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» ne souffre pas qu'on en commette. Donne tout de suite au mendiant, et ne le remets point au » lendemain donne à pleines mains à l'indi» gent (1). Reçois l'exilé dans ta maison (2). » Sois le conducteur de l'aveugle (3). Aie pitié » des naufragés, car la navigation est incertaine. » Tends la main à celui qui tombe (4); secours l'homme abandonné. Tous boivent à la coupe » des maux; la vie ressemble à la roue d'un char: » il n'est point de bonheur stable. Es-tu riche, partage avec l'indigent, rends-lui ce que Dieu t'a donné, et ne fais point de différence » entre l'étranger et le concitoyen; car la pau» vreté voyage sans cesse; elle nous visite » tous, et il n'y a pas un coin de terre où les hommes puissent poser le pied solidement. Dieu seul est sage, puissant; seul il possède

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(1) Non obdurabis cor tuum, nec contrahes manum, sed aperies eam pauperi. Deuteron. XV, 7 et 8.

(2) Deus magnus, et potens, et terribilis, qui personam non accipit, nec munera...., amat peregrinum, et dat ei victum atque vestitum. Et vos ergo amate peregrinos, et quia et ipsi fuistis advenæ in terrâ Egypti. Ibid., - X, 17, 18 et 19.

(3) Maledictus qui errare facit cæcum in itinere. Ibid., XV, 18.

(4) Oculus fui cæco, et pes claude. Job. XXIX,

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des richesses infinies et impérissables (1). . Qui parle ainsi? est-ce Moise, ou le fils de Syrach, ou quelqu'un des Prophètes? Non, c'est un poëte grec, Phocylide, qui vivoit environ six siècles avant Jésus-Christ. Où puisoit-il cette profonde sagesse? Quel maître lui avoit enseigné avec l'unité de Dieu, la règle des devoirs? Ne voit-on pas qu'il ne fait que rappeler une doctrine universellement connue ?et pour quiconque n'est pas résolu à tout nier, n'est-il pas évident que le flambeau de la première révélation ne s'éteignit jamais dans le monde?

Où trouvera-t-on un témoignage plus formel, plus clair que celui-ci, sur l'immortalité de Tame ? «Les parties qui composent le corps >> humain forment une harmonie qu'il n'est pas » permis de détruire. Nous espérons que ceux

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(1) Πρῶτα Θεόν τίμα, μετέπειτα δὲ σειο γονῆας.
Πᾶσι δίκαια νέμειν, μηδὲ κρίσιν ἐς χάριν ἕλκειν.
Μὴ ῥίπσης πενίην· ἀδίκως μὴ κρῖνε πρόσωπον.
Ην σὺ κακῶς δικάσης, σὲ Θεὸς μετέπειτα δικάσσει.
Μαρτυρίην ψευδή φεύγειν· τὰ δίκαι ̓ ἀγορεύειν.
Παρθενίην τερεῖν. ἀγάπην δ' ἐν πᾶσι φυλάσσειν.
Μέτρα νέμειν τὰ δίκαια, καλὸν δ ̓ ἐπίμετρον ἅπασι.
Σταθμὸν μὴ κρούειν ἑτερόζυγον, ἀλλ ̓ ἴσον ἕλκειν.
Μήτ' ἐπιορκεῖν, μήτ' ἀγνοίη, μήτε ἔκοντί·
Ψεύδορκον στυγέει Θεὸς ἄμβροτος ὅστις ὁμόσσει.
Σπέρματα μὴ κλέπτειν· ἐπκράσιμος, ὅστις έληται

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qui ont abandonné leur dépouille à la terre, » en sortiront bientôt pour venir dans la lumière: » ils seront un jour des dieux, car les âmes des » morts sont incorruptibles. L'esprit est l'image » de Dieu. Pour le corps, il vient de la terre, et » s'en retourne en terre; nous ne sommes que » cendre, mais l'esprit remonte au ciel (1). Voilà bien expressément un Dieu unique, et

Μισθὸν μοχθήσαντι δίδον· μὴ βλάβη πένητα.

Γλώσσῃ νοῦν ἐχέμεν. κρυπτὸν λόγον ἐν φρεσὶν ἔσχειν.
Μήτ ̓ ἀδικεῖν ἐθέλης, μήτ ̓ οὖν ἀδικοῦντα ἐάσης.

Πτωχῷ δ ̓ εὐθὺ δίδου, μηδ' αὔριον ἐλθέμεν εἴπης.
Πληρώσας σέο χεῖρ ̓ ἔλεον χρήζοντι παράσχου.
ἄστεγον εἰς οἶκον δέξαι, καὶ τυφλὸν ὁδήγει.
Ναυηγοὺς οἴκτειρον, ἐπεὶ πλοὸς ἐστὶν ἄδηλος.
Χεῖρα πεσόντι δίδου· σῶσον δ ̓ ἀπεριστατόν ἄνδρα.
Κοινὰ πάθη πάντων· ὁ βίος τροχός ἄστατος· ὄλβος
Πλοῦτον ἔχων, σὴν χεῖρα πενητεύουσιν ὄρεξον
ὧν σοι ἔδωκε Θεὸς, τούτων χρήζουσι παράσχου.

(1)

ἔστωσαν ὁμότιμοι ἐπήλυδες ἐν πολιήταις· Πάντες γὰρ πενίης πειρώμεθα τῆς πολυπλάγκτου· Χώρη δ ̓ οὔ τι βέβαιον ἔχει πεδον ἄνθρώποισι.

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Εἷς Θεὸς ἐστι σοφος, δυνατός θ ̓ ἅμα καὶ πολύολβος.

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Phocylid., Poema admonitor. Gnomic. poet. græc., p. 112 et 115. Ed. Brunck.

Οὐ καλὸν ἁρμονίην ἀναλύεμεν ἀνθρώποιο

Καὶ τάχα δ' ἐκ γαίης ἐλπίζομεν ἐς φάος ἐλθεῖν

des dieux qui sont les âmes des justes (1). Le crime des païens consistoit à leur adresser le même culte qu'au Dieu souverain : aussi Phocylide recommande-t-il de ne pas excéder dans les honneurs qu'on leur rend, et qui doivent avoir des bornes (2).

Simonide, Linus, Archiloque, Callimaque et plusieurs autres poëtes célèbrent un Dieu, roi de tous les dieux (3), qui obéissent à ses lois, et Dieu par lui-même (4). Il est la fin de toutes

Λείπσαν ἀποιχομένων. ὀπίσω δὲ θεοὶ τελέθονται.
Ψυχαὶ γὰρ μίμνουσιν ἀκήριοι ἐν φθιμένοισι.
Πνεῦμα γὰρ ἐστι Θεοῦ χρῆσις θνητοῖσι καὶ εἰκών.
Σῶμα δ ̓ ἄρ ̓ ἐκ γαίης ἔχομεν, καὶ πᾶν τόδ ̓ ἐς αὐτὴν
Λυόμενον κόνις ἐστίν. Αὴρ δ ̓ ἀνὰ πνεῦμα δέδεκται.

Id., Ibid., p. 115. Et Eurip. Supp., v. 532.

Pulvis es, et in pulverem reverteris. (Genes. III, 19.) Antequàm... revertatur pulvis in terram suam undè erat, et spiritus redeat ad Deum, qui dedit illum. Eccles. XII,7 (1) Je l'ai dit vous êtes des dieux, et les fils Très-Haut. Ego dixi: dii estis, et filii Excelsi omnes Ps. LXXXI, 6.

(2) Μέτρα δὲ τεῦχε θεοῖσι· τὸ γὰρ μέτρον ἐστὶν ἄριστον.

Phocylid., ib., v. 92, p. 115. (3) Ipse est Deus deorum, et Dominus dominantium Deuteron., X, 17.

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choses, et tout est soumis à sa volonté. La vie de l'homme est en sa puissance; il en fixe la durée (1). Rien ne lui est impossible (2), et tout est facile à celui qu'il aide (3). Le roi est son image vivante (4). Il règne dans les cieux (5). C'est lui qui distribue les richesses (6), lesbiens et

(1)

Ζηνος ἔοι τί κεν ἄλλο παρὰ σπονδῆσιν ἀείδειν

Λώϊον, ἤ Θεὸν αὐτὸν, ἀεὶ μέγαν, αἰἐν ἄνακτα ;
Πηλογόνων ἐλατῆρα, δικασπόλον οὐρανίδησι ;
Callimach., hymn. I, p. 3, Paris, 1675.

Ὦ παῖ, τέλος μὲν Ζεὺς ἔχει βαρύκτυπος
Πάντων, ὅσ ̓ ἐστὶ, καὶ τίθησ ̓ ὅπη θέλει.
Νοῦς δ ̓ οὐκ ἔπ ̓ ἀνθρώποισιν· ἀλλ ̓ ἐφήμεροι
Αεὶ βροτοι δὴ ζῶμεν, οὐδὲν εἰδότες,

ὅπως ἕκαστον ἐκτελευτήσει Θεὸς.

Simonid. frag. IV, inter Gnomic., p. 99. Ed. Brunck.

(2)

(3)

(4)

(5)

(6)

Ρᾴδια πάντα Θεῷ τελέσαι, καὶ ἀνήνυτον οὐδὲν.

Lini fragm., Ibid., 191. Vetus edit.

Θεός συνεργῶν, πάντα ποιεῖ ῥᾳδίως.

Diversor. sentent. inter Gnomic., p. 213. Ed. vet.

Εἰκὼν δὲ βασιλεὺς ἐστιν ἔμψυχος Θεοῦ.

Ibid., p. 203.

Ω Ζεῦ, σὸν μὲν οὐρανοῦ κράτος, σύ δ' ἔργα

Επ ̓ ἀνθρώπους ῥεῖς, λεωργὰ τε καὶ ἀθέμιστα.

Archiloch., ap. Euseb. Præp. Evangel., lib. XIII,

cap. XIII, p. 687.

Θεός δ ̓ ἐπὶ ὄλβον ὀπάζη.

Rhian. fragm. inter Gnomic., p. 171. Ed. vet.

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