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dire Chrétien; on serait regardé comme un imbécille.

Hélas! ai-je souvent dit en moimême, en gémissant à la vue de ce désolant spectacle, est-ce que ce temps fatal annoncé dans les saints Livres << où satan sera délié et délivré de sa

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prison, et en sortira pour séduire » les Nations, » est arrivé pour nous? Ou bien est-ce que le peuple Français se lasse d'être Chrétien ? Ou est-ce enfin que Dieu lui-même se lasse de supporter ce peuple ingrat ?

D'une part, les nouveaux Philosophes attaquent la Religion avec fureur; ils emploient, pour la rendre odieuse et méprisable, tout ce qu'ils ont de subtilité d'esprit, d'érudition et d'éloquence; ils s'arment contre elle de sophismes captieux, de noires calomnies, de dérisions amères, de sarcasmes atroces. La passion la plus envenimée est peinte dans leurs discours et dans leurs écrits. D'autre part, les docteurs Chrétiens défendent leur Religion avec le zèle le plus ardent et le plus courageux; ils démontrent qu'elle vient de Dieu; que par sa sa, gesse et sa sainteté, elle mérite d'en

venir; que son établissement dans le monde ne peut être que l'ouvrage de Dieu; qu'elle est le plus beau présent que Dieu ait jamais fait aux hommes ; que les biens qu'elle leur a procurés sont d'un prix inestimable. La vérité brille par-tout dans leurs prédications et dans leurs Livres ; la sincérité s'y montre sous ses couleurs naturelles : tout y respire la plus pure vertu. Ce combat entre les Apôtres de la Religion et ceux de l'impiété, dure depuis un demi-siècle; et cependant j'ai vu le peuple Français demeurer neutre entre les deux partis, et attendre de sang froid de quel côté se déclarerait la victoire. Ah! dis-je alors en moimême, ce peuple est donc indifférent pour sa Religion; et puisque ce peuple est indifférent pour sa Religion, il mérite de la perdre; et puisqu'il mérite de la perdre, il la perdra en effet bientôt si Dieu écoute moins sa miséricorde que sa justice: car il est de cette justice de permettre que l'Enfer suscite au milieu d'un peuple digne de perdre la Foi, des séducteurs dignes de la lui ôter.

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La révolution n'est que trop avancée.

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LES FONDEMENS

DE LA FOI.

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