mollis anhelitu;

Non hoc pollicitus tuæ.
Iracunda diem proferet Ilio

Matronisque Phrygumclassis Achillei :
Post certas biemes uret Achaicus
Ignis Pergameas domos.

CARMEN XVI.

PALINODIA.

O matre pulcra filia pulcrior,
Quem criminosis cunque voles modum
Pones iambis; sive flamma,
Sive mari libet Hadriano.
Non Dindymene, non adytis quatit
Mentem sacerdotum incola Pythius,
Non Liber æque, non acuta
Sic geminant Corybantes æra,
Tristes ut iræ quas neque Noricus

|

corybante sur l'airain sonore rien mide, ni le fer, ni la flamme, ni la m en naufrages, ni Jupiter lui-même a ribles éclats de son tonnerre. On di méthée, forcé d'ajouter au limon p parcelle de chacun des animaux, mit sein l'aveugle furie du lion. La col pita Thyeste dans un abime de c'est par elle que tant de villes su péri, et que le vainqueur fit passe murs le soc insolent de la charrue.

Apaise ton âme irritée : moi aussi heureux de la jeunesse, je connus c et je fus entraîné dans mon délire glants ïambes. Aujourd'hui je veux der la paix à la guerre: ces vers inj les rétracte; mais rends-moi ton co deviens mon amie.

ODE XVII.

A TYNDARIS.

Souvent le léger Faune abandon Lycée pour le riant séjour de Lu vient défendre mes chèvres des ven et des ardeurs de l'été. La compa

Deterret ensis, nec mare naufraguin

Nec savus ignis, nec tremendo Jupiter ipse ruens tumultu. Fertur Prometheus, addere principi Limo coactus particulam undique

Desectam, et insani leonis Vim stomacho apposuisse nostro. Iræ Thyesten exitio gravi Stravere, et altis urbibus ultimæ

Stetere causæ cur perirent Funditus, imprimeretque muris Hostile aratrum exercitus insolens. Compesce mentem me quoque pect Tentavit in dulci juventa . Fervor, et in celeres iambos Misit furentem nunc ego mitibus Mutare quæro tristia, dum mihi

Fias recantatis amica Opprobriis, animumque reddas.

CARMEN XVII.

AD TYNDARIDEM.

Velox amænum sæpe Lucretilem Mutat Lycao Faunus, et igneam_ Defendit æstatem capellis Usque meis pluviosque ventos.

« PredošláPokračovať »