Obrázky na stránke
PDF
ePub

peuples écoutent, croient, obéissent, et la religion fut d'abord la seule philosophie des

paroles est si important et si beau, que nous croyons devoir le donner en entier.

Cum igitur tanta sit cæcitas mentium per illuviem peccatorum amoremque carnis, ut etiam ista sententiarum portenta, otia doctorum conterere disputando potuerint, dubitabis, tu, Dioscore, vel quisquam vigilanti ingenio præditus, ullo modo ad sequendum veritatem melius consuli potuisse generi humano, quam ut homo ab ipsa veritate susceptus ineffabiliter atque mirabiliter, et ipsius in terris personam gerens, recta præcipiendo et divina faciendo, salubriter credi persuaderet, quod nondum prudenter posset intelligi? Hujus nos gloriæ servimus, huic te immobiliter atque constanter credere hortamur, per quem factum est, ut non pauci, sed populi etiam qui non possunt ista dijudicare oratione, fide credant, donec salutaribus præceptis adminiculati evadant ab his perplexitatibus in auras purissimæ atque sincerissimæ veritatis. Cujus auctoritati tanto devotius obtemperari oportet, quanto videmus nullum jam errorem se audere extollere, ad congregandas sibi turbas imperitorum, qui non christiani nominis velamenta conquirat : eos autem solos (Judæos) ex veteribus præter christianum nomen in conventiculis suis aliquanto frequentius perdurare qui scripturas eas tenent, per quas annuntiatum esse Dominum Jesum Christum, se intelligere et videre

chrétiens, comme elle avoit été originairement la philosophie de tous les hommes.

Cependant quelques esprits in bus des idées philosophiques de la Grèce essayèrent de les concilier avec les dogmes du christianisme. Ils se firent juges de la vérité, ils voulurent la soumettre à leur raison; et les hérésies naquirent. Alors, comme auparavant, chaque

dissimulant. Porro illi qui, cum in unitate atque communione catholica non sint, christiano tamen nomine gloriantur, coguntur adversari credentibus, et audent imperitos quasi oratione traducere, quando maxime cum ista medicina Dominus venerit, ut fidem populis imperaret. Sed hoc facere coguntur, ut dixi, quia jacere se abjectissime sentiunt, si eorum auctoritas cum auctoritate catholica conferatur. Conantur ergo auctoritatem stabilissimam fundatissimæ ecclesiæ quasi orationis nomine et pollicitatione superare. Omnium enim hæreticorum quasi regularis est ista temeritas. Sed ille fidei imperator clementissimus, et per conventus celeberrimos populorum atque gentium, sedesque ipsas apostolorum, arce auctoritatis munivit ecclesiam, et per pauciores pie doctos et vere spiritales viros copiosissimis apparatibus etiam invictissimæ orationis armavit; verum illa rectissima disciplina est ut arcem fidei quam maxime recipi infirmos, ut pro eis jam tutissime positis, fortissima ratione pugnetur. Ep. ad Dioscor., n. 32.

erreur fut la négation de quelque point de la doctrine traditionnelle, une révolte contre l'autorité. Saint Augustin en fait la remarque: <<< Les novateurs s'efforcent, dit il, de renverser << l'inébranlable autorité de l'Église, au nom et << par les promesses de la raison. Cette té« mérité est une sorte de règle pour tous les « hérétiques».

Après l'invasion des peuples du Nord, les études cessèrent en Europe. La philosophie et les lettres demeurèrent comme ensevelies sous les ruines de l'empire romain. Ce fut pour les esprits un temps de repos. Ils se retrempèrent dans la foi; et, chose inouïe jusqu'alors dans l'histoire de l'Église, un siècle entier s'écoula sans produire aucune hérésie. C'étoit, dit-on, un siècle d'ignorance; non, c'étoit un siècle de foi. Les sciences humaines, sans doute, étoient peu cultivées; elles, ont fait, dans la suite, de grands progrès, ainsi que les arts. Ce n'est pas là ce que nous contestons; mais quelle vérité nécessaire aux peuples, quel devoir, quelle vertu, a-t-on découverts depuis? Qu'avons-nous ajouté à la

[blocks in formation]

doctrine religieuse et morale de ces nations qu'on appelle barbares? Heureux, trop heureux, si nous avions su la conserver comme elles !

Après cette époque de paix, la philosophie d'Aristote, adoptée par les Arabes, nous est rapportée d'Orient. Aussitôt les divisions renaissent. Il se forme des écoles au sein de l'Église une: on dispute, on ne s'entend plus, la raison en travail enfante des monstres, de nouvelles hérésies s'élèvent, et enfin la dernière de toutes, le protestantisme, père de l'incrédulité moderne.

Malgré les absurdités innombrables de la philosophie péripatéticienne, on y tenoit par habitude; le temps l'avoit accréditée, et il ne falloit rien moins que toute la puissance du génie pour triompher d'elle. Défendue avec chaleur par l'école où elle régnoit, ce ne fut qu'après un long combat que Descartes et ses disciples parvinrent à la renverser et à bâtir un édifice nouveau sur les débris de cet informe colosse.

Mais Descartes lui-même comme on le sentit d'abord, et comme je le montrerai plus loin, ne put donner à sa philosophie une base

solide. Ce grand homme partit du même principe que les philosophes grecs, et arriva malgré lui au même résultat, le doute. L'insuffisance, disons-le franchement, la fausseté de sa doctrine, força, même de son temps, l'esprit humain à chercher un autre appui; et cette recherche, toujours malheureuse, parce qu'on ne remontoit jamais à la première cause de l'erreur, produisit une multitude de systèmes philosophiques, qui se réduisent à trois principaux.

L'homme a trois moyens de connoître, les sens, le sentiment, et le raisonnement. A ces. trois moyens correspondent autant de systèmes de philosophie. Les uns ont placé dans les sens le principe de certitude; c'est le système de Locke, Condillac, Helvétius, Cabanis; système matérialiste, et dès lors essentiellement sceptique. Aussi ses partisans, qui ne reconnoissent que des êtres matériels, ont-ils fini par soutenir qu'on peut douter de l'existence de la matière elle-même.

D'autres philosophes ont cherché dans nos. impressions internes la base de la certitude. Mais, nos sentimens n'ayant de rapport nécessaire qu'à nous, ces philosophes ont été d'a

« PredošláPokračovať »