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cores seroit il mal aysé de trouver en un tyran une amour asseuree, parce qu'estant au dessus de touts, et n'ayant point de compaignon, il est desia au delà des bornes de l'amitié, qui a son gibbier en l'equité, qui ne veult iamais clocher, ains est tousiours eguale. Voylà pourquoy il y a bien (ce diet on) entre les voleurs quelque foy au partage du butin, pource qu'ils sont pairs et compaignons, et que s'ils ne s'entr'ayment, au moins ils s'entrecraignent, et ne veulent pas, en se desunissant, rendre la force moindre mais du tyran ceulx qui sont les favoris ne peuvent iamais avoir aulcune asseurance; de tant qu'il a apprins d'eulx mesmes qu'il peult tout, et qu'il n'y a ny droict ny debvoir aulcun qui l'oblige; faisant son estat de compter sa volonté pour raison, et n'avoir compaignon aulcun, mais d'estre de touts maistre. Doncques n'est ce pas grand' pitié, que veoyant tant d'exemples apparents, veoyant le dangier si present, personne ne se vucille faire sage aux despens d'aultruy? et que de tant de gents qui s'approchent si vofontiers des tyrans, il n'y en ayt pas un qui ayt F'advisement et la hardiesse de leur dire ce que dit (comme porte le conte) le renard au lion qui faisoit le malade: « le t'iroy veoir de bon cœur en ta taniere; mais ie veoy assez de traces de bestes qui vont en avant vers toy, mais en arriere qui reviennent, ie n'en veoy pas une ?

Ces miserables veoyent reluire les thresors du tyran, et regardent touts estonnez les rayons de sa braverie'; et alleichez de cette clarté, ils s'approchent, et ne veoyent pas qu'ils se mettent dans la flamme, qui ne peult faillir à les consumer: ainsi le satyre indiscret ( comme disent les fables), veoyant esclairer le feu trouvé par le sage Promethee, le trouva si beau, qu'il l'alla baiser, et se brusler ainsi le papillon, qui esperant jouyr de quelque plaisir, se met dans le feu pource qu'il reluict, il esprouve l'aultre vertu, cela qui brusle, ce dict le poëte toscan. Mais encores, mettons que ces mignons eschappent les mains de celuy qu'ils servent; ils ne se sauvent iamais du roy qui vient aprez: s'il est bon, il fault rendre compte, et recognoistre au moins lors la raison; s'il est mauvais, et pareil à leur maistre, il ne sera pas qu'il n'ayt aussi bien ses favoris, lesquels com

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munement ne sont pas contents d'avoir à leur tour la place des aultres, s'ils n'ont encores le plus souvent et les biens et la vie. Se peult il doncques faire qu'il se trouve aulcun qui, en si grand peril, avecques si peu d'asseurance, vueille prendre cette malheureuse place, de servir en si grand' peine un si dangereux maistre ? Quelle peine, quel martyre est ce! vray Dieu! estre nuict et iour aprez pour songer pour plaire à un, et neantmoins se craindre de luy plus que d'homme du monde; avoir tousiours l'œil au guet, l'aureille aux escoutes, pour espier d'où viendra le coup, pour descouvrir les embusches, pour sentir1 la mine de ses compaignons, pour adviser qui le trahit, rire à chascun, se craindre de touts, n'avoir aulcun ny ennemy ouvert, ny amy asseuré; ayant tousiours le visage riant et le cœur transy, ne pouvoir estre ioyeux, et n'oser estre triste!

Mais c'est plaisir de considerer, Qu'est ce qui leur revient de ce grand torment, et le bien qu'ils peuvent attendre de leur peine et de cette miserable vie. Volontiers le peuple, du mal qu'il souffre, n'en accuse pas le tyran, mais ceulx qui le gouvernent ceulx là, les peuples, les nations, tout le monde, à l'envy, iusques aux païsants, iusques aux laboureurs, ils sçavent leurs noms, ils deschiffrent leurs vices, ils amassent sur eulx mille oultrages, mille vilenies, mille mauldissons; toutes leurs oraisons, touts leurs vœus sont contre ceulx là; touts les malheurs, toutes les pestes, toutes les famines, ils les leur reprochent; et si quelquesfois ils leur font par apparence quelque honneur, lors mesme ils les maugreent en leur cœur, et les ont en horreur plus estrange que les bestes sauvages. Voylà la gloire, voylà l'honneur qu'ils receoivent de leur service envers les gents, desquels quand chascun auroit une piece de leurs corps, ils ne seroient pas encores, ce semble, satisfaicts, ny à demy saoulez de leur peine; mais certes, encores aprez qu'ils sont morts, ceulx qui viennent aprez ne sont iamais si paresseux, que le nom de ces mangepeuples' ne soit noirey de l'encre de mille plumes, et leur reputation deschiree dans mille livres, et les os mesmes, par

1 Pour éventer la mine. E. J.

2 C'est le titre qu'on donne à un roi dans HOMÈRE (Frucpes Bartheus, Iliad. I, 231), et dont la Boëtie régale trèsjustement ces premiers ministres, ces intendants ou surinlen dants des finances, qui par les impositions excessives et in justes dont ils accablent le peuple, gåtant et dépeuplant les pays dont on leur a abandonné le soin, font bientôt d'un puis sant royaume où florissaient les arts, l'agriculture et le com merce, un désert affreux où règnent la barbarie et la pauvrete, jettent le prince dans l'indigence, le rendent odieux à ce ‹å lui reste de sujets, et méprisable à ses voisins. C.

maniere de dire, traisnez par la posterité, les punissant, encores aprez la mort, de leur meschante vie.

Apprenons doncques quelquesfois, apprenons à bien faire : levons les yeulx vers le ciel, ou bien pour nostre honneur, ou pour l'amour de la mesme

vertu, à Dieu tout puissant, asseuré tesmoing de nos faicts, et iuste iuge de nos faultes. De ma part, ie pense bien, et ne suis pas trompé, puis qu'il n'est rien si contraire à Dieu, tout liberal et debonnaire, que la tyrannie, qu'il reserve bien là bas à part pour les tyrans et leurs complices quelque peine particuliere.

FIN.

TABLE

DES PRINCIPALES MATIÈRES

CONTENUES

DANS LES ESSAIS DE MONTAIGNE.

A.

ABRA, fille de saint Hilaire, évêque de Poitiers, 103.
Absence. Ranime l'amitié des personnes mariées, 508.
Abus. Fondement de tous les abus de ce monde, 538.
ABYDÉENS. Leur obstination à périr jusqu'au dernier, 180.
Académiciens. Leur sentiment moins aisé à défendre que
celui des pyrrhoniens, 287 et 288.

Accidents funestes. Supportés sans peine par certaines per-
sonnes, 127. Accidents pires à souffrir que la mort, 174.
Fermeté des gens du commun contre les accidents les
plus fâcheux de la vie, plus instructive que les discours
des philosophes, 544.

Accointances domestiques. Ce qu'il y faut rechercher, 86.
ACHAÏENS. Détestaient toute sorte de tromperies dans les
guerres,
10.

Action. L'utilité d'une action ne la rend pas honorable,
415.

ÆLIUS VÉRUS. Ce qu'il répondit à sa femme, qui lui re-
prochait d'entretenir des maîtresses, 94.

EMILIUS LÉPIDUS. Sa mort, 29.

EMILIUS RÉGILLUS (L.). Ne peut empêcher ses soldats
de saccager une ville qui s'était rendue à lui par compo-
sition, 11.

ÆSCHYLUS. Sa mort, 29.

Agc. Quel est l'âge où l'homme est capable des plus gran-
des actions, 165. Et celui où son corps et son esprit vont
s'affaiblissant, ibid.

AGÉSILAUS. Ce qu'il était d'avis d'apprendre aux enfants,
60. Comment allait vêtu, 107. Par trop d'ardeur, il manque
l'occasion de défaire les Bootiens, 139. Sa réponse aux
Thasiens qui l'avaient fait dieu, 269. S'il est vrai qu'il
ait été mis à l'amende pour s'être trop fait aimer de ses
concitoyens, 373. Pourquoi il prenait, en voyageant,
son logis dans les églises, 417. Ce qu'il jugeait de l'amour,
463.

Acis, roi de Sparte. Sa réponse remarquable à un ambas-
sadeur de la ville d'Abdère, 227.

AGRIGENTINS. Élevaient des monuments à l'honneur des
bêtes qui leur avaient été chères, 218.
AIGUEMONT. Voyez EGMONT.

ALBE (le duc d'). Cruautés qu'il exerça à Bruxelles, 12.
Comparé avec le connétable de Montmorency, 341.
ALBIGEOIS. Brûlés tout vifs pour ne vouloir pas désavouer
leurs opinions, 122.

ALBUCILLA. Mort de cette Romaine, 313.
ALBUQUERQUE. Pourquoi, étant en danger de périr, prit un
jeune garçon sur ses épaules, 111.

ALCIBIADE. Donna un soufflet à un grammairien qui lui dé
clara n'avoir pas un Homère, 388. Sa vie est une des plus
riches et des plus désirables, au gré de Montaigne, 390.
Pourquoi il coupa la queue et les oreilles à un fort beau
chien qu'il avait, 432. Ne voulait point de musique à
table, 580.

ALCMÉON. A quelles choses il attribuait la divinité, 261.
ALÉSIA. Deux événements extraordinaires concernant le
siége de cette ville entrepris par César, 381.
ALEXANDRE LE GRAND. Sa cruauté envers Bétis, gouver-
neur de Gaza, 2; et contre la ville de Thèbes, 3. Pour-
quoi refusa de combattre la nuit, 12. En quel cas son
intrépidité parut le plus, 53. Blåmé par son père Philippe
de ce qu'il chantait trop bien, 118. Comment il se mo-
qua de ses flatteurs, qui voulaient lui faire accroire qu'il
était fils de Jupiter, 133. Profondément endormi un peu
avant sa dernière bataille contre Darius, 138. De son cheval
Bucéphale, 146. Pourquoi ne doit être jugé ni à table ni
au jeu, 153. Digne récompense qu'il donne à l'extrême
adresse d'un art inutile, 157. Quelle odeur exhalait son
corps, 158. Sa valeur n'était point parfaite et universelle,
168. Jugement général sur Alexandre, préférable à Cé-
sar mème, 388 et suiv. En quoi il est bien inférieur à
Socrate, 418. Comment son père le reprit de sa libéra-
lité, 471.

ALEXANDRE, tyran de Phères. Pourquoi ne voulait pas
assister à la représentation des pièces tragiques, 356.
ALEXANDRE VI, pape. Comment il fut empoisonné avec son
fils le duc de Valentinois, 104.

ALLEMANDS. Quoique ivres, sont malaisés à vaincre, 170.
Boivent également de tout vin avec plaisir, 171.
ALPHONSE XI, roi de Castille. En quoi trouvait les ânes
plus heureux que les rois, 135. Fondateur de l'ordre des
chevaliers de la Bande ou de l'Écharpe en Espagne; règles
qu'il leur donna, 148.

ALVIANE (Barthélemy d'), général vénitien. Pourquoi
son corps fut rapporté à Venise à travers les terres des
ennemis, 6.

AMASIS, roi d'Égypte. Épouse une belle Grecque, mais
sans en pouvoir jouir pendant quelque temps, 38.
Ambassadeurs. Surpris dans un mensonge par François I",
15. Autre ambassadeur surpris en faute par Henri VIII,
roi d'Angleterre, 16. Si les ambassadeurs d'un prince
lui doivent rien cacher de ses affaires, 24.
Ambition. Plus difficile à dompter que l'amour, à en ju-
ger par l'exemple de César, 375. L'exemple de Ladislas,
roi de Naples, semble prouver le contraire, 376. N'est
pas un vice de petits compagnons, 534.
Ame. Doit avoir quelque objet vrai ou faux dont elle puisse

s'occuper, 9. Ne regarde pas les choses d'un même biais,

111. Elle se découvre en tous ses mouvements, 153.

Donne aux choses telle forme qu'il lui plaît, ibid. Ce que

la raison nous apprend de sa nature, 276. Grande diversité

d'opinions sur l'endroit du corps où réside notre âme,

277. Différents sentiments sur l'origine de l'âme, 279.

L'opinion de la préexistence des âmes, avant que d'être

unies à nos corps, réfutée, 280. Raisons d'Épicure, pour

prouver que l'âme naît, se fortifie et s'affaiblit avec le

corps, 281. L'âme de l'homme le plus sage sujette à de-

venir l'âme d'un fou, ibid. L'immortalité de l'âme fai-

blement soutenue par les plus hardis dogmatistes, 282.

Sur quoi est fondée l'opinion de l'immortalité des âmes,

ibid. Transmigration de l'âme d'un corps dans un autre,

soutenue par Platon; comment réfutée par Épicure, 284.

Si les facultés et les inclinations de nos âmes dépendent

de l'air, du climat et du terroir où nous vivons; quelle

est la conclusion qu'on peut tirer de là, 295, 296. En quoi

consiste le véritable prix de l'âme, 418. En quoi paraît sa
grandeur, 583.

AMÉRICAINS. Ce fut leur candeur et leur vertu qui les livra

à la perfidie et à la férocité des Espagnols, 473. Magnifi-

cence des jardins de leurs rois, ibid. Par quels moyens

les Américains furent subjugués, ibid. Comment ils ont

été traités par les Espagnols, 474. Réponse vigoureuse et

sensée que certains peuples d'Amérique firent aux Es-

pagnols, qui les voulaient rendre tributaires, ibid. Hor-

rible boucherie que les Espagnols firent en Amérique de

leurs prisonniers de guerre, 475. Les richesses des Amé-

ricains moins considérables qu'on n'avait cru d'abord, et

pourquoi, ibid.

AMÉRIQUE. Quel compliment certains peuples d'Amérique

firent à Fernand Cortez, 94, 95. En quel sens les sau-

vages de l'Amérique sont barbares, 97. Excellence de

leur police, ibid. Qualité de leur climat, ibid. Leurs

bâtiments, leurs lits, ibid. Leurs repas, leur boisson,

leur pain, 98. Comment ils passent le temps, ibid. Où

ils logent les âmes après la mort, ibid. Leurs prêtres et

prophètes; en quoi consiste leur morale; comment trai-

tés si leurs prophéties se trouvent fausses, ibid. Leurs

guerres, leurs armes, leurs combats, ibid. Pourquoi ils

mangent leurs prisonniers, ibid. Leurs guerres nobles

et généreuses, 99. Leur modération, leur cordialité, et

comment ils usent de la victoire, ibid. Quelle est la

jalousie de leurs femmes, 101. (Voyez Sauvages.)

AMESTRIS, femme de Xerxès. Inhumainement pieuse, 264.

Amitié. Le fruit le plus parfait de la société, 82. Quatre

espèces de liaisons entre les hommes, auxquelles le

nom d'amitié ne convient pas proprement, ibid. Ami-

tié contre nature, fort en usage chez les Grecs : ce qu'en

jugeait Montaigne, 83. Idée de l'amitié la plus accomplie,

84. En quoi se résout la vraie amitié, ibid. Idée des ami-

tiés communes, 85. Dans une amitié parfaite, c'est à

celui qui reçoit que celui qui donne est obligé, ibid.

L'amitié parfaite est indivisible, 86. Les amitiés ordi-

naires peuvent être partagées entre plusieurs personnes,

ibid. Amitié unique et principale dénoue toutes autres

obligations, ibid. Amitié des maris envers leurs femmes,

restreinte par la théologie, 93. Le vrai but de l'amitié,

Amour. Comment se guérit, au jugement de Cratès, 250.
Combien cette passion a d'empire sur l'esprit de l'homme,
291, 292. Si les désirs que l'amour inspire aux hommes
sont les plus violents, 374. Moyens dont on s'est servi |
pour les amortir, 375. Ses emportements bannis du ma-
riage, et pourquoi, 440. Tout tend, parmi les hommes,

à mettre en jeu cette passion, 444. Ce que c'est que l'a-

mour, 455. Il rend l'homme ridicule et semblable aux

bêtes, 456. Ne doit point être condamné, puisqu'il nous

est inspiré par la nature, ibid. Parler discrètement de

l'amour, c'est le rendre plus piquant, 457. L'amour des

Espagnols et des Italiens, plus respectueux et plus ti-

mide, n'en est que plus agréable, ibid. L'amour doit

être conduit par degrés et sans précipitation, 458. Pour-

quoi, en amour, les hommes ont tort de blâmer la légè-

reté et l'inconstance des femmes, 460. Pouvoir injuste

que des amants favorisés s'attribuent sur leurs maitresses,

462. Avantages qu'on pourrait retirer de l'amour dans

un âge avancé, 464. Quel est l'âge auquel l'amour con-

vient proprement et naturellement, 466.

Amour conjugal. Doit être accompagné de respect, 93.

Amours dénaturées. Vrai moyen de les décréditer, 46.

AMURAT. Immole six cents jeunes Grecs à l'âme de son

père, 94.

AMYOT (Jacques). Loué de ce que, dans sa traduction de
Plutarque, il n'a pas francisé les noms latins, 140. Éloge

de son style, 181.

ANACHARSIS. Quel est, à son avis, le gouvernement le plus

heureux, 136.

ANAXAGORAS. Le premier philosophe qui ait reconnu que

toutes choses ont été faites et sont gouvernées par un

esprit infini, 261.

ANAXARCHUS. Mis en pièces par le tyran Nicocréon; sa

fermeté dans la douleur, 125 et 173.

ANAXIMANDER. Son opinion sur la nature de Dieu, 261. Et

sur celle de notre âme, 277.

ANAXIMÈNES. Son opinion sur la nature de Dieu, 261.

ANDRODUS. Par quelle aventure il échappa à la mort qu'il

allait subir, 239 et suiv.

ANDRON, Argien. Traversait la Libye sans boire, 566.

ANGLAIS. Vou fort particulier de quelques gentilshommes

anglais réflexions à ce sujet, 354.

324.

ARACUS, amiral de Sparte, 50.

ARCESILAS. Louable de ce qu'il savait bien user de ses
richesses, 114. Sa réponse à un jeune homme efféminé,
qui lui demandait si le sage pouvait être amoureux, 465.
ARCHIAS, tyran de Thèbes. Périt dans une conspiration,
pour avoir différé d'ouvrir une lettre, 182.
ARCHILÉONIDE, mère de Brasidas. Pourquoi rejette l'éloge
qu'on lui fait de son fils, 131.

Architecte. Courte harangue d'un architecte au peuple
d'Athènes, 75. Du langage des architectes, 155.
ARCHYTAS. Sa modération dans la colère, 369. Quelle aver-
sion il avait pour une parfaite solitude, 515.
Areopage. Pourquoi ce vénérable sénat jugeait de nuit,

289.

ARÉTIN (Pierre). S'il mérite le nom de divin, 155.
ARGENTERIUS (Jean Argentier), médecin, 399.
ARGIPPÉES. Peuple qui vivait en sûreté sans armes offen-
sives, 317.

ARIOSTE. A quel âge Montaigne cessa de prendre goût à
ses ouvrages, 204. Ne peut être comparé à Virgile, 205.
ARISTARCHUS. Ce qu'il disait pour se jouer de la présomp-
tion de son siècle, 563.

ARISTIPPE. Sa réponse à celui qui lui disait qu'il devait
aimer ses enfants, parce qu'ils étaient sortis de lui, 82.
A soulevé contre lui toute la philosophie par ses opi-
nions hardies en faveur de la volupté et de la richesse,
214. Ses mœurs louées, ibid. Pourquoi ne fait pas diffi-
culté d'accepter une robe parfumée, 299. Pourquoi il
souffre que Denys le Tyran lui crache au visage, ibid.
Sa réponse à Diogène, qui lui dit que s'il savait vivre
de choux, il ne ferait pas la cour à des tyrans, ibid.
Quel fruit il avait tiré de la philosophie, 335. Ce qu'il
dit à des jeunes gens qui rougissaient de le voir entrer
chez une courtisane, 459.

ARISTODEMUS, roi des Messéniens. Ce qui le détermine
à se tuer, 434.

ARISTON. Comment il définit la rhétorique, 154. Son opi-
nion sur la nature de Dieu, 261. A quoi comparait une
leçon, 517.

ARISTOTE. Comment conduisit l'instruction d'Alexandre,
71. Comment définissait l'amitié parfaite, 85. A quel
âge il voulait qu'on se mariât, 194. Qualification ridi-
cule qu'il donne à l'homme, 246. S'il est véritablement
dogmatiste, 256, 257. N'avait point d'opinion déterminée
sur la nature de Dieu, 261. Censuré pour avoir consi-
déré la privation comme un principe, 275. Combien il
parut sensible à des médisances qu'on lui dit avoir été
faites contre lui, 357. Sa réponse à celui qui lui deman-
dait pourquoi on se plaisait à voir souvent les belles per-
sonnes, 554.

ARIUS. On ne peut rien conclure contre lui de la manière
dont il mourut, 102.

ARMÉNIE. Ses montagnes sont quelquefois toutes couver-
tes de neige, 107.

Armes. Mauvaise coutume de ne les prendre que sur le
point d'une extrême nécessité, 201. Armes des Français,
202; des Mèdes, ibid. des piétons romains, ibid. des
Parthes, 203.

Armoiries. Incertaines, 141.

ARRAS. Étrange obstination de plusieurs de ses habitants,
lorsqu'elle fut prise par Louis XII, 121.
ARRIA, femme de Cécina Pætus. Se poignarde elle-même
pour encourager son mari à éviter par sa mort le sup-
plice qui lui était destiné, 384 et 385. Belles paroles
qu'elle dit après s'être donné le coup mortel, gâtées par
Martial, qui a prétendu les embellir, 385.
ARSAC (le sieur d'), frère de Montaigne, 96.

ARTAXERXES. Comment adoucit la rigueur de quelques lois
de Perse, 216.

ARTIBIUS, général de l'armée de Perse. Comment son
cheval fut cause de sa mort, 146.

ASIATIQUES. Pourquoi ils menaient en leurs guerres fem-
mes et concubines parées de leurs plus riches joyaux,
143.

ASINIUS POLLIO. Ce qu'il trouvait à reprendre dans les Com-
mentaires de César, 209. Sa lâcheté de ne vouloir pu
blier la critique d'un ouvrage, qu'après que l'auteur de
cet ouvrage serait mort, 357. Pourquoi il ne voulait rien
répliquer à Auguste, qui avait fait des vers contre lui,
479.

Assassin. Deux assassins de Guillaume I, prince d'Orange,
365, 366.

ASSASSINS, peuple dépendant de la Phénicie. Comment
ils croient gagner le paradis, 366.
ASSIGNI (le sieur d'), 10.

148.

ASSYRIENS. Comment ils domptaient les chevaux dont ils
se servaient à la guerre,
ASTAPA, ville d'Espagne. Avec quelle fureur ses habitants
se jettent dans un bûcher ardent avec leurs femmes,
leurs enfants, et tout ce qu'ils avaient de plus précieus,
179.

ATALANTE. Par quel moyen elle fut vaincue à la course,
430.

Ataraxie des pyrrhoniens. Ce que c'est, 254 et 297.
Athéisme. Rarement établi dans l'esprit de l'homme comme
un dogme sérieusement digéré, 222.
ATHÈNES. Comment elle était aimée des étrangers, 442.
ATHENIENS. Leur superstition sur la sépulture des morts,
cruelle et puérile, 8. Comment ils en sont punis, ibid.
De leur dieu inconnu, 260. Pourquoi firent couper les
pouces aux Æginètes, 356.

ATHLÈTES. Leur force est plutôt vigueur de nerfs que de

cœur, 66. Qui se sont privés des plaisirs de l'amour, pour
se conserver plus agiles et plus vigoureux, 194.
ATLANTIDE, ile. Son étendue, 95. Ce ne peut être l'Amé-
rique, ibid.

ATTICUS (Pomponius). Sa mort volontaire, 314.
AUBIGNY (monsieur d'), assiégeant Capoue, 11.
Avarice. Ce qui la produit, 127.

Aveugle. Histoire d'un gentilhomme aveugle-né, 303. Exem-
ple d'un homme devenu aveugle en dormant, 355.
AUFIDIUS. Sa mort, 29.

AUGUSTE. Il veut se venger de Neptune après une tempête,
9. Comment il témoigne son allliction pour avoir perdu
quelques légions, ibid. Conjuration de Cinna contre lui,
découverte un peu avant l'exécution, 50. Son discours
à Cinna, 51. Sa clémence envers ce conjuré, et avantages
qu'il en retira, ibid. Son sommeil profond à l'heure d'une
bataille, 138. Quel âge il fixa pour l'exercice des charges
de judicature, 164. Son caractère impénétrable aux plus
hardis juges, 166. Libéral de dons, était avare de récom
penses d'honneur, 189. Épigramme composée par lui,

238.

AUGUSTIN (Saint). Miracles attestés par lui, 81. Quel dom-

mage c'eût été que ses écrits eussent été perdus, 201.
AURAT, ou plutôt DAURAT. Mis par Montaigne au rang des
meilleurs poëtes latins de son temps, 341.
Auteurs. Ne doivent écrire sur chaque sujet que ce qu'ils
savent, 96. S'ils peuvent prétendre à quelque recomman-
dation par leurs écrits, 339.

Autruches. Attelées à un coche, 469.
Avocats. Comparés aux prédicateurs, 16. Persuadés quel-

quefois de la bonté d'une cause par leur propre passion,

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