Obrázky na stránke
PDF
ePub

Hic, unde vitam sumeret, inscius,
Pacem duello miscuit. O pudor!

O magna Carthago, probrosis
Altior Italia ruinis! »

Fertur pudicæ conjugis osculum
Parvosque natos, ut capitis minor,
Ab se removisse, et virilem

Torvus humi posuisse vultum :

Donec labantes consilio Patres

Firmaret auctor nunquam alias dato,

Interque moerentes amicos

Egregius properaret exsul.

Atqui sciebat quæ sibi barbarus
Tortor pararet; non aliter tamen

Dimovit obstantes propinquos
Et populum reditus morantem,

Quam si clientum longa negotia
Dijudicata lite relinqueret,

Tendens Venafranos in agros

Aut Lacedæmonium Tarentum.

Encore armé, lâchement il supplie,

Demande grâce....... O déshonneur!
Carthage, ô superbe ennemie,

Plus grande encor par le malheur
Et la honte de l'Italie! »

Après ces mots, sachant qu'il n'a plus de patrie,
Le prisonnier, dit-on, repoussa froidement
Les pudiques baisers d'une épouse chérie,
Et les larmes de son enfant.

Attachant sur la terre une morne prunelle,
Sombre et farouche, il attendit

Qu'un tel conseil, jusqu'alors sans modèle,
Du sénat chancelant eût affermi l'esprit;
Puis, loin de ses amis, volontaire victime,
Il s'impose à jamais un exil magnanime.
Il n'ignore pas quels tourments

Lui sont par des bourreaux réservés à Carthage; Néanmoins il écarte et famille et parents,

Et le peuple à grands flots pressé sur son passage, D'un front aussi serein, que si de ses clients Abandonnant un jour la tutelle importante,

De Rome il s'éloignait pour Vénafre ou Tarente.

CARMEN VI.

AD ROMANOS.

Delicta majorum immeritus lues,
Romane, donec templa refeceris,
Ædesque labentes deorum, et
Fœda nigro simulacra fumo.

Dîs te minorem quod geris, imperas : Hinc omne principium, huc refer exitum. Dî multa neglecti dederunt

Hesperiæ mala luctuosæ.

Jam bis Monæses et Pacori manus

Non auspicatos contudit impetus

Nostros, et adjecisse prædam
Torquibus exiguis renidet.

Pæne occupatam seditionibus

Delevit urbem Dacus et Æthiops :

Hic classe formidatus, ille

Missilibus melior sagittis.

AUX ROMAINS.

Quoiqu'innocents des crimes de vos pères,
Vous les expierez, ô Romains,

Tant que

des dieux vos oublieuses mains

N'auront pas relevé les autels tutélaires,
Les marbres abattus, les temples dépouillés,
Qu'une fumée impie a noircis et souillés.

Reine du monde, et partout honorée, Rome doit son empire à son respect des dieux; Les dieux de ses grandeurs sont la source sacrée, Et l'oubli de leurs lois cause les maux affreux Dont la patrie est déchirée.

Deux fois déjà les Barbares heureux,

De nos armes, qu'en vain retenaient les augures, Ont repoussé le choc présomptueux,

Et deux fois leurs soldats, riches de nos parures, En ont orné leurs colliers glorieux.

Par ses dissensions Rome, hélas! affaiblie,

A presque succombé sous l'effort des guerriers

Fecunda culpæ sæcula nuptias

Primum inquinavere et genus et domos :

Hoc fonte derivata clades

In patriam populumque fluxit.

Motus doceri gaudet lonicos
Matura virgo, et fingitur artubus,

Jam nunc et incestos amores

De tenero meditatur ungui.

Mox juniores quærit adulteros
Inter mariti vina, neque eligit

Cui donet impermissa raptim

Gaudia, luminibus remotis;

Sed jussa coram non sine conscio
Surgit marito, seu vocat institor,

Seu navis Hispanæ magister,
Dedecorum pretiosus emtor.

Non his juventus orta parentibus

Infecit æquor sanguine Punico,

Pyrrhumque et ingentem cecidit

Antiochum, Hannibalemque dirum ;

« PredošláPokračovať »