Ne forte credas interitura, quæ Non ante vulgatas per artes, Non, si priores Mæonius tenet Ceæque, et Alcæi minaces, Nec, si quid olim lusit Anacreon, Vivuntque commissi calores ODE IX. A LOLLIUS. Ne crois pas, Lollius, qu'ils meurent dans l'oubli Au premier rang brille et s'asseoit Homère; Mais, après lui, que de rivaux fameux! Et Stésichore, au chant grave et sévère. . De Sparte l'illustre beauté N'est pas la seule qui, charmée Par l'éclat de la royauté, Primusve Teucer tela Cydonio Vexata; non pugnavit ingens Dicenda Musis prælia; non ferox Excepit ictus pro pudicis Urgentur ignotique longa Paulum sepultæ distat inertiæ Chartis inornatum silebo. Rerumque prudens, et secundis Temporibus dubiisque rectus; Vindex avaræ fraudis, et abstinens Consulque non unius anni, Ait fait à l'hyménée une sanglante injure. Lançait les flèches de Cydon; Dignes des chants de l'Hélicon; Déiphobe, Hector, ces guerriers, Qui d'un enfant, d'une épouse chérie, Peu de distance a toujours séparé Le brave obscur et le lâche ignoré. Dans mes vers, Lollius, moi, je te chanterai, Et ne souffrirai pas qu'un long oubli dévore Tant de nobles travaux que nous voyons éclore. Je veux louer en toi le sage et rare esprit, Calme dans la fortune, ou propice ou contraire, Qui de la fraude avare est un vengeur sévère, Et méprise cet or à qui tout obéit; L'heureux consul qui sut, après le temps prescrit, Judex honestum prætulit utili, Vultu, et per obstantes catervas Non possidentem multa vocaveris Nomen beati, qui deorum Duramque callet pauperiem pati, Non ille pro caris amicis |