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TABLE DES MATIÈRES.

Discours de M. le vice-président,

Fables par M. de Stassart.

Rapport sur le concours de philosophie morale, par M. Bre-
tillot.

Conclusions de la commission du concours de poésie, par
M. Guenard.

Considérations sur la cosmogonie mosaïque, par M. l'abbé
Barthélemy.

Rapport sur le concours d'histoire, par M. Ed. Clerc.
Rapport sur le concours d'éloquence, par M. Blanc.
Anniversaire séculaire de l'Académie de Besançon.
M. F. Richard-Baudin.

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Pièces dont l'Académie a voté l'impression. Discours prononcé par M. Grivet, curé de Notre-Dame, à la messe solennelle que l'Académie a fait célébrer pour le premier anniversaire séculaire de son institution. Mémoire sur la voie romaine qui traversait Besançon, et description des antiquités découvertes lors des fouilles pratiquées pour l'établissement des fontaines de cette ville, par M. Marnotte, architecte.

Vœux et prière. M. Adrien Beuqne.

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Programme des prix à décerner en 1853.
Elections.

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Besançon, imprimerie DoDIVERS et C, Grande-Rue, 42.

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DES

SCIENCES, BELLES LETTRES ET ARTS

DE BESANÇON.

SEANCE PUBLIQUE DU 27 JANVIER 1853.

Président annuel,

M. BOURGON.

DISCOURS DE M. LE PRÉSIDENT.

MESSIEURS,

En m'honorant encore une fois du titre de président de cette compagnie, vous avez voulu me donner un témoignage d'estime au bout de ma carrière; vos suffrages, toujours si précieux pour moi, m'ont pénétré, dans cette circonstance, d'une nouvelle et profonde gratitude.

Mon honorable prédécesseur, M. Pérennès, dans deux discours justement applaudis, a tracé l'histoire de l'Académie, depuis son établissement, en 1752, jusqu'à notre époque.

Mon dessein n'est pas de revenir, après M. Pérennès, sur un sujet qu'il a traité d'une manière si complète; mais il me semble qu'il ne serait pas sans intérêt, pour faire pendant à l'histoire de l'Académie, d'esquisser le tableau de la province, et de faire connaître quel y fut le mouvement des esprits et des idées dans la dernière moitié de ce XVIIIe siècle, beaucoup trop loué par les uns, trop décrié, peut-être, par les autres, et que le temps seul peut mettre à sa véritable place.

L'abbé Talbert a esquissé ce sujet dans son Eloge de Louis XV, prononcé devant cette Académie; mais cet ouvrage est si peu connu, quoique imprimé, qu'il sera presque entièrement nouveau pour la plupart de ceux qui m'écoutent. Disons d'abord quelques mots de l'auteur.

François-Xavier Talbert, né à Besançon, en 1725, d'une famille distinguée de la robe, comptait parmi ses ancêtres d'illustres professeurs et de savants magistrats; un de ses aïeux avait soutenu, à l'université de Dole, une thèse sur la mainmorte, regardée dans le temps comme un chef-d'œuvre, et qui eut plusieurs éditions, honneur rarement accordé à de tels écrits.

Son père, conseiller au parlement de Besançon, était en correspondance intime avec le président Bouhier, l'oracle des deux Bourgognes, comme érudit et comme jurisconsulte. L'illustre chancelier d'Aguesseau, dont il avait su mériter l'estime, lui faisait l'honneur de le consulter sur les questions les plus épineuses, et souvent adoptait son avis. Ce fut sous un tel père que le jeune Talbert fit ses études, dans lesquelles il se distin

:

gua de manière à étonner ses maîtres. Destiné à l'état ecclésiastique, dés qu'il eut achevé son cours de théologie, il revint à ses auteurs favoris qu'il n'avait pu se résoudre à abandonner entièrement c'était Homère dont la langue lui était aussi familière que la sienne propre; c'étaient Virgile et Cicéron, et parmi les modernes les chefs-d'œuvre du grand siècle qui finissait, et dont brillaient encore quelques rayons. Il sortait à peine des bancs, qu'on voulut l'entendre prêcher, et les succès qu'il obtint dans la chaire lui en firent ambitionner d'autres. L'Académie de Dijon, après avoir couronné l'éloquente diatribe de Rousseau, contre les sciences et les lettres, avait mis au concours une question bien autrement importante, puisque, cette fois, il s'agissait de remonter aux fondements de la société : elle proposait d'examiner l'origine de l'inégalité parmi les hommes. La réponse à cette question, tout au moins oiseuse, était bien simple l'inégalité n'est point une affaire de convention; elle est le résultat nécessaire de l'inégalité des individus. Comment les plus braves, les plus intelligents, les plus laborieux ne l'emporteraient-ils pas sur les faibles, les lâches, les paresseux et les idiots? La société a pour but de corriger ces inégalités naturelles, en protégeant les faibles contre les forts, les ignorants contre ceux qui seraient tentés d'abuser de leur propre savoir et de leur intelligence.

L'abbé Talbert descendit dans la lice, où il trouva pour concurrent ce même Rousseau, avec son éloquence irrésistible, sa logique pressante et ses paradoxes, que les gens du monde accueillaient alors avec enthousiasme,

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