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A TYNDARIS.

PALINODIE.

D'une mère charmante enfant plus belle encore,
Qu'ordonnes-tu de mes coupables vers?
Qu'ils périssent au sein des mers,

Ou qu'à ton gré la flamme les dévore.
Le Corybante en feu n'a, sur l'airain sonore,

Frappé jamais à coups plus redoublés;

Les transports que Bacchus ou qu'Apollon fait naître,
Au fond du sanctuaire agitent moins le prêtre,
Quand sa divinité l'échauffe et le pénètre,

Que ne fait la colère en nos esprits troublés.
Rien ne l'effraie ou ne l'arrête,

Le glaive menaçant, la flamme, la tempête,
Jupiter même, au sein d'un horrible fracas,
Précipitant sa foudre et ses éclats.

On dit qu'autrefois Prométhée,
En complétant notre limon

D'une parcelle à chaque être empruntée,
A mis dans notre sein la rage du lion.

Iræ Thyesten exitio gravi

Stravere, et altis urbibus ultimæ

Stetere causæ cur perirent

Funditus, imprimeretque muris

Hostile aratrum exercitus insolens.

Compesce mentem. Me quoque pectoris Tentavit in dulci juventa

Fervor, et in celeres iambos

Misit furentem nunc ego mitibus

:

Mutare quæro tristia; dum mihi

Fias recantatis amica

Opprobriis, animumque reddas.

La colère a causé tous les maux de Thyeste;

De plus d'une ville en renom

Elle entraîna la ruine funeste,

Et cédant à sa voix, des vainqueurs insolents Ont fait passer le soc sur leurs débris sanglants.

Moi-même, hélas! dans ma belle jeunesse,

De la colère aussi j'ai senti les élans,

Et le rapide iambe arma ma folle ivresse.

Pardonne-moi de plus doux sentiments

:

Succèdent à ce fiel; j'eus tort, je me repens
De ces vers odieux qu'aujourd'hui je renie;

Rassure donc mon cœur et rends-moi mon amie.

CARMEN XVII.

AD TYNDARIDEM.

Velox amœnum sæpe Lucretilem
Mutat Lycao Faunus, et igneam
Defendit æstatem capellis

Usque meis, pluviosque ventos.

Impune tutum per nemus arbutos
Quærunt latentes et thyma deviæ

Olentis uxores mariti ;

Nec virides metuunt colubras,

Nec martiales hæduleæ lupos ;
Utcumque dulci, Tyndari, fistula

Valles et Usticæ cubantis

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Dî me tuentur; dîs pietas mea

Et Musa cordi est; hinc tibi copia Manabit ad plenum benigno,

Ruris honorum opulenta, cornu.

ODE XVII.

A TYNDARIS.

Pour Lucrétile et ses riants coteaux,
Souvent le faune agile a quitté l'Arcadie ;
Des ardeurs de l'été, des vents et de la pluie,

Il vient défendre mes troupeaux.
Quand les doux sons de sa flûte rustique
Ont retenti dans le vallon si frais,
Où se couche à demi la colline d'Ustique,
Sans défiance, à travers les forêts,

Dans ses écarts le chevreau suit sa mère,
Cherchant, avec le thym, les arbousiers discrets,
Et ne redoutant désormais

Ni les loups affamés, ni la verte vipère.

Les dieux, Tyndaris, sont pour

moi;

Les dieux aiment mes chants, ma piété profonde;
Viens donc; ici, s'épancheront pour toi,

Comme d'une corne féconde,

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Tous ces riches tributs, fragile honneur des champs; Ici, dans un vallon tranquille,

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