Fuit le vautour; comme aux champs de l'Elide Le daim fuit le chasseur à sa suite emporté; Telle, pressant sa nef rapide, Elle vole, elle échappe à la captivité Que destine à ce monstre un vainqueur irrité. Le froid d'un glaive est sans horreur pour elle, Elle sait contempler d'un visage serein Puis, fidèle à la mort qu'elle avait résolue, Ne voulant pas, fière dans son malheur, Au triomphe orgueilleux d'un homme. CARMINUM HORATII LIBER SECUNDUS. CARMEN I. AD POLLIONEM. Motum ex Metello consule civicum, Bellique causas, et vitia, et modos, Ludumque Fortunæ, gravesque Principum amicitias, et arma D'HORACE. LIVRE DEUXIÈME. ODE I. A POLLION. O vous, qui, du Dalmate achevant la conquète, Quand ressuscitant la mémoire, Nondum expiatis uncta cruoribus, Periculosæ plenum opus aleæ, Tractas, et incedis per ignes Suppositos cineri doloso. Paulum severæ Musa tragœdiæ Desit theatris; mox, ubi publicas Res ordinaris, grande munus Insigne moestis præsidium reis, Cui laurus æternos honores Dalmatico peperit triumpho. Jam nunc minaci murmure cornuum Perstringis aures; jam litui strepunt ; Jam fulgor armorum fugaces Terret equos equitumque vultus. Audire magnos jam videor duces, Et cuncta terrarum subacta Præter atrocem animum Catonis. De nos troubles civils vous déroulez l'histoire, Les jeux cruels que la Fortune adore, D'un sang qui n'est point expié, Pollion, vous mettez le pié Sur des charbons couverts d'une cendre trompeuse. Avec vos vers, regrettent Melpomène, Des glaives nus les éclairs éblouissent, Je crois entendre aussi les héros de la guerre..... Junon et tous les dieux protecteurs de Carthage, Dont ils avaient été les impuissants vengeurs ; Mais aujourd'hui leur cruelle justice |