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1ith Laduré Cochefert à Beauca

Les N 124,5,6,7,8,9,10,11,12, et 13 sont réduits au 5'deleur grand naturelli.

SEPULTURES GALLO-ROMAINES DE BEAUVAIS.

Epingle à Cheveux Merovingienne.

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murrhins, ni de cristal, mais d'autres faits en terre cuite. Dans les cabinets d'antiquités on en trouve souvent en bronze (4).

Les no 4 et 6 sont deux vases en bronze; le premier se rapproche, par sa forme, des vases funéraires en terre cuite; le second est large, sans aucun ornement, et ressemble à un grand plat.

La bouteille en terre rouge, d'une grande légèreté, figure 7, est trèspure de forme.

Les vases en verre figurés sous les n° 8, 9, 40, 11, 12, nous donnent un ensemble bien varié de ces objets si fragiles. Le n° 8 est un flacon carré, à une seule anse, qui vient se replier au goulot, en verre épais et verdâtre comme l'est en général celui des vases de cette forme. Le n° 40 n'est qu'un fragment de vase de même forme, mais plus grand; les stries de l'anse sont nombreuses. Le n° 9, petit vase en verre blanc à goulot en forme d'entonnoir, d'un blanc de cristal, bien intact, mais comme fendillé et craquelé; ce qui ne se voit que dans les verres antiques d'une belle eau, le verre plus commun a résisté mieux au temps. Ce flacon était renfermé dans un autre également en verre, mais qui fut malheureusement brisé. Le n° 11 nous offre une charmante burette bien intacte, et sortant pour ainsi dire des mains de l'ouvrier, quand elle fut mise dans la sépulture, en voyant les fils de verre très-déliés placés au-dessous du col de l'anse repliée; même forme, même verre que celles qui se trouvaient dans le sarcophage de plomb, planche iv, figure 6. Sa hauteur est de 17 centimètres. Les parois de la panse en sont extrêmement minces, et l'anse si délicate donne à ce vase la plus grande élégance.

N° 12. Bouteille pyriforme sans anse, en verre verdâtre, possédant un petit goulot et offrant des traces d'irisation.

Le dernier objet figuré sous le n° 13, et trouvé avec ces vases, est une grande cisaille à ressort en fer très-oxidé, que l'on doit plutôt appeler forces. M. Cochet dit que ces ciseaux ou forceps faisaient partie de l'équipement militaire, parce qu'en 1854 il en a recueilli une paire à la ceinture d'un guerrier, qui avait un sabre, deux couteaux et une lance aux pieds. Cette preuve lui paraît décisive. Notre cisaille, d'une très-grande dimension, puisqu'elle a 40 centimètres de longueur, était le seul instrument tranchant qui fût trouvé dans cette sépulture, et ne paraît pas accompagner un guerrier. Ne serait-ce pas plutôt

(1) Millin. Dictionnaire des Beaux-Arts. Paris, 1806.

l'allégorie du ciseau que l'on place entre les mains d'Atropos, l'une des trois Parques (1), dont l'office était de trancher le fil de la vie? Une grande analogie existe entre ces cisailles et les forces servant actuellement à tondre les draps, et celle, de plus petite dimension, employée à enlever la toison des moutons. Du côté du dos de chaque lame est une ligne longitudinale en creux que M. de Saulcy appelle caraxée, c'est-à-dire à rigole.

Tous ces vases ne sont pas les seuls répandus sous le sol de nos contrées. Le hasard ou des recherches bien dirigées arracheront du sein de la terre les objets funèbres que les races éteintes lui auront successivement confiés, le temps fera connaître d'autres gisements. Nous ne nous sommes occupés que des sépultures trouvées depuis peu d'années dans la région nord-est de Beauvais, Sans citer toutes les localités du Beauvaisis où depuis bien longtemps on a découvert des sépultures Gauloises, Romaines ou Mérovingiennes, nous pouvons affirmer qu'elles sont très-nombreuses. Une partie des objets et des débris humains qu'elles recélaient a été jetée quelquefois à l'abandon, l'autre est tombée dans les mains de quelques amateurs qui les conservent en y attachant plus ou moins de prix. La région sud-ouest n'est pas certainement moins riche en monuments de ce genre. Ainsi le lieudit le Four à Poclet, près de l'église de Saint-Martin-le-Nœud, a offert de nombreux vases funéraires (2). M. Moisset conserve des vases en verre, des médailles, etc., provenant de sépultures anciennes trouvées, il y a quelques années, dans le jardin de sa maison, située au faubourg SaintJacques, etc. Il faut mettre à profit toutes les occasions que le hasard présente, et ne pas laisser passer en silence les découvertes de ces anciens monuments. L'histoire, proprement dite, s'y rattache tout autant que l'histoire de l'art; on connaît mieux les mœurs de ces anciens peuples; les monnaies, les vases, les ustensiles, le style des sculptures, et les ornements viennent donner de plus amples connaissances que l'histoire n'espérait plus du témoignage écrit et que la terre cache dans

(1) Cependant les anciens se servaient d'un petit couteau pour couper dans toutes les choses pour lesquelles nous employons des ciscaux. Le mot forfex, forficula, ciseaux, est-il une simple différence de prononciation du mot originaire forceps, forfex, forficula, pinces ou tenailles.

(2) M. l'abbé Barraud possède dans sa collection de beaux objets Mérovingiens, en argent et en bronze, d'un grand intérêt pour l'étude de cette époque. Plusieurs proviennent de ce cimetière du Four à Poclet.

son sein. En étudiant ainsi ce qui intéresse le pays qu'on habite, on l'aime mieux, on s'y attache, et ce n'est pas sans quelque satisfaction qu'on lui fait connaître ses monuments ou ses annales.

Nous terminerons cette dissertation sur les sépultures antiques par ces réflexions philosophiques que faisait E.-H. Langlois, en 1829 (1): « L'homme, né pour persécuter l'homme, semble le poursuivre au» delà du trépas même, tantôt en outrageant sa mémoire, tantôt en » dispersant ses déplorables restes. Soit que le marbre éloquent con» jure en termes humbles et suppliants de ne pas troubler la cendre » qu'il recèle, soit qu'il menace et lance contre le profanateur la ma>> lédiction et l'anathème; comme la mort dissipe les fumées de l'or>> gueil et les prestiges de la vie, le temps emporte dans son cours » l'inviolabilité du tombeau. La royale momie qu'ensevelissait dans >> l'ombre la poussière de quatre-vingts générations vient, loin des » bords du Nil, faire briller sa face dorée aux rayons d'un nouveau » soleil. Les héros du Tibre, dans leur urne cinéraire, et jusqu'à la >> fiole fragile où la piété leur consacra ses larmes, sont vendus et » trafiqués; enfin, les débris des cercueils et les ossements des morts » deviennent, pour les vivants, des sources de spéculation et de >> jouissance. Oui, tout ce qu'il y a de périssable en nous, le néant le >> réclame et doit s'en emparer un jour. En vain, sous l'empire de ses >> Pharaons, l'Egypte se flattait de l'éternelle durée de ses cadavres. Aujourd'hui, celui devant lequel peut-être des millions d'hommes

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» se sont prosternés, chauffe, affreux combustible, le four où l'arabe » grossier de Gournou cuit le pain de sa famille (2).

» Telle est donc l'imbécillité de la chétive espèce humaine, que >> presque tout est erreur et illusion pour elle, sans excepter la pensée » suivante, malgré son vernis philosophique :

» Nulla domus verè tam nostra est atque sepulcrum (3). »

MATHON.

(1) Mémoire sur des tombeaux Gallo-Romains découverts à Rouen dans le cours des années 1827 et 1828, par E.-H. Langlois, du Pont-de-l'Arche. Rouen, 1829.

(2) Ces Arabes n'ont point d'autre demeure que les anciens sépulcres, où leur occupation ordinaire consiste à déterrer les momies qu'ils vendent aux Européens, ainsi que les cercueils et mille autres objets antiques retirés des tombes. Ils en ont toujours des magasins assortis, et ce dont ils ne trouvent pas à se défaire leur sert de combustible, principalement les ossements des momies, les linges imbibés d'asphalte, etc.

(3) Epitaphe des Célestins de Rouen.

ÉPINGLE A CHEVEUX

DE

L'ÉPOQUE MÉROVINGIENNE.

Un habitant de Marseille (Oise) nous fit connaître qu'il avait recueilli, lors du pavage de la route impériale traversant ce bourg, un petit poignard en acier, disait-il, et garni de pierreries. En effet, lorsque les ouvriers exécutèrent, en face de l'église, les terrassements nécessaires pour placer les pavés, ils découvrirent à peu de distance du sol des os, des ferrailles, parmi lesquels on distinguait des sabres, des longs couteaux en fer très-oxidé, puis au milieu d'une masse de terre assez compacte le prétendu poignard, encore bien intact, qui se trouve être une épingle à cheveux. Pour mieux connaître la nature du métal, un ouvrier s'empressa de la briser en plusieurs endroits, sans prendre soin d'en recueillir tous les débris, et l'extrémité la moins intéressante a été perdue. Nous fimes l'acquisition de cet objet appartenant à l'époque Franc-Mérovingienne, dont la planche iv bis, figure 14, offre une reproduction exacte. Une épingle, peu différente, se trouve gravée dans la Normandie souterraine, et on lit dans cet ouvrage, que la sépulture qui renfermait ce bijou était celle d'un homme et d'une femme offrant un sujet d'étude des plus curieux. Cette épingle, trouvée près de la tête de la femme, est maintenant au Musée de Rouen, et a été gravée en couleur dans un ouvrage de M. Roach Smith (4), savant antiquaire.

(1) Collectanea antiqua, 3 vol. in-8°. London, 1843-45. « L'un des plus remarquables > objets de la fouille d'Envermeu, dit M. Roach Smith, est une épingle à cheveux en ar» gent, trouvée sur un squelette que l'on croit être celui d'une femme. Dans la plan

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