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ciens documens, ce prince fut tué par un coup de tonnerre avec plusieurs de ses sujets, pendant qu'ils adoroient leur idole appelée CromCruad (1).

Suivant les manuscrits de Cashill, de Théamor et d'Armagh, cités par Warens, Léogare, roi d'Irlande, adoroit, avant d'être converti par saint Patrice, une divinité nommée Kean Kroithi, le chef de tous les dieux (2). Ainsi l'idolâtrie, en corrompant le culte antique, n'avoit pas effacé l'idée d'un Dieu suprême.

Il y a plus le savant Butler nous apprend qu'il subsiste encore, dans la langue gallique, des monumens par lesquels on voit que trèsanciennement les Fileas formoient en Irlande une espèce d'ordre politique et religieux, respecté, d'un consentement unanime, au milieu même dés guerres civiles les plus acharnées, et qui, après avoir subi une réforme au premier siècle de l'ère chrétienne, reçut une ample dotation en maisons et en fonds de terre. Uniquement occupés de la culture des connoissances et de l'éducation de la jeunesse, les Fileas découvrirent et montrèrent la corruption des doc

(1) Voyez Gratian. Lucius; Keating; O'Halloran ; O'Flaherty; Chr. Dublin; et Mac-Geoghegan, Hist. d'Irl. (2) Caput omnium deorum. Antiq. hibern., cap. V.

trines enseignées par les druides. Un roi nommé Cormac O'Quin se joignit à eux pour attaquer cet ordre de prêtres. Il se déclara publiquement contre le polythéisme, et pour l'adoration d'un Dieu unique, tout-puissant, miséricordieux, créateur du ciel et de la terre. L'exemple de cc monarque et les instructions des Fileas, préparèrent les esprits à la réception de l'Evangile, qui fit de bonne heure en Irlande des progrès très-rapides (1).

(1) In the documents still preserved in the native language of the ancient Irish, we learn that, after the reform made of the order of the Fileas in the first century, houses and ample landed endowments were set apart for those philosophers, who in the midst of the most furious civil wars, were by common consent to be left undisturbed; that they were to be exempt from every employment, but that of improving themselves in abstract knowledge, and cultivating the principal youths of the nation in their serveral colleges; that in the course of their researches, they discovered and exposed the corrupt doctrines of the druids, and that an enlightened monarch called Cormac O'Quin took the lead among the Fileas, in the attack upon that order of priests, and declared publicly for the unity of the godhead against polytheism, and for the adoration of one supreme, omnipotent, and merciful creator of heaven and earth. The example of that monarch, and the disquisitions of the Fileas relating to religion and morality, paved the way for the reception of the gospel; and as the doctrines of our Saviour made

Les effets d'une institution aussi remarquable que celle des Fileas, devoient s'étendre au-dehors du où elle étoit née; et l'on peut juger par pays cet exemple du soin que la Providence a pris de ménager aux hommes, dans tous les siècles, le moyen de connoître les vérités nécessaires au salut.

L'histoire des Scandinaves en offre plusieurs preuves touchantes. Rolf, roi de Danemarck, invité à sacrifier à Odin, répondit qu'il méprisoit ce mauvais génie, et que jamais il ne le redouteroit (1).

Je supplie et je conjure celui qui a fait le soleil, de rendre ton entreprise heureuse, disoit Giest à son neveu, qui s'embarquoit pour le Groenland.

Un guerrier célèbre, nommé Thorstein, disoit, en parlant de son père : Il recevra sa récompense de celui qui a fait le ciel et l'univers, quel qu'il puisse être. Une autre fois, ayant fait

the quickest progress among civilised nations, the conversion of Ireland in a Shorter compass of time than we read of in the conversion of any other european country, brings a proof that the natives were not the rude barbarians some ancient authors have represented them to be. The lives of the fathers, martyrs, and other principal saints, etc. By the Rd Alban Butler. July VI, life of S. Palladius, vol. VII, p. 55, not. a. London, 1812.

(1) Mallet, Introduct. à l'hist. du Danemarck, p. 96.

un vœu au Dieu qui a créé le soleil, il ajouta que sa puissance devoit être infinie pour avoir produit un tel ouvrage. On remarque que toute la famille de ce guerrier faisoit profession de ne croire qu'au suprême Auteur du soleil.

Torchill, juge suprême d'Islande, et respecté de tous ses compatriotes, se voyant près de sa fin, se fit étendre le visage tourné vers le soleil; et, après être resté quelques momens dans une espèce d'extase, il mourut en recommandant son âme à celui qui avoit créé le soleil et les étoiles.

Harold aux beaux cheveux, roi de Norwége, étant encore jeune, osa dire, dans une assemblée générale : Je jure et je proteste que je n'offrirai jamais de sacrifice à aucun de ces dieux que le peuple adore, mais à celui-là seul qui a créé ce monde et tout ce qu'il renferme (1).

Tous les peuples septentrionaux (2), les Scrifines, à présent Lapons-Danois, les autres Lapons, les Finlandois (3), les habitans de la

(1) Ibid., p. 97, 98.

(2) Cérémon. relig. tom. VI, ch. II.

(3) Ils adoroient autrefois Jumala comme dieu souverain; et Jumala, parmi ces peuples, est encore aujourd'hui le nom de Dieu. Ibid. ch. III.

Nouvelle-Zemble (1) et de la Samogitie (2), ont tous admis un Dieu suprême. Encore aujourd'hui les païens qui sont dans l'empire de » Russie reconnoissent un Être éternel, qui a » tout créé et qu'ils adorent sous différentes » idées et représentations (3). » Les Samoïèdes le nomment Heiha (4).

Nulle part on ne l'ignoroit. Les anciens Zabéens, et les Arabes, avant l'introduction du christianisme, adoroient des intelligences qui présidoient aux astres; mais ils ne confondoient point ces dieux créés avec le Dieu suprême, avec le Dieu des dieux (5) et le Seigneur des seigneurs (6).

(1) Ils nomment le dieu qu'ils adorent Tuira, c'est-ଠdire, créateur. Martinius, au mot Deus.

(2) On adoroit dans la Samogitie un grand nombre de dieux, mais le plus grand de tous étoit Auxthéias Vissagistis, c'est-à-dire, le Dieu tout-puissant. Le Laboureur, Voyage de Pologne, p. 253.

(3) Descript. de l'emp. russe, par le baron de Strahlenberg, tom. II, p. 20.

(4) Voyages de Le Bruyn par la Moscovie, tom. I, P. 12.

(5) Deus deorum dominus locutus est. Ps. XLIX, 1. Daniel, XI, 36. Dominus dominorum est. Apocal., · XVII, 14.

(6) Sacella esse eorum cultoribus septem planetarum

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