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NOTE

Sur la lettre XLV111 de la Correspondance, page 128.

LE BRUN parle ici d'une lettre que La Harpe lui avait écrite précédemment, et dans laquelle il faisait l'éloge de l'esprit, du cœur et des procédés généreux de Fréron, etc. dans le même temps où il écrivait, contre ledit Fréron, un libelle intitulé Anecdotes. Le Brun a toujours regretté d'avoir perdu cette lettre, que quelqu'un de ses amis, par intérêt pour La Harpe, avait tirée de ses mains, et ne lui avait jamais rendue. L'Année littéraire nous en a conservé la plus grande partie, celle précisément qui regarde Fréron.

On y trouve, année 1776, tome 1v, page 269, une lettre de Fréron fils à La Harpe. Il avait retrouvé dans les papiers de son père, après la mort de celui-ci, une lettre que ce même La Harpe lui avait écrite lorsque la Wasprie parut. Le public soupçonna d'abord La Harpe d'y avoir eu part. Il écrivit à Freron, pour lui affirmer qu'il n'en était rien, et pour preuve, il lui envoyait une copie de la lettre qu'il venait d'adresser à Le Brun. Voici ce qui regarde Fréron : « Quand * à l'homme que vous attaquez, quoique je n'aye pas lieu de m'en louer, je vous dirai que des personnes de probité et d'esprit m'assurent tous les jours que c'est dans la société un homme très-aimable et très-honnête, et que son cœur n'a point de part à ses démêlés littéraires. Je sais par moi-même qu'il a rendu service à des gens de mérite, qu'il a eu avec M. Corneille les procédés les plus généreux, et cette raison surtout aurait dû vous désarmer. C'est lui qui lui a procuré

* Le jeune Frérou met ici en note: Je suis l'ortographe de M. dú La Harpe.

une représentation de Rodogune; et la lettre qu'il a écrite à ce sujet, et qui est très-sûrement de lui, quoiqu'on m'eût dit le contraire, m'a fait verser des larmes. En dernier lieu, les extraits du Roman de Rousseau, des Contes moraux et du Père de famille, sont pleins de goût et de modération *. Čes actes de sensibilité que j'ignorais, et que l'on m'a appris, m'empêcheraient d'être son ennemi, eût-il fait mille feuilles de critique contre moi **, etc. ».

* Voyez la lettre de Le Brun, page 129 de ce volume.

** Ibidem; voyez aussi la lettre xiv, de Voltaire à Le Brun, page 38, où sont ces propres mots : « Tiriot m'a envoyé ces Anecdotes écrites de la main de La Harpe

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