Quin et caudicibus sectis (mirabile dictu!) Truditur è sicco radix oleagina ligno.
Et sæpè alterius ramos impunè videmus Vertere in alterius, mutatamque insita mala Ferre pyrum, et prunis lapidosa rubescere corna.
Quare agite, ô, proprios generatim discite cultus, Agricolæ, fructusque feros mollite colendo. Neu segnes jaceant terræ: juvat Ismara baccho Conserere, atque oleâ magnum vestire Taburnum.
Sponte suâ quæ se tollunt in luminis auras, Infecunda quidem, sed læta et fortia surgunt: Quippe solo natura subest. Tamen hæc quoque si quis Inserat, aut scrobibus mandet mutata subactis, Exuerint silvestrem animum, cultuque frequenti In quascumque voces artes haud tarda sequentur.
PROTENUS aërii mellis cœlestia dona
Exsequar: hanc etiam, Maecenas, adspice partem. Admiranda tibi levium spectacula rerum,
Magnanimosque duces, totiusque ex ordine gentis
Là d'un rameau tombé sous le fer du croissant, Planté la tête en bas naît une jeune tige: Mais le vieil olivier par un plus grand prodige D'un éclat desséché pousse des jets nombreux. L'arbre emprunte de l'arbre un rameau plus heureux. Des sucs du cornouiller la prune se colore, Er du tronc du poirier j'ai vu la pomme éclore. Laboureurs, par un art à chaque arbre adapté Sachez donc de leurs fruits adoucir l'âpreté. Partagez vos travaux : point de terres oisives. Couvrez de pampre Ismare, et Taburne d'olives.
L'arbre qui, né sans soins, s'élève en liberté, Moins fertile, a pour lui la force et la beauté: Sans doute alors le sol convient à sa nature. Vous le pouvez encore soumettre à la culture: Greffé, puis transplanté dans un fossé profond, Nourri d'un suc plus doux, il sera plus fécond; Et ses fruits dépouillant leur naturel sauvage Au gré de vos désirs orneront son feuillage.
Je vais chanter le miel, la cire et les abeilles. Mécène viens encore admirer les merveilles Qu'aux yeux de la raison offre un insecte obscur, Un peuple entier qu'éclaire un instinct toujours sûr ! Des citoyens, des chefs, un ordre inaltérable;
Mores, et studia, et populos, et prœlia, dicam. In tenui labor; at tenuis non gloria, si quem Numina læva sinunt, auditque vocatus Apollo.
Principio sedes apibus statioque petenda, Quò neque sit ventis aditus (nam pabula venti Ferre domum prohibent), neque oves hædique petulci Floribus insultent, aut errans bucula campo
et surgentes atterat herbas. Absint et picti squalentia terga lacerti
Pinguibus a stabulis, meropesque, aliæque volucres, Et manibus Procne pectus signata cruentis : Omnia nam latè vastant, ipsasque volantes Ore ferunt, dulcem nidis immitibus escam. At liquidi fontes et stagna virentia musco Adsint et tenuis fugiens per gramina rivus, Palmaque vestibulum aut ingens oleaster inumbret; Ut, quum prima novi ducent examina reges Vere suo, ludetque favis emissa juventus, Vicina invitet decedere ripa calori,
Obviaque hospitiis teneat frondentibus arbos. In medium, seu stabit iners, seu profluet humor, Transversas salices et grandia conjice saxa; Pontibus ut crebris possint consistere, et alas Pandere ad æstivum solem, si fortè morantes Sparserit, aut præceps Neptuno immerserit Eurus. Hæc circum casiæ virides, et olentia latè
Les mœurs avec les loix! Ciel sois moi favorable! Dieu des vers, que ta flamme échauffe mes esprits! Le sujet est léger, la gloire est d'un grand prix.
D'abord cherchez un lieu solitaire et tranquille, Où règne le silence, où l'air soit immobile, Où sans craindre les vents et leur souffle incertain, L'abeille en sûreté rapporte son butin.
Chassez-en la brebis, la chèvre bondissante, La génisse au pas lourd qui de l'herbe naissante Fait tomber la rosée et va froissant les fleurs; Ecartez le lézard peint de mille couleurs, Progné teinte du sang qu'a répandu sa rage, Et ces oiseaux sans nombre exercés au pillage Qui saisissant en l'air nos insectes volans Dans leurs nids affamés les portent tout vivans.
Qu'auprès de vos essaims une source d'eau pure Forme un étang bordé de mousse et de verdure; Qu'un clair ruisseau s'échappe à travers le gazon, Et qu'un large platane ombrage leur maison; Afin que lorsqu'un jour les peuplades nouvelles, Sortiront au printems des ruches maternelles, La fraîcheur les attire, et qu'au bord de ces eaux, L'arbre pour les fixer leur offre ses rameaux.
Mais qu'au milieu de l'eau fugitive ou dormante Quelque saule en travers, quelque roche pesante Soient comme autant de ponts où, lasses de voler, Vos mouches librement se puissent rassembler, Et sécher au soleil leurs ailes humectées
Si le vent dans les flots les a précipitées.
Que le thym s'exhalant dans les champs d'alentour, Que l'oeillet, la lavande, embaument leur séjour :
Serpylla, et graviter spirantis copia thymbræ Floreat ; irriguumque bibant violaria fontem.
Ipsa autem, seu corticibus tibi suta cavatis, Seu lento fuerint alvearia vimine texta, Angustos habeant aditus : nam frigore mella Cogit hiems, eademque calor liquefacta remittit. Utraque vis apibus pariter metuenda: neque illæ Nequicquam in tectis certatim tenuia cerâ Spiramenta linunt, fucoque et floribus oras Explent, collectumque hæc ipsa ad munera gluten Et visco et Phrygiæ servant pice lentius Idæ. Sæpè etiam effossis, si vera est fama, latebris Sub terrâ fovere larem, penitusque repertæ Pumicibusque cavis, exesæque arboris antro. Tu tamen et levi rimosa cubilia limo
Unge fovens circùm, et raras super injice frondes. Neu propiùs tectis taxum sine, neve rubentes Ure foco cancros; altæ neu crede paludi, Aut ubi odor cœni gravis, aut ubi concava pulsu Saxa sonant, vocisque offensa resultat imago.
Quod superest, ubi pulsam hiemem sol aureus egit Sub terras, cœlumque estivâ luce reclusit, Illæ continuò saltus silvasque peragrant, Purpureosque metunt flores, et flumina libant Summa leves. Hinc, nescio quâ dulcedine lætæ,
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