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Contendat; illi turba clientium
Sit major..... æqua lege Necessitas
Sortitur insignes et imos;
Omne capax movet urna nomen.

Districtus ensis cui super impia
Cervice pendet, non Sicula dapes

Dulcem elaborabunt saporem;
Non avium citharæque cantus

Somnum reducent. Somnus agrestium
Lenis virorum non humiles domos
Fastidit, umbrosamque ripam,
Non Zephyris agitata Tempe.

Desiderantem quod satis est, neque
Tumultuosum sollicitat mare,

Nec sævus Arcturi cadentis

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Jactis in altum molibus; huc frequens
Cæmenta demittit redemtor
Cum famulis, dominusque terræ

Fastidiosus: sed Timor et Minæ

Scandunt eodem quo dominus; neque

Decedit ærata triremi, et

Post equitem sedet atra Cura.

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Que tel marche entouré de cliens innombrables..... De la Nécessité, l'esclave et le héros.

Subissent les lois immuables,

Et dans l'urne du sort tous les noms sont égaux.

Celui qui voit briller sur sa tête proscrite
Un glaive suspendu, savoure-t-il les mets
Dont Syracuse offre l'élite?

Le sommeil à ses vœux se rendra-t-il jamais ?

Non sourd aux doux accens de la docte harmonie,
Le sommeil des bergers va combler les désirs;
Il aime une rive fleurie

Et les bois de Tempé qu'agitent les Zéphyrs.

Bornons tous nos besoins à ceux de la nature,
Et nous ne craindrons plus pour un frêle vaisseau
L'orageux coucher de l'Arcture,

Ni les flots en courroux au lever du Chevreau.

Pour les dons de Bacchus, pour les fruits de Pomone, Nous redouterons moins d'inconstantes saisons,

Les torrens de l'humide automne,

Les grêles de l'été, l'hiver et ses glaçons.

Les habitans de l'onde où tes digues s'étendent,
Se sentent prisonniers dans les flots investis:

Mille bras sans cesse y descendent

Ces rocs que l'architecte à grands frais t'a fournis....

Triste Crésus! Partout tes dégoûts sont les mêmes;
La Crainte suit tes pas; et le Chagrin hideux

Vogue avec toi sur tes trirèmes,

Monte en croupe après toi sur ton coursier fougueux.

Quod si dolentem nec Phrygius lapis, Nec purpurarum sidere clarior

Delinit usus, nec Falerna

Vitis, Achæmeniumque costum :

Cur invidendis postibus, et novo
Sublime ritu moliar atrium ?

Cur valle permutem Sabina

Divitias operosiores?

Ah! si des vêtemens la pourpre éblouissante,
Le nectar de Falerne et l'orgueil des palais,
Les parfums que la Perse enfante,

Au cœur qui la perdit ne rendent point la paix;

Voudrois-je de l'envie appeler la vengeance
Sous un portique orné des marbres de Paros?
Pour le fardeau de l'opulence,

Voudrois-je de Tibur échanger le repos?

NOTES.

V. 1. La formule littérale des sacrifices étoit : Procul este profani! 4. C'est particulièrement cette apostrophe aux jeunes gens des deux sexes et le commencement de l'Ode suivante qui ont produit l'erreur des scholiastes du moyen âge, et leur ont fait voir dans les six premières Odes de ce livre une sorte de cours d'éducation.

5-8. Le père Sanadon, toujours prêt à corriger les Odes d'Horace comme les thèmes de ses écoliers, bláme le mot greges comme trop vulgaire, et croit trouver un jeu de mots indigne de l'Ode entre reges et greges. Il est sans doute inutile d'observer que les derniers vers sont une imitation du fameux passage d'Homère. (Iliad. I, v. 528.)

9. Mot à mot: il se peut que l'un plante plus au large ses ceps dans les sillons. J'ai pris quelques libertés avec mon auteur dans cette strophe et dans la suivante.

17-20. Allusion à l'histoire de Damoclès. Ce courtisan louoit sans mesure le luxe et la magnificence de Denys. Le tyran de Syracuse le fit asseoir à une table servie comme pour lui-même, mais en même temps il fit suspendre au-dessus de sa tête une épée soutenue par un crin de cheval. Dès que le courtisan l'eut aperçue, il ne prit plus aucun plaisir à la magnificence du festin. (Cicer. Tuscul. V, 21.) 33-36. La même idée se retrouve dans l'Ode 18 du Liv. II, V. 20-22. Redemtor, que j'ai rendu par architecte, signifie proprement un entrepreneur.

37-40. Cette strophe rappelle la sixième de l'Ode 16 du Liv. II. Je n'ai pu rendre les menaces qu'Horace associe à la crainte: je me suis aidé, pour traduire le dernier vers, de celui de Boileau.

Le chagrin monte en croupe et galope avec lui.

41. Le marbre de Phrygie (Phrygius lapis), auquel j'ai substitué un peu plus bas celui de Paros, étoit blanc et taché de pourpre; il se trouvoit près de Synnada, ville éloignée de la mer; ce qui en rendoit le transport dispendieux. (Voyez Pline XXXV, 1, et un passage curieux de Stace, Silv. I, 5, 57.)

44. Achæmenes, roi de Perse, l'un des ancêtres de Cyrus. Costum, arbuste qui croissoit dans l'île de Patale et dont la feuille fournissoit le nard. (Pline XII, 12.)

47. Tibur étoit dans le pays des Sabins.

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