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PORTRAIT

DU SAGE,

SUIVANT LA DOCTRINE DE LA SECTE DES STOICIENS.

Il n'est qu'un bien dans le monde, LA VERTU; le reste mérite à peine le nom de plaisir. Il n'est qu'un mal, LE VICE; le reste mérite à peine le nom de douleur.

ZÉNON.

AVERTISSEMENT.

Afin de couronner dignement le livre de Perse, il est bien de donner quelques détails sur la morale de l'école du Portique ou de la secte stoïcienne dont Zénon fut le fondateur, et qui se fit, après la mort de son maître, un grand nombre d'adeptes, soit en Grèce, soit en Italie, parmi lesquels on remarque notre Poète. C'est de cette morale que Perse a tiré ce beau carac

un

tère qui lui valut, jusqu'à ses derniers jours, l'estime, l'amitié et la considération de tout ce qu'il y avait alors à Rome de plus remarquable parmi les philosophes et les savans. Nous allons montrer le tableau de cette admirable institution de la sagesse humaine, ainsi que des sublimes caractères qui la placent éminemment au-dessus de toutes les autres dans l'antiquité. Ces caractères sont les traits distinctifs sous lesquels les anciens ont voulu peindre leur sage, qui est, dans le portrait qu'ils nous en ont laissé modèle si parfait de vertu et d'impassibilité, qu'il n'est guère croyable que leurs sectateurs soient jamais parvenus à l'imiter eux-mêmes rigoureusement, et qu'il ne nous paraît être dans le fond qu'un type idéal dont ils s'efforçaient néanmoins de se rapprocher autant qu'il est possible à l'homme. Tous ces préceptes ou caractères vont être retracés ici à l'exception de quelques articles répétés ou contredits par d'autres et que la négligence des commentateurs paraît y avoir laissé glisser. Nous en exclurons aussi divers paradoxes que le temps ou l'expérience du

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