Obrázky na stránke
PDF
ePub

gneur du lieu, ainsi que celles des donateurs de la cloche et des parrains et marraines. Nous nous bornerons à citer une des cloches de la cathédrale de Beauvais, de 1693, sur laquelle on remarque un écusson aux armes du chapitre; la cloche de Gerberoy, où sont reproduites deux fois les armes de cette église; la cloche de Saint-Gervais-PontPoint, de 1779, portant l'écusson de l'abbaye de Montcel, dont l'abbesse était dame usufruitière et perpétuelle de la terre et seigneurie de cette commune; celle de l'horloge de l'ancien palais épiscopal de Beauvais, faite par les ordres de Louis de Villiers, et qui porte les armes de la famille de Villiers de

;

sur laquelle se trouvent les armes de Marguerite de Montmorency, qui en fut marraine, et celle de Saint-Martin-le-Noeud, de 1593, qui eut pour parrain Louis de Mailly, seigneur de Rumaisnil, et sur laquelle on a moulé l'écusson des Mailly. Sur quelques cloches l'on a également placé l'écusson de France; on le voit sur la petite cloche de Saint-Just, de 1421, et sur la seconde cloche d'Escames, qui fut fondue au commencement du xvir siècle. A Escames, il est environné du collier de saint Michel.

Des guirlandes et d'élégants rinceaux servent quelquefois de bordures aux inscriptions et sont aussi placés de distance en distance, de manière à former plusieurs cordons parallèles. Sur d'autres cloches ces rinceaux sont remplacés par des couronnes de fleurs de lis, et cela a lieu surtout dans les paroisses qu'habitaient des princes de la famille royale ou d'autres seigneurs ayant des fleurs de lis dans leurs armes. Il est impossible de voir de plus gracieuses guirlandes que celles qui surmontent l'inscription de Trumilly. Quoique moins élégantes, celles qu'on remarque à Saint-Quentin-des-Prés sont encore d'un agréable effet. A Champlieu, à Pierrefonds, à Mellort, à Roquemont, des fleurs de lis, rangées à la suite les unes des autres, tiennent lieu de guirlandes. Les cordons de la cloche de Gerberoy se composent de têtes d'anges, de fleurs, d'oiseaux et de corbeilles pleines de fruits.

On s'est également servi de pampres, de rinceaux et de guirlandes de fleurs pour former des croix, qui remplacent sur certaines cloches l'image du crucifix.

Des ceps de vigne garnis de grappes de raisin forment, à Saint-Quentin-des-Prés, le pied et les branches d'une grand croix, auprès de laquelle l'on remarque la sainte Vierge et saint Jean-Baptiste. A Gerberoy, des branches garnies de feuilles lancéolées et de fleurs à pétales arrondis ornent la surface d'une croix fleurdelisée dont le pied se compose de deux bandes inégales offrant des fleurs, des corbeilles, des oiseaux et des anges. Une croix peu différente des précédentes, mais dans la base de laquelle est inscrit le nom des fondeurs, orne la grosse cloche d'Escames, qui date de 1613. Il est une multitude d'autres ornements, tels que des groupes de tètes d'anges, des vases de fleurs,

des figures emblématiques, des animaux chimériques, des dentelles, des festons, que l'on retrouve encore sur les cloches, mais qui cependant ont été moins fréquemment employés que la plupart de ceux qui ont été précédemment désignés. En considérant les inscriptions du xu siècle et du XIV, on est porté à crire qu'elles ont été appliquées à l'aide de moules faits exprès pour chaque cloche; mais il est incontestable qu'à partir du milieu du xv siècle, on a généralement formé ces moules au moyen de lettres mobiles, en bois ou en métal, réunies de manière à composer des mots. Des traces qui se remarquent entre les différentes lettres, et qui forment même autour d'elles des encadrements rectangulaires, ne permettent pas d'élever des doutes sur ce point. Les moules gravés exprès ou faits avec des lettres mobiles étaient creux; on s'en servait, comme on le fait encore maintenant, pour faire des empreintes en relief sur des feuilles de cire molle que l'on appliquait ensuite sur la fausse cloche ou le modèle; ces empreintes se reproduisaient en creux sur la chape ou le surtout, et les lettres se formaient ensuite de nouveau en relief sur le métal. Les lettres des cloches les plus anciennes sont plus anguleuses aux xv, XVI, XVII et XVIIIe siècles; elles sont ordinairement équarries, et quelquefois aussi bien formées et aussi nettes que sur les monnaies les mieux frappées. Les divers o: nements ont aussi été formés au moyen de poinçons et d'estampilles en creux, que conservait le fondeur, ce qui explique pourquoi l'on retrouve communément les mêmes dessins sur les cloches coulées par les mêmes artistes, et pourquoi aussi plusieurs de ces dessins appartiennent à une époque antérieure à celle de la fabrication de fa cloche. On s'est servi quelquefois des sceaux des églises et des cachets des seigneurs pour appliquer leurs armes sur les cloches; c'est ce qui a été fait à Gerberoy, où l'on retrouve l'empreinte des deux sceaux du chapitre; et à Saint-Quentin-des-Prés, où les armes du seigneur ont été moulées avec son propre cachet. Lorsque les fondeurs n'avaient pas assez de types à leur disposition, ils ont appliqué assez fréquemment, sur une partie plus ou moins étendue du modèle, des feuilles d'arbres ou de plantes qui se sont reproduites sur la cloche avec toutes leurs nervures, et en ont agréablement orné la surface. Des feuilles de vignes formées de la sorte ornent les cloches d'Orrouy, de SaintSauveur et de la Croix-Saint-Ouen. Des feuilles de laurier disposées en couronnes se remarquent sur celles de Jaulzi, de Pierrefonds, d'Escanes et de Saint-Quentin-desPrés; les mêmes feuilles garnissent toute la surface de la cloche de Saint-Sulpice.

[blocks in formation]

de se réunir dans les temples; mais nous savons indubitablement qu'en Orient, avant 865, époque où les cloches furent introduites chez les Grecs, on employait communément des lames de bois pour donner le signal des réunions. On lit dans un fragment du livre des Miracles de saint Athanase, martyr de Perse, fragment rapporté dans le second concile de Nicée, en 787, que lorsque le corps de ce saint martyr approchait de Césarée en Palestine, tous les habitants de cette ville allèrent processionnellement au-devant de lui avec les croix, après s'être assemblés dans l'église au battement des bois sacrés. Dans une note placée en marge des actes de ce concile, par Athanase le Bibliothécaire, qui vivait aux siècle, on lit: Orientales ligna pro campanis percutiunt. On ne saurait assigner l'époque à laquelle cet instrument a été introduit en Orient, mais il est constant qu'il est fort ancien; car Théodore, évêque de Pétra, qui vivait dans le v siècle, en parle dans la Vie de saint Théodore le Cénobiarque, et on pourrait peut-être citer des auteurs plus anciens encore dans lesquels il en est également question. Les lames de bois ne furent pas les seuls instrumen's employés en Orient avant l'usage des cloches: on se servit encore d'autres signaux, du moins pour les communautés religieuses. Dans certains monastères, on se réunissait dans le temple au son des trompettes; c'est ce que nous apprend saint Jean Climaque, qui vivait dans le vi siècle. Si nous y prenons garde, dit-il, dans son Echelle sainte, nous trouverons que lorsqu'au s n de la trompette sacrée les frères se lèvent et s'assemblent visiblement pour aller à l'office de la nuit, nos ennemis invisibles s'assemblent invisiblement. La règle de saint Pacôme, écrite au commencement du ive siècle, indique aussi la trompette comme le signal employé pour rassembler les religieux à l'église. En d'autres monastères, le canonarq e ou réglementaire, et quelquefois l'abbé, allaient frapper à la porte des religieux pour les avertir de se rendre à l'office ou au travail. Pallade, évêque d'Hélénope, Ive siècle, dit de l'abbé Adole de Tarse, qu'au temps marqué il alla t donner le signal à chaque religieux, en frappant sa porte avec un marteau. Cassien parle aussi de ce mode d'indiquer l'heure des exercices. Enfin les religieuses des trois monastères que sainte Paule établit à Bethleem étaient, au rapport de saint Jérôme, appelées à l'office divin au chant du mot alleluia. Baronius avance que, dans le temps des persécutions, on se servait du ministère d'un diacre ou d'un clerc, appelé cursor, qui allait par les maisons avertir les fidèles du lieu, du jour, de l'heure de l'assemblée. Cette assertion a été adoptée par le rituel de Beauvais, de l'an 1637 (part. ii, tit. De Benedict. camp., page 146); par le rituel de Bourges, de M. Ventadour et de M. de Montpezat; par Grimaud, dans son Traité des cloches, et par Beuvelet, dans ses Instructions sur le Manuel. Baronius cite à l'appui de son opinion une lettre de saint Ignace à saint

Polycarpe, et une autre du même à Héron, diacre d'Antioche. Mais outre que beaucoup d'auteurs doutent de l'authenticité de ces lettres, il est incontestable que le mot cursor, qu'on lit dans la lettre à Polycarpe, désigné un député qu'on devait envoyer en Syrie, et non un ministre chargé de faire connaître l'heure du sacrifice et des assemblées, et cet avertissement donné au diacre Héron: omnes nominatim inquire, ne signifie pas qu'il faut qu'il aille de porte en porte pour convoquer les fidèles, mais qu'il doit s'informer de leurs noms et de leurs demeures, afin de les trouver au besoin. Ainsi l'opinion de Baronius est sans preuves positives. Il paraît toutefois assez croyable que, ne pouvant alors se servir d'aucun signal public, on faisait assez ordinairement connaître aux chrétiens le lieu et l'heure des réunions par le ministère d'hommes sûrs, clercs ou laiques, qui allaient de maison en maison.

VII.

Différentes dénominations des cloches, leur étymologie. Les cloches sont appelées en latin campane; c'est sous cette dénomination qu'on les désigne ordinairement dans les Rituels. On se sert encore assez souvent du mot nola, mais cette expression est plus spécialement employée pour indiquer de petites clochettes. La plupart des écrivains ecclésiastiques, qui ont parlé des cloches, quoiqu'ils n'aient le témoignage d'aucun ancien auteur, s'accordent cependant, à cause de l'identité des expressions, à reconnaître que ces deux noms, nola et campana, tirent leur origine de la Campanie, province d'Italie, et de la ville de Nole qui est située dans cette province; mais ils sont divisés sur le motif qui les a fait donner aux cloches. Plusieurs avancent qu'on les a ainsi appelées, parce qu'on a commencé à en faire usage dans les églises, à Nole, ville de Campanie, soit du temps de saint Paulin, soit à une autre époque. D'autres croient que ces dénominations leur sont venues de ce que, pour la fabrication des cloches, on employait de préférence, lorsqu'on pouvait se le procurer, le cuivre de Campanie, qui était généralement regardé comme le meilleur, ainsi que nous l'apprennent Pline et Isidore de Séville. Dans les auteurs ecclésiastiques et les livres liturgiques, les cloches sont encore nommées signum, parce qu'elles donnent le signal des réunions. L'emploi de cette dénomination remonte au moins au commencement du vir siècle. Les Grecs appellent les cloches aovayov, de hair, peuple, et says, réunir. laós, Les auteurs ne sont pas d'accord sur l'origine et l'étymologie du mot cloche. Fauchet croit qu'on a adopté cette expression, parce que, dans leur mouvement, les cloches représentent l'allure d'un homme qui boîte; co qu'on appelait en vieux français clocher. Les Bollandistes et Ménage la font venir de l'allemand gloke (cloche). Ce qui prouve, suivant eux, son origine allemande, c'est que dans la basse latinité, cloche était souvent rendu par glocca ou glogga. Quelques au

teurs la dérivent de xaλsiv, appeler; d'autres, de xλcó, sonner avec la bouche; d'autres, enfin, veulent qu'elle vienne du mot latin gloccitatio, par lequel on désigne le cri que font les poules pour appeler leurs poussins. Du temps de Charlemagne on se servait déjà du mot clocca, ainsi qu'on l'a vu précédemment.

APERÇU THÉORique sur les cloches.

La solution du problème qui consiste à déterminer les dimensions et le poids de plusieurs cloches qu'on veut réunir pour leur faire rendre un accord voulu, embrasse dans sa généralité la théorie qu'on peut établir à ce sujet.

La question ainsi posée, simple en apparence, exige cependant, pour la résolution, une connaissance approfondie de certaines lois géométriques et physiques que nous essayons d'indiquer ici, surtout en vue de pouvoir en déduire des formules précises et intelligibles, qui pourront servir à l'application; car nous ferons remarquer qu'entre autres théories celle relative aux cloches a toujours été traitée d'une manière très-obscure par les quelques auteurs qui en ont parlé, et que la plupart des fondeurs de cloches appliquent, sans les comprendre, certaines données empiriques dont ensuite ils font le plus grand mystère lorsqu'on essaye de les questionner sur les procédès qu'ils emploient.

Cependant nous signalerons les efforts de plusieurs fondeurs de France qui, par leur intelligence et leur savoir, sont parvenus à faire sortir leur art de la routine et à adopter une marche régulière dans leurs opérations. Nous citerons, parmi ceux-ci, Bollée du Mans, dont les ateliers ont produit les plus belles cloches de notre époque.

Notre aperçu théorique se compose d'un tableau général, où se trouvent résumées toutes les formules qu'il s'agit de connaître lorsqu' 'on voudra se rendre compte soi-même et résoudre les problèmes relatifs à la question. Mais avant nous le faisons précéder de considérations essentielles, qui justifient la manière dont ce tableau est raisonné; et, d'ailleurs, ces considérations, énoncées sous forme de propositions, contiennent des documents qu'il est bon de connaître pour concevoir la marche que nous avons suivie.

De la forme des cloches et de leur poids. I. La forme des cloches, telle qu'elle est usitée généralement, est celle qui, reconnue par l'expérience, concourt à faire rendre à ces corps le plus beau son possible. Ces corps sont toujours semblables entre eux, c'est-àdire qu'en comparant une cloche de 2 mètres de diamètre avec une autre de 1 mètre de diamètre, on trouvera que la première est double dans toutes ses autres dimensions, soit comme hauteurs, largeurs ou épaisseurs du métal qui la compose.

II. Le métal de cloche est généralement composé sur 100 parties, de 0.77 de cuivre rouge et 0.23 d'étain fin, et la pesanteur

spécifique de ce métal est, à très-peu près, en nombre rond, de 9000 kilogrammes, de sorte qu'un mètre cube de ce métal pèsera ce poids. Ainsi, une cloche, dont la matière mesurerait exactement un mètre cube, ou qui déplacerait, par son immersion dans l'eau, un mètre cube de liquide, pèserait 9000 kilogrammes.

III. Les constructeurs ont pris pour point de comparaison l'épaisseur que présente le métal à la partie inférieure des cloches, là où frappe le battant, et qu'on appelle bord. Cette épaisseur sert de module, et on dit que telle cloche est en quinze bords lorsque cette épaisseur est contenue 15 fois dans le diamè tre de la cloche.

IV. On distingue trois manières principa les de construire les cloches, savoir:

En 14 bords, c'est-à-dire qu'une cleche en 14 bords aura pour diamètre 14 fois son bord:

En 15 bords, c'est-à-dire qu'une cloche en 15 bords aura pour diamètre 15 fois son bord;

En 16 bords, c'est-à-dire qu'une cloche en 16 bords aura pour diamètre 16 fuis son bord.

Ainsi, une cloche en 14 bords, dont le bord aurait 0m 10 d'épaisseur, présenterait un diamètre de (0m 10 x 14).

Que celle en 15 bords, dont le bord aurait aussi 0m 10e d'épaisseur, présenterait un diamètre de (0m 10e × 15).

Que celle en 16 bords, dont le bord aurait aussi 0m 10 d'épaisseur, présenterait un diamètre de (0m 10 x 16).

1m 40

1 50

1 60

V. Pour déterminer le poids relatif de deux cloches, il faut s'appuyer sur cette considération géométrique: que les poids des corps semblables sont en raison directe de leurs cubes; ou bien qu'un volume quelconque, s'il est semblable et double d'un autre, pèsera le poids du premier, multiplié par le cube du rapport qui existe entre eux.

Ainsi, une cloche de i mètre de diamètre, pesant 550 kilogrammes, étant comparée à une autre de 3m 00e de diamètre, leur rapport sera comme 1 est à 3; la dernière pèsera donc 550 kilogrammes, multiplié par élevé au cube, ou par 27: alors la cloche de 3m 00 de diamètre pèsera 27 fois 559 ou 14,850 kilogrammes.

3

Cette loi du rapport des corps semblables sert donc de base pour déterminer le poids d'une cloche quelconque, et nous en avons déduit la formule générale que nous indquerons plus bas.

VI. D'après l'expérience fondée sur une appréciation théorique que nous ne développerons pas ici, nous avons trouvé que trois cloches: la première en 14 bords, la seconde en 15 bords, la troisième en 16 bords, ayant toutes trois la même épaisseur de bord, Om 10 par exemple, bien qu'avec des diamètres différents (puisque la première aura t 1m 40, la deuxième 150c, la troisième 160c, peseront le même poids et donneront le

même son. (Dans ce cas, le poids commun de chacune des cloches sera 1856 kilogrammes, et leur son sera ut.)

Cette simple considération est importante, car elle nous sert à compléter le tableau général qu'on trouvera plus loin.

VII. En combinant les données précédentes qui ont été soumises à un calcul rigoureux, nous avons pu établir une formule très-simple, ayant pour but de pouvoir déterminer immédiatement le poids d'une cloche quelconque, connaissant seulement son diamètre et l'épaisseur de son bord.

Reprenons ici l'exemple, déjà cité au n° IV, des trois cloches ayant om 10 d'épaisseur de bord, et dont nous voulons déterminer ici le poids que nous supposons inconnu.

Pour cela, il s'agit de prendre le diamètre de chacune de ces cloches, de multiplier ce diamètre deux fois par lui-même (ce qui revient à l'élever au cube), puis de multiplier ce résultat par les nombres constants de: 675 pour la cloche en 14 bords; 550 pour la cloche en 15 bords; 453 pour la cloche en 16 bords; Ainsi :

La première cloche en 14 bords, de 0, 10c d'épaisseur de bord, ayant conséquemment 1m 40c de diamètre, son poids sera obtenu en multipliant 1m 40 deux fois de suite; ce qui donnera un premier résultat de 2m 75°, qui, multiplié ensuite par le nombre constant 675, produira le poids cherché, ou 1856k 256

La deuxième cloche en 15 bords, de 0m 10 d'épaisseur de bord, ayant 1 50c de diamètre, son poids sera obtenu en multipliant 1m 50 deux fois de suite, ce qui donnera 3m 375mill, qui, multiplié ensuite par ce nombre constant de 550, produira le poids cherché, ou

La troisième cloche en 16 bords, de 0m 10e d'épaisseur de bord, a 160° de diamètre ; son poids sera obtenu en multipliant 1m 60 deux fois de suite, ce qui donne 4 10c, qui, multiplié par le nombre constant 453, produira le poids cherché, ou

1856 25.

1857 30.

Les poids obtenus ici sont les mêmes, à fort peu de différence près; ce qui doit être, d'après la remarque que nous en avons déjà faite au n° VI.

Du son relatif des cloches et de leur tonalité.

VIII. Le son d'une cloche est relatif à son poids ou, ce qui revient au même, à sa dimension. Evidemment une cloche, double d'une autre, donnera un son plus grave que celle-ci.

IX. La tonalité d'un corps sonore quelconque est déterminée par une succession plus ou moins précipitée de vibrations, et chaque note de notre échelle musicale est représentée par le nombre relatif de leurs vibrations.

l'autre, tendues par un même poids, donne

X. Deux cordes, dont l'une sera double de

ront deux sons différents, dont l'un sera l'octave de l'autre; c'est-à-dire qu'une corde d'un mètre de longueur, tendue au moyen d'un poids de 10 kilogrammes, et donnant un son déterminé, on obtiendra l'octave audessus de ce son, en prenant une autre corde semblable à la première, mais de 0m 50c de longueur, et sous-tendué par le même poids de 10 kilogrammes.

XI. Pour les cloches, la même relation existe; deux cloches, dont l'une sera double de l'autre, donneront aussi le même son à l'octave. Ainsi une cloche de 1m 50 de diamètre, donnant le son ut, l'octave au-dessus de ce son sera obtenue par une cloche de Om 75 de diamètre, comme l'octave en-dessous sera produite par une cloche de 3m de diamètre.

XII. D'après les principes d'acoustique, en ce qui concerne la théorie des vibrations, on a trouvé que les treize sons de la gamme chromatique (la réduction de la coma opérée) étaient exprimés par la mise en vibration dé treize cordes semblables, également tendues, mais qui auraient entre elles les longueurs relatives que nous donnons ici, avec le nombre absolu des vibrations simples qu'elles devront produire dans une seconde.

1° corde de 300 de longueur, exprimant la note ut, donnera 128 vibrations sim¡ les.

2 corde de 2.83

ut ou ré b » 136

[ocr errors]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

qui composeraient une gamme chromatique.

Ainsi quatre cloches disposées pour donner l'accord parfait, ut, mi, sol, ut, auraient pour diamètres :

la première 3 mètres 00 cent.
la deuxième 2

la troisième 2

la quatrième 1

40

00 50

Ces premiers principes étant admis, nous pouvons les résumer en un tableau unique, que nous donnons ici, et qui servira à déterminer les dimensions, les poids et la tonalité des cloches qu'on voudrait se procurer.

Nous ferons observer:

1° Que les sons et leurs vibrations absoJues sont rapportés au diapason habituel qu'il est convenu, en musique, d'admettre comme point de départ.

2° Que le poids des cloches, tel qu'il est fixé ici, ne comprend pas les accessoires de ces mêmes cloches, tels que les battants, moutons, ferrures, etc.

3° Qu'il faut admettre pour les poids une certaine latitude en plus comme en moins des résultats consignés ici; parce qu'en pratique on ne peut réaliser rigoureusement les données positives de la théorie, et que la moindre différence de similitude dans les formes, ou même une imperfection quelconque, peuvent, sans altérer les qualités d'une cloche, cependant produire des différences assez notables.

4° Qu'une différence de poids d'un dixième environ en plus ou en moins des chiffres fixés ici, n'altérerait pas sensiblement la tonalité, même pour l'oreille la plus exercée.

5° Qu'une exécution rigoureusement d'accord avec les chiffres théoriques est impossible, mais qu'on peut espérer au moins obtenir le plus d'exactitude possible, si les premiers principes sont bien établis et compris de ceux qui commandent et de ceux qui exécutent.

TABLEAU général du poids, des dimensions et de la tonalité de treize cloches, disposées pour produire la gamme chromatique d'une octave.

[blocks in formation]

NOTA. Pour avoir la même gamme, une octave au-dessous de celle-ci, il faudrait multiplier ces résultats par 8. Ainsi l'octave en-dessous de sol, serait une cloche qui pèserait 8 fois 4400 kil. produisant 35,200 kil. et donnant sol'.

De même pour obtenir une octave endessus, il faudrait diviser ces résultats par 8. Ainsi l'octave au-dessus de sol' serait une cloche qui pèserait la huitième partie de 4400 kilog. Ou 550 kil., et donnerait ainsi sola.

Nous supposons maintenant, ce qui arrive le plus souvent, qu'une église possède deux cloches, l'une en 14 bords et l'autre en 16 bords, la première de 2 10 de diamètre, la seconde plus petite, de 1" 92°, et qu'on

veuille remplacer ces deux cloches par quatre neuves donnant l'accord parfait ut', mi', sol', ut' en 15 bords; on demande d'abord le poids des 2 anciennes cloches, afin de pouvoir les céder en compte au fondeur; ensuite le diamètre avec le poids des nouvelles cloches dont il s'agit de confier l'exécution au fondeur.

Pour la solution de ce problème, il s'agit de prendre les chiffres établis dans les colonnes de ce tableau, et on trouvera d'abord que le poids des anciennes cloches est pour la première (voir A et A') pour la seconde (voir B et B*)

6292 kil. 3206 id.

Pour les cloches neuves:
La première donnant ut aura 300 de

« PredošláPokračovať »