Hic in reducta valle caniculæ Vitabis æstus, et fide Teïa Dices laborantes in uno Penelopen vitreamque Circen. Hic innocentis pocula Lesbii Cum Marte confundet Thyoneus Prælia; nec metues protervum Suspecta Cyrum, nec male dispari Et scindat hærentem coronam Crinibus, immeritamque vestem. Contre les feux du jour tu trouveras asile, Et du luth de Téos ressuscitant les chants, Ici, tu fêteras, sous l'ombrage propice Le nectar innocent que Lesbos a a pressé. Bacchus et le dieu de la guerre Suspendront de leurs jeux la fureur meurtrière, Que, se jouant de ta force inégale, Et de ses fleurs découronne ton front. CARMEN XIX. DE GLYCERA. Mater sæva Cupidinum, Thebanæque jubet me Semeles Et lasciva Licentia, puer, Finitis animum reddere amoribus. Urit me Glyceræ nitor, Splendentis Pario marmore purius; Urit grata protervitas, Et vultus nimium lubricus adspici. In me tota ruens Venus Cyprum deseruit; nec patitur Scythas, Et versis animosum equis Parthum dicere, nec quæ nihil attinent. Hic vivum mihi cespitem, hic Verbenas, pueri, ponite, thuraque Bimi cum patera meri : Mactata veniet lenior hostia. SUR GLYCÈRE. Mère cruelle des amours, Dieu du vin, Volupté lascive, Vous voulez donc qu'en moi revive Un feu que j'y croyais amorti pour toujours! Si doux à voir, quoique si dangereux. Quittant Chypre, et sur moi toute entière acharnée, Vénus veut désormais qu'à son culte enchaînée, Ma muse oublie, en son lointain climat, Le Parthe, dont la fuite est encore un combat. Esclaves, apportez le gazon, la verveine, D'un vin vieux de deux ans que la coupe soit pleine, Que l'encens brûle, et qu'un autel pieux Rende du moins Vénus plus propice à mes feux. CARMEN XXII. AD ARISTIUM FUSCUM. Integer vitæ scelerisque purus Non eget Mauris jaculis, neque arcu, Sive per Syrtes iter æstuosas, Namque me silva lupus in Sabina, Fugit inermem: Quale portentum neque militaris. Nec Juba tellus generat, leonum |