NOTE SUR QUELQUES ANTIQUITÉS MÉROVINGIENNES CONSERVÉES AU MUSÉE DE BEAUVAIS. Les savants travaux de quelques archéologues d'élite, entre lesquels nous devons citer particulièrement M. de Caumont et M. l'abbé Cochet, ont, depuis quelques années, jeté une vive lumière sur toute une classe de monuments, dont on avait d'abord mal défini l'origine et l'époque, et qui forment aujourd'hui une branche très-importante de notre archéologie nationale. Ces monuments, qui appartiennent aux premiers siècles de nos annales, sont généralement désignés sous la dénomination d'antiquités Mérovingiennes. La science, aidée de fouilles habilement dirigées, en Normandie et sur quelques autres points, a pu en définir clairement les caractères et en tracer nettement les limites, en précisant, autant qu'il est possible de le faire, les termes extrêmes de l'époque à laquelle elle appartient, et en faisant reconnaître dans ces monuments l'empreinte bien tranchée de la race qu'ils représentent dans l'histoire de la civilisation Européenne. Les monuments des premiers siècles de l'ère moderne que recèle le sol de la France, se divisent naturellement en deux groupes bien distincts, ceux qui appartiennent à la population Gallo-Romaine, et ceux qui sont dus à la race conquérante des Francs. La première de ces catégories fournit naturellement tous les monuments des quatre premiers siècles, antérieurs à l'établissement des Francs dans la Gaule. Mais il y a encore une sous-distinction à faire entre les monuments NOTE SUR QUELQUES ANTIQUITÉS MÉROVINGIENNES CONSERVÉES AU MUSÉE DE BEAUVAIS. Les savants travaux de quelques archéologues d'élite, entre lesquels nous devons citer particulièrement M. de Caumont et M. l'abbé Cochet, ont, depuis quelques années, jeté une vive lumière sur toute une classe de monuments, dont on avait d'abord mal défini l'origine et l'époque, et qui forment aujourd'hui une branche très-importante de notre archéologie nationale. Ces monuments, qui appartiennent aux premiers siècles de nos annales, sont généralement désignés sous la dénomination d'antiquités Mérovingiennes. La science, aidée de fouilles habilement dirigées, en Normandie et sur quelques autres points, a pu en définir clairement les caractères et en tracer nettement les limites, en précisant, autant qu'il est possible de le faire, les termes extrêmes de l'époque à laquelle elle appartient, et en faisant reconnaître dans ces monuments l'empreinte bien tranchée de la race qu'ils représentent dans l'histoire de la civilisation Européenne. Les monuments des premiers siècles de l'ère moderne que recèle le sol de la France, se divisent naturellement en deux groupes bien distincts, ceux qui appartiennent à la population Gallo-Romaine, et ceux qui sont dus à la race conquérante des Francs. La première de ces catégories fournit naturellement tous les monuments des quatre premiers siècles, antérieurs à l'établissement des Francs dans la Gaule. Mais il y a encore une sous-distinction à faire entre les monuments |