en puissance, en perfection tous les êtres (1). Adorez donc ce Dieu suprême, qui dirige les destins par une loi antique; quimultiplie les troupeaux, qui fait naître dans leur saison les fruits de la terre, que nous recevons par le ministère des dieux (2); des dieux à qui le roi (3), dont le royaume est immortel (4), a tout donné excepté l'empire (5). (1) Αναξ ἀνάκτων, μακάρων (2) Μακάρτατε, καὶ τελέων. Τελειότατον κράτος, ὄλβιε Ζεῦ. Id. Supplic., v. 525-528., ibid., p. 272. Ζῆνα μέγαν σεβόντων Τὸν ξένιον, πανυπέρτατον, ὅς πολιῷ νόμῳ αἶσαν ὀρθοῖ. Καρποτελῆ δὲ τοι Πρόνομα δὲ βοτὰ Τὼς πολύγονα τελέθοι· Τὸ πᾶν δ ̓ ἐκ δαιμόνων λάβοιεν. Id., ibid., v.671—673, et 688–693. Ibid., p. 281 et 282. (3) ᾗ 'ναξ. (4) (5) Sophocl. Trachin., v. 1087, tom. I, p. 267. Αλλ ̓ ὦ κρατύνων, εἴπερ ὄρθ ̓ ἀκούεις, Ζεῦ, πάντ ̓ ἀνάσσων, μὴ λάθη Σέ, τάν τε σὰν ἀθάνατον αἰὲν ἀρχάν. Id. OEdip. rex., v. 93-95. Ibid., p. 43. Απαντ ̓ ἐπράχθη πλὴν θεοῖσι κοιρανεῖν. Eschyl. Prometh., v. 49, tom. I, p. 7. Dans la vérité, il n'y a qu'un Dieu, qui a >> fait le ciel et la terre, et la mer azurée, et les » vents impétueux. La plupart des mortels, dans l'égarement de leur cœur, dressent des statues » des dieux, comme pour trouver dans ces images de bois, d'airain, d'or, d'ivoire, une >> consolation de leurs maux. Ils leur offrent des sacrifices, ils leur consacrent des fêtes, s'imaginant qu'en cela consiste la piété (1). Ce n'est pas Sophocle seul qui reprochoit ainsi aux Grecs leurs vaines superstitions. Des poëtes comiques tiennent le même langage. « Si quelqu'un, dit Menandre, croit, par de nombreux » sacrifices et de riches présens, se rendre Dieu favorable, il s'abuse, son esprit est aveuglé. Le ' > devoir de l'homme c'est d'être bon, de respec» ter la pudeur des vierges et des épouses, de (1) Εἷς ταῖς ἀληθείασιν, εἷς ἐστιν Θεὸς, ὃς οὐρανὸν τέτευχε, καὶ γαῖαν μακρὴν, Πόντου τε χαροπὸν οἶδμα, καὶ ἀνέμων βίας. Η χρυσοτεύκτων, ἤ ἐλεφαντινων τύπους. Sophocl. in Euseb. Præp. Evangel., lib. XIII, c. XIII, pag. 680 et 681. » s'abstenir du meurtre et du vol, de ne pas » même désirer la plus petite partie du bien d'autrui; car Dieu est près de vous il vous » voit. O mes amis! Dieu aime les œuvres justes, › il déteste l'iniquité. Soyez donc justes jusqu'à , la fin, et sacrifiez à Dieu avec un cœur pur (1). » « Pensez-vous que ceux qui ont passé leur vie » dans les festins et dans les plaisirs, puissent échapper après leur mort à la justice divine? Il y a un œil qui voit tout; et nous savons qu'il existe deux chemins à l'entrée des enfers, l'un qui conduit au séjour des justes, et l'autre à » la demeure des impies. Allez donc, dérobez, » ravissez, ne respectez rien : mais ne vous y (1) Εἴ τις δὲ θυσίαν προσφέρων, ὦ Πάμφιλε, >> trompez pas; il y a un jugement dans l'enfer, » un jugement qu'exercera Dieu, le maitre sou» verain de l'univers, dont je n'oserois pronon>>cer lenom formidable. Il prolonge quelquefois » la vie du méchant : que le méchant ne pense » pas pour cela que ses crimes lui soient cachés, >> ou qu'il les regarde avec indifférence; car cette pensée seroit un nouveau crime. Vous qui » croyez que Dieu n'est pas, prenez garde : il » existe, oui, il existe un Dieu ! Si quelqu'un, ne mauvais, a fait le mal, qu'il profite du temps qui lui est laissé ; car plus tard il subira des » châtimens terribles (1). » >> Qu'est-il besoin d'ajouter de nouveaux témoi Ο γὰρ Θεὸς γ ̓ ἔργοις δικαίοις ήδεται, Καί οὐκ ἀδίκοις..... Θεῷ δὲ θύε διὰ τέλους Δίκαιος ὤν, καὶ λαμπρὸς ὡς ταῖς χλαμύσι Menandr. ap. Euseb. Præp. Evang., lib. XIII, c. XIII, ρ. 685. Vid. et. Pers., satir. II, v. 69 et seq. Lucian., de sacrif., p. 186. (1) Οἴει σὺ τοὺς θανόντας, ὦ Νικήρατε, Τρυφῆς ἁπάσης μεταλαβόντας ἐν βιῷ 1 gnages? ét qui pourroit douter que la tradition n'eût conservé dans la Grèce païenne la connoissance du vrai Dieu (1)? On le prioit, on l'invo Απελθών, κλέπτ', αποστέρει, κύκαν Μηδὲν πλανηθῆς, ἔσται κὰν ᾅδου κρίσις . Ορᾶθ ̓ ὅσοι δοκεῖτε οὐκ εἶναι Θεὸν· ἔστιν γὰρ, ἔστιν. Εἰ δὲ τις πράττει κακῶς, Χρόνῳ γὰρ οὗτος ὕστερον δώσει δίκην. Diphilus comicus, ap. Euseb., ibid., ρ. 685-685, et ap. Clement. Alexandr., Stromat., lib. V, p. 606. (1) Le docte Huet a cité un grand nombre de passages, où les anciens enseignent que Dieu est incorporel, immatériel, indivisible, parfait, très-beau, infini, immense, immuable, éternel, immortel, un, ineffable, inconnu ou incompréhensible, bon, vrai, heureux, tout-puissant, auteur des biens, principe, cause et fin de toutes choses, roi, seigneur, l'etre premier, supreme, au-dessus de toute substance, de toute essence et de tout esprit; qu'il n'est sujet à aucune passion, et qu'il se suffit à lui-même. Alnetan.. Quæst., lib. II, cap. II, p. 102 et seqq. Vide et. Cudworth, Systema mundi intellect., cap. IV S 19, p. 355 et seq. |