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>> agens d'Hormuzd cherchoient à conserver les élémens, les saisons et l'espèce humaine, que » ceux d'Arimane cherchoient à détruire; mais » le principe du bien, le grand Hormuzd étoit » seul éternel, et devoit à la fin des choses pré» valoir (1). La lumière étoit le type du bon esprit, l'obscurité celui du mauvais; et Dieu » avoit dit à Zoroastre: Ma lumière est cachée

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prouvé d'une manière sans réplique la vérité de l'opinion de Mosheim. Mém. de l'acad. des Inscript. tom.LXIX, p. 148 et suiv.

(1) Zend-a-Vesta, et Plutar. De Isid. et Osirid., p. 370, édit. Paris, 1764. Il est certain que les Perses admettoient un Dieu supérieur à Hormuzd et à Arimane. Ce dieu est l'Éternel, le grand Dieu, o péystos Osos (Xenoph. de exped. Cyr., lib. I), l'auteur et le père du monde, To Távtwy monthy xai naτépa. ( Eubul. de untro Nymph.) Théodore de Mopsueste le nomme Zarouam (Phot. Biblioth. cod. 81, p. 199, ed. Rothom. 1695), c'est-à-dire, selon Tollius et Gaulmin, sator rerum, sator omnium, du mot hébreu seminavit. M. de Guignes n'adopte pas cette étymologie: il remarque (Journal des Savans, 2 vol. de juin 1754) que plusieurs écrivains orientaux font mention d'Hazarouam comme d'une divinité à laquelle les anciens Perses attribuoient la puissance universelle et le gouvernement de toutes choses. Or, Hazarouam, en Persan, signifie non pas sator, mais un espace de plusieurs milliers d'années, ou l'éternité. L'Hazarouam de Zoroastre est donc l'Eternel; c'est l'Ancien des jours de Daniel.

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» sous tout ce qui brille (1). C'est à cause de cela que le disciple de ce prophète, lorsqu'il fait ses actes de dévotion dans les temples, se » tourne vers le feu sacré qui est sur l'autel ; et lorsqu'il est en plein air, vers le soleil, qui est » la plus noble de toutes les lumières, celle par laquelle Dieu répand sa divine influence sur » toute la terre, et perpétue l'œuvre de sa créa» tion (2)... »

Les autres dieux avoient été produits dans le temps; mais le Dieu souverain, le principe de toutes choses est Hazarouam, c'est-à-dire, l'Etre nécessaire, subsistant par luimême de toute éternité. Voyez, Mém. de l'acad. des Inscript., tom. XLVII., p. 13 et 17. M. Silvestre de Sacy, Mém. sur diverses antiquit. de la Perse, p. 46, et D'Herbe- ̈ lot, Biblioth. orient., art. Fars., tom. II, p. 446.

(1) Zend-a-Vesta.

(2) Hist. de Perse, par sir John Malcolm, tom I, p. 286 et 287. Eusèbe confirme le témoignage des écrivains orientaux consultés par M. Malcolm. Voici ses paroles: « Át verò Zoroastres magus in sacro rituum com>> mentario hæc totidem verbis habet. Deus autem est.... princeps omnium, expers interitus, sempiternus, sine » ortu, sine partibus, maximè dissimilis, omnis boni mo» derator integerrimus, bonorum optimus, prudentium prudentissimus, legum æquitatis ac justitiae parens, se » tantùm præceptore doctus, naturalis, perfectus, sapiens, » et sacræ vis physicæ unus inventor. » Eusèbe ajoute que' Hostanès s'exprime de la même manière dans un ouvrage

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Tels étoient les principes fondamentaux de » la religion de Zoroastre. Les maximes générales enseignées dans son grand ouvrage (le » Zend-a-Vesta ) étoient morales, excellentes » et bien conçues pour exciter à la vertu et à l'in>dustrie. Que les principaux dogmes de sa foi » fussent purs et sublimes, que sa doctrine or» donnât le culte d'un seul Dieu éternel et créa»teur, cela est certain. Comme aussi il est cons» tant qu'on l'a très-justement accusé d'avoir avec » artifice adapté sa croyance aux préjugés de ses compatriotes; on ne peut nier non plus que, quelle qu'ait été son intention en instituant la flamme d'une substance terrestre comme le symbole de Dieu, il n'ait ouvert une large porte » à la superstition (1). »

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divisé en huit livres, év OxTaTeúy. Præp. Evang., lib. I, c. X, p. 42. Vid. et. Dio. Chrysost., orat. Boryst. XXXVI, p. 448. Ed. Morel, 1604. Hostanès étoit chef des mages, et successcur presque immédiat de Zoroastre. Minutius Félix le loue d'avoir rendu hommage au vrai Dieu. «< Elo• quio et negotio primus Hostanes et verum Deum me>> ritâ majestate prosequitur et angelos, id est, ministros » et nuncios Dei, sed veri, ejusque venerationi novit ad» sistere, ut et nutu ipso et vultu Domini territi contre» miscant. Idem etiam dæmonas prodidit terrenos, vagos, » humanitatis inimicos. » Min. Fel., Octav., c. XXVI. (1) Malcolm, p. 290 et 291.

Il subsiste encore aujourd'hui quelques restes du magisme ou de la religion de Zoroastre, parmi les Guèbres. Selon Chardin, dont le témoignage est confirmé par Mandeslo, « ils tien» nent qu'il y a un Etre suprême qui est au-des» sus des principes et des causes; ils l'appellent » Yerd, mot qu'ils interprétent par celui de » Dieu ou d'Âme éternelle (1). » Rien n'efface de l'esprit des peuples cette grande et consolante idée : elle brille encore au sein même de l'ignorance la plus profonde, et ne s'éteint que dans les ténèbres d'une science orgueilleuse et corrompue.

Fidèles à l'antique tradition, les anciens Samanéens n'avoient aucun simulacre; ils n'adoroient que Dieu, et reconnoissoient une seule cause intelligente qui avoit formé le monde : cette cause étoit l'Etre suprême (2). Les Indiens, chez qui le dogme de l'unité de Dieu s'est toujours conservé, le nomment Akar (3)

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(1) Voyages de Chardin, tom. IX, p. 159. Ed. in-12 d'Amsterd., 1711.- Hyde, Hist. relig. vet. Pers. p. 108, (2) Strabo, lib. XV, p. 490. Bardes., ap. Euseb、 Præp. evang., lib. VI, p. 275. On lit dans ce passage le nom de Brachmanes; mais il est évident, suivant M. de Sainte-Croix, que Bardesanes a voulu parler des anciens Samanéens.

(3) Bernier, Voyag., tom. II, p. 129 et suiv. Akar est

c'est-à-dire, le grand Ouvrier, le grand Être. Dans le Manaya Sastra, il est appelé le Dieu irrésistible, existant par lui-même, la cause première, invisible, éternelle (1). Selon le Baghavat, voici les paroles qu'il adressa lui-même

là contraction de Bara, Bara Karta, le grand ou le trèsgrand Ouvrier. Les Indiens donnent encore à Dieu le nom de Bara, Bara Vastou, le grand, le grand être, la cause première. Anquetil du Perron nous apprend que ces mots indiens sont aussi persans et zends. Mém. de l'Acad. des Inscript., tom. LXIX, p. 214 et 215. Ens supremum, rerumque omnium conditorem, et causam principem Deum, Indorum et Bramhanum vetustissimos agnovisse explorata res est, disertisque verbis testata in eo libro quem Bramhanes Vedum appellant.... Ea nimirùm sunt antiquissimæ religionis vestigia, quam ante susceptæ idololatriæ tempora purè, castèque Indos coluisse eruditi plures existimârunt.... In tantâ nihilominùs tenebrarum densitate splendida illa, et quæ Deo digna est Supremi Entis idea identidem lucet, seseque spectabilem reddit.... Bramhanes deniquè uno ore fatentur et prædicant Deum unum, eumque supremum esse. Alphab. tibet., tom. I, p. 93, 94 et 95. L'auteur cite les dialogues des PP. capucins, écrits dans la langue de l'Indostan, et où l'on trouve beaucoup de textes des Védams. Vid, et. Vincent-Marie de SainteCatherine, Itinerar., lib. III, c. XVII.-Bouchet, Lettre à M. Huet, évêque d'Avranches. Du Halde et Ziegenbalgius, ap. La Croze, Hist. du christian. des Indes, liv. VI. Barros, Décad. V, liv. VI, ch. III.

(1) Sir William Jones, Asiat. researches, vol. I, p. 244.

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