RÉSUMÉ DE LA QUATRIÈME SATIRE Néron paraît être l'objet principal de cette Satire; mais Perse a voulu l'y peindre sous des formes allégoriques pour ne point encourir la vengeance du tyran; et encore n'y expose-t-il que ses ridicules. Pour cela faire, il le met en scène sous le personnage d'Alcibiade qui se livra à beaucoup d'excès dans sa jeunesse ; et il s'enveloppe lui-même sous le manteau du sage afin de le morigéner plus librement. Il s'y plaint de la présomptueuse vanité d'un jeune prince qui voulut, avaut l'âge mûr, imposer à la multitude et s'immiscer dans les affaires de l'état, lui dont la mollesse, l'amour des plaisirs honteux, et les futiles soins, s'accordaient si mal avec les occupatious les plus graves et de la plus haute importance. Il y fronde l'aveugle folie de celui qui, tout en apercevant et censurant avec légéreté les vices et les défauts d'autrui, ferme obstinément les yeux sur les siens propres. Il y fait voir combien ces défauts se montrent à découvert dans celui même qui veut les cacher; combien on est plus en droit de les reprendre en lui; et, après lui avoir démontré qu'un cœur corrompu doit au moins se tenir en garde contre les traits de la flatterie, il l'exhorte à rentrer en lui-même, afin d'apprendre à se connaître et à s'estimer à sa juste valeur. SATIRA QUARTA. IN JUVENES REMPUBLICAM TEMERE CAPESSENTES, REM populi tractas! (barbatum hæc crede Magistrum Quo fretus? Dic hoc, magni pupille Pericli! Fert animus calidæ fecisse silentia turbæ Majestate manus. Quid deinde loquere? Quirites, SATIRE QUATRIEME. SUR LA TÉMÉRITÉ DES JEUNES GENS QUI VEULENT S'IMMISCER DANS LES AFFAIRES DE L'ÉTAT. Ecoutez ce vieillard qui, calme et sans remord, (1 Neveu de Périclès, quelle est la confiance |