Obrázky na stránke
PDF
ePub

Conséquences à tirer de cette re

chrétiens contre le

philosophisme de

nos jours.

des Livres saints et des Pères, coloré, au contact de ces consciences éminentes, des tendres et doux reflets de la présence de Dieu.

Ces temps bénis ne sont plus, hélas! Le nôtre, imvue des siècles prégné des doctrines contraires dont nous dévorons l'amertume, s'est pris, dans sa folie, à rire de tant de choses sérieuses, à les obscurcir de ses mensonges, à les ridiculiser pour les ternir. Oublieux de ses origines, notre âge d'orgueil, de cupidité et d'intempérance, n'a aucune des vertus de nos pères; il profane leur caractère en le calomniant, l'accuse iniquement d'ignorance, et s'aveugle jusqu'à refuser de le comprendre. Et cependant les découvertes dont il se vante, et que l'imprimerie vulgarise au service du matérialisme, étaient en germe dans les véritables savants du moyen âge, depuis les encyclopédistes du septième siècle jusqu'à ceux du treizième; jusqu'à Vincent de Beauvais, après lequel nos académiciens n'ont rien trouvé en fait. d'ordre et de méthode; jusqu'à Roger Bacon, qui sut régulariser et sanctifier l'état des sciences naturelles, et qui eut la première idée du calendrier, si sagement réformé par Grégoire XIII à la fin de ce seizième siècle trop excessivement loué.

En vain, nous serions condamné à entendre s'élever contre nous les infatigables voix qui maudissent la presse chrétienne quand elle ramène au respect de ces vieilles traditions fatalement méprisées. Nous avons vu de trop près, et médité trop longuement les éléments de nos croyances pour nous en démettre devant ces taquineries de parti, et nous en avons dit assez dans cet examen des auteurs dont l'Église se glorifie, pour que, mieux connus désormais de ceux qui veulent bien nous lire, ils ne laissent d'eux dans les esprits sages et impartiaux que de nobles et utiles souvenirs. Avec eux nous avons conduit notre travail jusqu'à la fin de cette seconde partie : nous avons vu le symbolisme chrétien naître des pages sacrées de

Elle conduit naturellement à l'é

tholique.

L'Église, mai

tresse suprême de

cet enseignement

pratique.

l'Écriture, y briller de son éclat primitif, et de là, passant dans les traités dogmatiques ou moraux des écrivains ecclésiastiques, y établir ses titres de noblesse et prouver ses justes prétentions à réglementer la pratique de l'art. -Il nous reste donc à le montrer, dans cette action pénétrante tude de l'art cade sa vie providentielle, réglant d'après ses lois la marche de l'art chrétien, depuis le plus superbe monument jusqu'à la plus modeste miniature, et imposant ses théories à l'artiste, qui partout les respecte, les étudie et s'y soumet. C'est l'Église qui a dirigé cette marche. Épouse de l'HommeDieu, dont Elle continue la mission parmi les hommes, c'est Elle qui est venue, infaillible interprète, autoriser le langage des Pères; qui s'est divulguée à leurs yeux sous les doctes enseignements de leur parole; c'est Elle encore qui dictera ses inspirations quand il faudra changer en d'immenses cathédrales les pierres brutes de nos collines, parer leurs nefs consacrées des catéchèses peintes de la doctrine de vérité, sculpter à leur fronton les scènes terribles ou consolantes du jugement et du paradis. Donc, après l'édifice matériel construit sur les plans absolus de l'esthétique vrage; divine; après cette Trinité suprême qui résume en elle toute théologie et qui se montre aux yeux mortels dans ses plus sublimes attributs, doivent apparaître dans toute la majesté de leur mystique langage ces ineffables figures dont l'idéal demeure à jamais inséparable de notre foi : le Christ, qui rachète et qui sauve, qui règne et juge, qui condamne ou récompense éternellement; - la Femme, bénie entre toutes, qui devint sa Mère et nous sert près de lui de médiatrice et de secours; les Anges, ministres aimables dont le rôle iconographique est toujours le symbole de nos propres adorations; enfin les Apôtres, continuateurs sur la terre de l'œuvre céleste, et cette armée toujours jeune de Martyrs, de Confesseurs, de Vierges qui, à divers titres, occupent une si glorieuse place dans la hiérarchie catholique. Tels sont les sujets qui vont découler

Marche ultérieure de cet ou

On y appliquera le symbolisme à

aux splendeurs du

désormais des notions acquises dans ces deux premiers volumes, et dont on sent déjà par elles l'importance pour l'art religieux.

De son côté, le culte a d'égales prérogatives: il a ses l'art chrétien et solennités éloquentes, ses harmonies qui lui rattachent culte catholique. le cœur humain, ses splendeurs pour toutes les joies de l'Église, ses plaintes pour toutes ses tristesses, ses mélodies musicales qui ne conviennent qu'à lui, et dans lesquelles se dévoilent avec la majesté de la parole suprême la prière et la bénédiction des enfants de Dieu. Puis les choses d'ici-bas revendiquent leur place dans ce grandiose rendez-vous de toutes les pensées religieuses : les vices de l'homme livré aux funestes suites de sa chute originelle; les vertus qui y fleurissent en lui par la rosée de la grâce; et ces fleurs dont chacune s'épanouit avec sa signification propre; et ces natures si diverses de quadrupèdes, de reptiles, d'oiseaux, de poissons, qui toutes chantent le cantique de la création, représentent une leçon vivante, et bénissent la Toute-Puissance de leur Auteur en face même du dragon infernal et de ses hideuses contorsions. Mais ce riche ensemble, dont l'admirable ordonnance est venue jusqu'à nous et nous étonne encore, a eu, comme toutes les choses soumises à la puissance faillible de l'homme, ses défaillances et ses décroissements: l'apogée de toute œuvre périssable touche ici-bas à son déclin. Il faudra donc signaler les causes malheureuses de cette décadence qui fit dormir dans le tombeau, trois siècles durant, cette vie artistique dont nous voyons à peine poindre sous nos yeux l'heureuse mais lente résurrection. Cette renaissance nouvelle, ce véritable essor vers une restauration dont apparemment l'humanité a besoin puisqu'elle y revient toujours, que sera-t-elle? en verrons-nous le succès définitif, ou bien d'énergiques tentatives n'aboutiront-elles qu'à d'irrécusables preuves d'impuissance devant la faiblesse des études sérieuses? Les déplorables hardiesses de principes vagues et trop arrêtés

devront-elles jeter encore l'art chrétien, à force de licences
téméraires, dans un éclectisme qui le perdra? Cette ques-
tion, il faut la résoudre à l'avantage du beau et du bien,
et la solution en est tout entière dans la sérieuse atten-
tion des artistes à la voix de ceux qui ont mission pour les
guider.

Notre travail va tendre désormais, dans la mesure de
nos forces, à réaliser ce désir de nos plus chères convic-
tions.

FIN DU TOME II.

« PredošláPokračovať »