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Après avoir parlé de dieux célestes et terrestres, nés dès le commencement, et qui engendrèrent ensuite d'autres dieux, Hésiode célèbre le Dieu suprême, père des dieux et des hommes, le plus puissant, dit-il, et le plus grand des dieux (1). Roi des immortels, qui le reconnoissent pour leur

» violences qu'on y commet, et la justice qu'on y rend.» On peut être tenté de ne voir dans cette croyance qu'une superstition païenne; mais rappelez-vous que les dieux des anciens n'étoient originairement que les anges, et vous retrouverez ici un souvenir de l'histoire des premiers jours. Cela est si vrai, que saint Paul recommande l'hospitalité par le même motif pour lequel Homère défend de maltraiter le pauvre. « Exercez l'hospitalité; car » c'est en la pratiquant que quelques-uns, sans le savoir, » ont reçu pour hôtes des anges mêmes.» Ep. ad. Hebr., XIII, 2.

(1)

Θεῶν γένος αἰδοῖον πρῶτον κλείουσιν ἀοιδῇ,
ἐξ ἀρχῆς οὖς γαῖα καὶ οὐρανὸς εὐρὺς ἔτικτεν,
Οἵ τ ̓ ἐκ τῶν ἐγένοντο θεοὶ, δωτῆρες ἐάων.
Δεύτερον αὖτε Ζῆνα, θεῶν πατέρ ̓ ἡ δὲ καὶ ἀνδρῶν...
Οσσον φέρτατος ἐστι θεῶν, κράτει τε μέγιστος.

Theogon. sub init.

Selon Pindare, les dieux et les hommes ont une même

origine.

Εν ἀνδρῶν, ἔν θεῶν γένος.

Ap. Euseb. Præp. Evangel., lib. XIII, cap. XIII.

maitre, (1), honore principalement, selon Théognis, à cause de son pouvoir souverain, tout lui est soumis, il règne sur l'univers, et il connoit les pensées et le fond du cœur de chaque homme (2).

Ce Dieu unique et très-grand, qui commande aux dieux et aux hommes, n'a point, selon Xenophanes, un corps comme les mortels, ni un esprit semblable au leur (5). Il n'a point commencé, il n'aura jamais de fin (4). Rien

(1) Αὐτὸς γὰρ πάντων βασιλεὺς καὶ κοίρανος ἐσσὶ Αθανάτων, σέο δ ̓ οὔ τις ἐρήρισται κράτος ἄλλος.

(2)

Hesiod. in Euseb. Præp. Evang., lib. XIII, cap. XIII, p. 680.

Ζεῦ πάτερ. ἀθανάτων βασιλεῦ.

Ζεῦ φίλε, θαυμάζω σε. Σὺ γὰρ πάντεσσιν ανάσσεις,
Τιμὴν αὐτὸς ἔχων καὶ μεγάλην δύναμιν
Ανθρώπων δ ̓ εὖ οἶσθα νόον καὶ θυμὸν ἑκάστου.

Σὸν δὲ κράτος πάντων, ἔσθ' ύπατον, βασιλεῦ...
Θνητοῖσι καὶ ἀθανάτοισιν ἀνασσει,

Ζεὺς Κρονίδης.

Theognid. sentent., v. 709, 721, 365–368 et 781. Gnomici Poët. Græc., p. 16 et 30. Ed. Brunckii.

(3) Εἷς Θεὸς ἔντε θεοῖσι καὶ ἀνθρώποισι μέγιστος, Οὔτι δέμας θνητοῖσιν ὁμοίϊος, οὐδὲ νοήμα.

Xenophon. Colophan., ibid., p. 78.

(4) Πολλά μαλ' ὡς ἀγένητον ἐὸν καὶ ἀνώλεθρὸν ἐστι

Μοῦνον, μονογενὲς δὲ, καὶ ἀτρεμὲς, ἠδ ̓ ἀγένητον.

Parmenid., ibid., p. 680.

ne lui est caché, dit Epicharme, il voit tout et peut tout (1). C'est ce Dieu qu'Aratus invoque au commencement de son poëme, et qui doit être toujours présent à notre pensée. Il remplit et soutient l'univers qu'il a créé. Sa bonté envers les hommes se manifeste dans les œuvres de sa main. Il a placé des signes dans le ciel, il a distribué avec sagesse et affermi les astres (2), pour présider à l'ordre des saisons et féconder la terre. Etre merveilleux dans votre grandeur, source de tous les biens pour l'homme, ô Père, je vous salue, vous le premier et le dernier à qui s'adressent les prières (3)!

(1) Οὐδὲν ἐκφεύγει τὸ Θεῖον, τοῦτο γινώσκειν σε δεῖ.
Αὐτός ἐστ ̓ ἀμῶν ἐπόπτης, ἀδυνατεῖ δ ̓ οὐδὲν Θεός.

Epicharm., ibid., p. 674.

(2) Quoniam videbo coelos tuos, opera digitorum tuolumen et stellas quæ tu fundasti. Ps. VIII, 4.

rum,

(3) Εκ Διὸς ἀρχώμεθα τὸν οὐδέ ποτ ̓ ἄνδρες ἐῶμεν
Αῤῥητον. Μεσταὶ δὲ Διὸς πᾶσαι μὲν ἀγυιαί,
Πᾶσαι δ ̓ ἀνθρώπων ἀγοραί, μεστὴ δὲ θάλασσα,
Καὶ λιμένες· πάντη δὲ Διὸς κεχρήματα πάντες.
Τοῦ γὰρ γένος ἐσμὲν, οἵτε δημιουργία.
Ο δ ̓ ἤπιος ἀνθρώποῖσι

Δεξιά σημαίνει.

Αὐτὸς γὰρ τάγε σήματ ̓ ἐν οὐρανῷ ἐστήριξεν,
Αστρα διακρίνας· ἐσκέπσατο δ ̓ εἰς ἐνιαυτὸν
Αστέρας, οἵ κε μάλιστα τετυγμένα σημαίνοιεν

« Honore premièrement Dieu, et ensuite tes » parens (1). Sois équitable envers tous, sans ac» ception de personne (2). Ne repousse point » le pauvre (3). Ne rends point de jugemens

injustes (4); car si tu juges mal, Dieu, à » son tour, te jugera. Fuis le faux témoignage (5). » Dis ce qui est vrai. Conserve la chasteté (6). » Sois bienveillant envers tous les hommes. » N'use point d'une mesure trompeuse ; que ta

Ανδράσιν ὡράων, ὄφρ ̓ ἔμπεδα πάντα φύηται·

Καὶ μιν ἀεὶ πρῶτόν τε καὶ ὕστατον ἱλάσκονται
Χαῖρε, Πατερ, μέγα θαῦμα, μέγ ̓ ἀνθρώποισιν ὄνειαρ.

Arat. phænomen., in Euseb. Præparat. Evangel.,
lib. XIII, cap. XIII, p. 674.

(1) Adorato Domino Deo tuo (Deuteron., XXVI, 10.), honora patrem tuum et matrem tuam. Exod. XX, 12.

(2) Nulla erit distantia personarum, ita parvum auditis ut magnum, nec accipietis cujusquam personam, quia Dei judicium est. Deuteron., I, 17.

(3) Cave ne fortè subrepat tibi impia cogitatio...., et avertas oculos tuos à paupere fratre tuo. Ibid., XV, 9. (4) Quod justum est judicate. Ibid., I, 16.

(5) Non loqueris contra proximum tuum falsum testimonium. Exod. XX, 16.

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gar

(6) Il est beau de conserver son corps chaste, der une virginité incorruptible, et de se réjouir toujours dans des pensées pures.

Καλὸν μὲν δέμας ἀγνὸν ἔχειν, ἀδμῆτά τε μίμνειν

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» balance n'incline d'aucun côté (1). Ne te parjure point, ni volontairement, ni par inconsidération; car Dieu a le parjure en horreur (2). »Ne dérobe point les semences : c'est un crime » exécrable. Paye à l'ouvrier son salaire, et » n'afflige point le pauvre (3). Veille sur ta lan»gue (4); ne révèle point le secret qui t'est » confié (5). Ne commets point d'injustice, et

Παρθενικὴν, καθαροῖσί τ' ἀεὶ μελεδήμασι χαίρειν.

Naumachii sentent., inter Gnomic.

Non mochaberis. Exod. XX, 13. Voilà le précepte universel, le précepte de la tradition, et vous le voyez dans toute sa pureté chez le même peuple où un autre poëte disoit : Virginibus non gaudet Venus, raptɛvixaïç óv Kúπpis iniveta. Mus. de Heron. et Leandr.

(1) Non habebis in sacculo diversa pondera, majus et minus; nec erit in domo tuâ modius major et minor. Pondus habebis justum et verum, et modius æqualis erit tibi. Ibid., XXV, 13, 14 et 15.

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(2) Non assumes nomen Domini Dei tui in vanum; nec enim habebit insontem Dominus eum qui assumpserit nomen Domini Dei sui frustrà. Exod. XX, 7.

(3) Non negabis mercedem indigentis, et pauperis, fratris tui, sive advenæ, qui tecum moratur in terrâ, et intra portas tuas est; sed eâdem die reddes illi pretium laboris sui ante solis occasum, quia pauper est, et eo sustentat animam suam. Deut., XXIV, 14 et 15. (4) Noli citatus esse in linguâ tuâ. Ecclesiast. IV, 34. (5) Secretum extraneo ne reveles. Proverb., XXV, 9.

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