Jam clarus occultum Andromeda pater Ostendit ignem; jam Procyon furit, Et stella vesani Leonis, Sole dies referente siccos. Jam pastor umbras cum grege languido Rivumque fessus quærit, et horridi Dumeta Sylvani, caretque Ripa vagis taciturna ventis. Tu, civitatem quis deceat status, Quid Seres et regnata Cyro Bactra parent, Tanaisque discors. Prudens futuri temporis exitum Caliginosa nocte premit Deus; Ridetque si mortalis ultra Fas trepidat. Quod adest, memento Componere æquus : cetera fluminis Ritu feruntur, nunc medio alveo Cum pace delabentis Etruscum In mare, nunc lapides adesos Et qui n'a ni tapis, ni dais, De leur front quelquefois chasse un sombre nuage. Déjà l'ardent Céphée a rallumé ses feux; La Canicule aux cieux fait rage; En proie au Lion furieux L'air s'embrase, et Phœbus, prolongeant sa carrière, Nous rend ces jours brûlants qui dessèchent la terre. Le vieux pâtre, que suit son languissant troupeau, Fatigué, cherche l'ombre et le frais d'un ruisseau; L'âpre Sylvain rentre dans ses bocages; Tout dort, tout est muet, les vents et les rivages. Mais toi, sur Rome et ses destins Tu veilles; inquiet pour sa gloire, tu crains Ce que dans l'ombre et contre elle médite Bactre où régna Cyrus, et le Sère, et le Scythe Dont la Discorde arme les mains. Le Ciel, en ses profonds desseins, A caché l'avenir dans une nuit épaisse, Stirpesque raptas, et pecus, et domos Volventis una, non sine montium Clamore vicinæque sylvæ, Quum fera diluvies quietos Irritat amnes. Ille potens sui Lætusque deget, cui licet in diem Dixisse Vixi! Cras vel atra : Nube polum Pater occupato, Vel sole puro non tamen irritum, : Quodcumque retro est, efficiet, neque Diffinget infectumque reddet Quod fugiens semel hora vexit. Fortuna sævo læta negotio, et Ludum insolentem ludere pertinax, Transmutat incertos honores, Nunc mihi, nunc alii benigna. Laudo manentem; si celeres quatit Virtute me involvo, probamque Pauperiem sine dote quæro. Irrité, furieux, roulant sur son passage Les arbres renversés, les maisons, les troupeaux, Les rocs même arrachés, et du bruit de ses eaux Ou l'éclaire à son gré des rayons les plus purs, J'en jouis; quand, pour fuir, elle agite son aile, Je lui rends sans regret ce qu'elle m'a prêté, Si, battu par des vents contraires, Mon mât craque et gémit sous leurs coups furieux, |