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Grata carpentis thyma per laborem
Plurimum, circa nemus uvidique
Tiburis ripas, operosa parvus
Carmina fingo.

Concines majore poeta plectro
Cæsarem, quandoque trahet feroces
Per sacrum clivum, merita decorus
Fronde, Sicambros;

Quo nihil majus meliusve terris

Fata donavere bonique divi,

Nec dabunt, quamvis redeant in aurum Tempora priscum.

Concines lætosque dies, et Urbis

Publicum ludum super impetrato

Fortis Augusti reditu, forumque
Litibus orbum.

Tum meæ, si quid loquar audiendum,
Vocis accedet bona pars; et : « O sol
Pulcher! o laudande! » canam, recepto
Cæsare, felix.

Tuque, dum procedis, Io triumphe!
Non semel dicemus, lo triumphe!

Civitas omnis; dabimusque divis
Thura benignis.

Et ces nobles vertus, filles du premier âge.

Quand de Dircé le cygne harmonieux

Prend son essor, Antoine, et dans les airs s'élève,
Un souffle généreux le soutient et l'enlève;
Mais moi, comme l'abeille, au vol laborieux,
Qui, le matin, butine de son mieux
Les doux parfums du thym ou de la rose,
Le long des bois et des eaux de Tibur,
J'erre au hasard, poëte obscur,

Cherchant avec effort les vers que je compose.
D'une plus noble voix tu chanteras César
Ceint des lauriers de la victoire,

Montant au Capitole, et traînant à son char

Le fier Sicambre, ornement de sa gloire.

Les destins et les dieux, jamais dans leur faveur,
Ne nous ont rien donné de plus grand, de meilleur,
Et jamais l'âge d'or, revînt-il sur la terre,

Ne nous rendrait un tel bonheur.

Tu diras le retour de cet heureux vainqueur,
Les jeux publics, le forum solitaire,
Et les transports joyeux de Rome tout entière.
Alors, Antoine, et si ma faible voix
Mérite qu'on l'écoute, heureux de sa présence:
O jour de gloire et de magnificence!
M'écrierai-je, ô beau jour! et, redit mille fois,
Un seul cri le suivra, ce cri d'un peuple immense :

Te decem tauri totidemque vaccæ,

Me tener solvet vitulus, relicta

Matre, qui largis juvenescit herbis In mea vota,

Fronte curvatos imitatus ignes

Tertium lunæ referentis ortum,

Qua notam duxit, niveus videri,
Cetera fulvus.

Oh! triomphe, triomphe........... et, sur l'autel des dieux, Nos mains feront fumer l'encens religieux.

Pour nous les rendre plus propices,

Tu répandras le sang de vingt génisses;
Moi, d'un jeune taureau, digne des sacrifices,
Et qui, loin du lait maternel,

Paît l'herbe grasse, et grandit pour l'autel.
Un caprice de la nature

A taché son poil roux d'une étoile d'argent,
Et de son front la double armure

Rappelle de Phœbé le troisième croissant.

CARMEN III.

AD MELPOMENEN.

Quem tu, Melpomene, semel Nascentem placido lumine videris,

Illum non labor Isthmius

Clarabit pugilem; non equus impiger

Curru ducet Achaico

Victorem; neque res bellica Deliis

Ornatum foliis ducem,

Quod regum tumidas contuderit minas,

Ostendet Capitolio;

Sed

quæ Tibur aquæ

fertile præfluunt,

Et spissæ nemorum comæ

Fingent Æolio carmine nobilem.

Romæ, principis urbium,

Dignatur soboles inter amabiles

Vatum ponere me choros ;

Et jam dente minus mordeor invido.

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