Excutias guttas ; lætari prætrepidum cor. Hinc illud subiit, auro sacras quod ovato O curvæ in terris animæ, et cœlestium inanes ! Et Calabrum coxit vitiato murice vellus. Hæc baccam concha rasisse, et stringere venas Quin damus id superis, de magna quod dare lance Non possit magni Messalæ lippa propago, Compositum jus, fasque animo, sanctosque recessus Mentis, et incoctum generoso pectus honesto? Hæc cedo ut, admoveam templis, et farre litabo. SATIRE SECUNDE FINIS. Que ce moment heureux aurait pour vous de charmes ! Dont vous êtes jaloux. En effet, il est juste 90 Que ceux, parmi ces Dieux, dont la famille auguste (14 Aient une barbe d'or et soient plus honorés ! Qui font brûler la casse en la chaudière ardente 110 Que ne leur offrez-vous ce que pour les fléchir, Un sens droit, un bon cœur, des vœux sans imposture ! Ils seraient exaucés aux pieds de leurs autels. FIN DE LA SECONDE SATIRE, 9 NOTES ET OBSERVATIONS SUR LA SECONDE SATIRE. 1) Notez bien, Macrinus, cette heureuse journée. Macrinus était problablement un homme de bien qui vivait du temps de Perse. Voilà tout ce qu'on peut conjecturer sur ce personnage auquel notre poète semble avoir adressé cette 2° satire il n'y a de ce nom qu'un empereur romain qui fut, en 217 avant J. C., le successeur de Caracalla après l'avoir fait tuer. 3) Et qu'une pierre blanche en soit le trait divin. Quelques peuples de l'antiquité ont eu en usage de marquer avec des pierres blanches ou noires les jours où ils avaient été heureux ou malheureux. Meliore lapillo est ici pour albo lapillo. 3) Faites couler le vin, Et qu'il coule en l'honneur de votre bon génie. Les Romains croyaient à un bon et à un mauvais génie qui 10 les portaient au bien ou au mal. Chacun d'eux, le jour de l'anniversaire de sa naissance, sacrifiait à son génie. On lui offrait du vin, des fleurs, de l'encens, etc. et jamais le sang ne coulait à ces sortes de sacrifices. 4) Par le secours divin du vaillant fils d'Alcmène. Hercule, fils de Jupiter et d'Alcmène. 5) Nérius en est bien à sa troisième femme. Nerio jam tertia ducitur uxor. Il y a à cet endroit une équivoque que l'ancien scoliaste a évitée en adoptant le mot conditur à la place de ducitur. Ducere uxorem veut dire plus communément épouser qu'enterrer une femme. Au reste, l'une et l'autre locution conviennent également au sens et ne détruisent point dans notre langue l'intention de l'auteur. Pour épouser une seconde femme il fallait nécessairement que Nérius eût perdu ou enterré la première, et ainsi de suite. Ce Nérius était un méchant avare ou usurier qui vivait dans le temps de Néron; il contracta trois mariages et se défit successivement de ses trois femmes par le poison, afin d'hériter de leurs biens. 6) Vous layez votre corps; vous allez le matin, etc. Les purifications ont été en usage dans tous les temps et chez tous les peuples de l'antiquité. Elles furent une coutume religieuse chez les Israélites, puis chez les peuples profanes, |